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Communiqués de presse Multiple Mechanisms FR

Pour la Journée internationale des victimes de disparitions forcées Samedi 30 août 2014. Les experts de l’ONU exhortent les gouvernements à supprimer tous les obstacles pour faciliter la recherche des personnes disparues

Disparitions forcées

30 août 2014

GENÈVE (30 août 2014) – Deux groupes d'experts des Nations Unies sur les disparitions forcées appellent les Etats « à supprimer tous les obstacles » pour faciliter les enquêtes sur le sort des personnes disparues.

En cette Journée internationale des victimes de disparitions forcées, le Comité sur les disparitions forcées et le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires exhortent les gouvernements à soutenir les familles de disparus en supprimant tous les obstacles entravant la recherche de leurs proches, notamment par l'ouverture de toutes les archives, y compris les archives militaires.

« Plus de 43.000 cas restent en suspens devant le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires, la majorité d’entre eux remontant à plusieurs décennies,. Ces cas demeurent non résolus pour plusieurs raisons, souvent parce que les parents ne reçoivent aucun soutien lorsqu’ils cherchent à savoir ce qui s'est passé.

La recherche de membres disparus de la famille et, dans de nombreux cas, l'identification des restes découverts, constituent toujours la demande la plus pressante des parents qui endurent de terribles souffrances dans leur longue attente pour connaître le sort de leurs proches.

Beaucoup de parents sont confrontés à des obstacles injustifiés dans leur recherche, en raison d’une absence de volonté politique ou d’enquêtes insuffisantes et inadéquates.

En Argentine, les récentes retrouvailles entre la présidente de l’organisation des droits de l’homme Abuelas de Plaza de Mayo, Estela de Carlotto, et son petit-fils, après une recherche de 36 ans, montrent qu'avec de la bonne volonté, de la coopération et de l'engagement, un résultat positif est possible, même de nombreuses années après qu’une disparition se soit produite.

La transparence et l'échange d'informations sont des gages de volonté politique. Aussi appelons-nous les États à ouvrir immédiatement toutes les archives, y compris les archives militaires, car elles contiennent parfois des informations concernant la localisation des personnes disparues.

Les États devraient veiller à ce que les parents, leurs représentants et toutes les personnes ayant un intérêt légitime à savoir ce qui s'est passé aient un accès complet et rapide à des mécanismes nationaux, régionaux et internationaux visant à établir la vérité sur les disparitions. Cela ne signifie pas seulement éliminer les obstacles à l'accès à ces mécanismes, mais également en promouvoir activement et en faciliter l’utilisation.

Il est également essentiel d'étendre l'utilisation de l'expertise médico-légale et des tests ADN et de faire bon usage de toutes les techniques scientifiques et technologiques disponibles.

La Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées est claire : les familles et les amis d'une personne disparue sont eux-mêmes victimes et ils ont le droit de connaître la vérité sur les circonstances de la disparition forcée, les progrès et les résultats de l'enquête, et enfin le sort de la personne disparue.

Pour cette raison, le Comité sur les disparitions forcées encourage les gouvernements, chaque fois que cela est approprié, à mettre en place des organes ad hoc et des unités spécialisées pour enquêter sur les cas de disparition forcée et à créer des banques de données ADN nationales afin de détenir les échantillons génétiques de tous les cas signalés.

Le temps des promesses est révolu. Il est maintenant temps d'agir. Les États doivent de toute urgence répondre à l'angoisse des familles des disparus et relancer leurs enquêtes sur les cas de disparitions.

Nous le devons aux disparus, à leurs familles et à leurs amis qui se réveillent chaque jour, dans l'espoir de connaître le sort de leurs proches ».

FIN

Pour plus d’informations veuillez accéder:
Groupe de travail sur les Disparitions Forcées ou Involontaires: http://www.ohchr.org/FR/Issues/Disappearances/Pages/DisappearancesIndex.aspx

Comité des Disparitions Forcées: http://www.ohchr.org/EN/HRBodies/CED/Pages/CEDIndex.aspx

Pour plus d’information et les demandes de la part des medias, veuillez contacter :
Ugo Cedrangolo (+41 22 917 9286 / ucedrangolo@ohchr.org) ou wgeid@ohchr.org
Maria Giovanna Bianchi (+41 22 917 9189 / mgbianchi@ohchr.org) ou ced@ohchr.org

Pour les demandes des médias relatives à d'autres experts indépendants de l'ONU:
Xabier Celaya, droits de l'homme des Nations Unies - Service de presse (+ 41 22 917 9383 / xcelaya@ohchr.org )

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