Communiqués de presse Organes conventionnels
Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale tient sa soixante-dix-neuvième session du 8 août au 2 septembre 2011
04 août 2011
COMMUNIQUÉ DE BASE
4 août 2011
Il doit examiner les rapports de neuf pays: Paraguay, Maldives, Kenya, Géorgie, Ukraine, République tchèque, Albanie, Royaume-Uni et Malte
Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale tiendra sa soixante-dix-neuvième session au Palais Wilson, à Genève, du 8 août au 2 septembre 2011, afin d'examiner les rapports présentés par le Paraguay, les Maldives, le Kenya, la Géorgie, l'Ukraine, la République tchèque, l'Albanie, le Royaume-Uni et Malte sur les mesures prises par ces neuf pays pour mettre en œuvre les dispositions de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
Au cours de cette session de quatre semaines, des délégations de ces pays présenteront leurs rapports, apporteront des informations complémentaires et répondront aux questions des membres du Comité. Le Comité adoptera ensuite des observations finales qui seront présentées en fin de session et dans lesquelles figureront notamment des recommandations à l'intention de chacun des pays à l'examen.
Outre les rapports d'États parties, le Comité examinera, dans le cadre de séances privées, des communications émanant de personnes ou de groupes de personnes relevant de sa juridiction qui se plaignent d'être victimes d'une violation, par un État partie, de l'un des droits énoncés dans la Convention. Par ailleurs, au titre de sa procédure de suivi, le Comité examinera la suite donnée par les États parties à ses observations et recommandations.
Au cours de cette session, le Comité se penchera également sur un projet de recommandation générale sur la discrimination raciale contre les personnes d'ascendance africaine. Il poursuivra par ailleurs l'examen des questions liées à la procédure d'examen périodique universel du Conseil des droits de l'homme et à la suite donnée à la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée. Dans le cadre de ses efforts de prévention de la discrimination raciale, le Comité peut en outre décider de prendre des mesures d'alerte rapide afin d'empêcher que des problèmes existants ne dégénèrent en conflits ou d'engager une procédure d'action urgente face à des problèmes qui exigent une attention immédiate pour prévenir les violations graves de la Convention ou en limiter l'ampleur et le nombre.
Le Comité tiendra aussi une réunion informelle avec les États parties pour discuter de ses méthodes de travail. Cette réunion se tiendra au Palais des Nations dans l'après-midi du 25 août.
Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale est le premier organe créé par les Nations Unies afin de surveiller l'application d'un instrument international dans le domaine des droits de l'homme. Composé de dix-huit experts élus par les États parties à la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, il tient deux sessions par année consacrées essentiellement à l'examen des rapports périodiques que les 174 États parties à la Convention doivent lui soumettre tous les deux ans sur les mesures qu'ils ont prises pour donner effet aux dispositions de cet instrument.
À l'exception du Kenya et du Paraguay, qui présenteront leurs rapports initiaux, tous les pays examinés à la présente session du Comité ont déjà présenté par le passé des rapports qui ont fait l'objet d'observations finales. Ainsi, le Comité a-t-il examiné le précédent rapport de l'Albanie en août 2003 (les observations finales sont parues sous la cote (CERD/C/63/CO/1); l'examen du précédent rapport de la République tchèque a eu lieu en mars 2007 (CERD/C/CZE/CO/7); celui de la Géorgie en août 2005 (CERD/C/GEO/CO/3); des Maldives en janvier 1992 (A/47/18(SUPP) paragraphes 69 à 74); de Malte en mars 2000 (CERD/C/304/Add.94); de l'Ukraine en août 2006 (CERD/C/UKR/CO/18); du Royaume-Uni en août 2003 (CERD/C/63/CO/11). Les observations finales du Comité peuvent être consultées sur le site Internet du Haut Commissariat aux droits de l'homme en lançant une recherche depuis l'adresse suivante:
http://tb.ohchr.org/default.aspx (choisir CERD, le pays, «Concluding observations/Comments» et lancer la recherche).
À l'ouverture de la session, lundi matin à 10 heures, le Comité, actuellement présidé par M. Anwar Kemal, devra adopter son ordre du jour et son programme de travail et entendra un représentant du Haut Commissariat aux droits de l'homme qui présentera les faits nouveaux intéressant les travaux du Comité. Il tiendra ensuite, à huis clos, un dialogue avec les représentants des institutions spécialisées des Nations Unies et autres organes compétents. Dans la matinée du mardi 9 août et durant celles des lundis 15 et 22 et août, le Comité tiendra des réunions informelles avec les représentants d'organisations non gouvernementales au sujet des pays dont les rapports seront examinés à la présente session.
Principales dispositions de la Convention
Adoptée en 1965 par l'Assemblée générale, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale est entrée en vigueur le 4 janvier 1969. La Convention définit la discrimination raciale comme toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur, l'ascendance ou l'origine nationale ou ethnique, qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l'exercice, dans des conditions d'égalité, des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique.
En adhérant à la Convention, les États parties condamnent la discrimination raciale et s'engagent à poursuivre une politique tendant à éliminer toute forme de discrimination raciale et à favoriser l'entente entre toutes les races. À cette fin, chaque État partie s'engage à ne se livrer à aucun acte ou pratique de discrimination raciale; à ne pas encourager, défendre ou appuyer la discrimination raciale pratiquée par une personne ou une organisation quelconque; à prendre des mesures efficaces pour revoir les politiques gouvernementales nationales et locales et pour modifier, abroger ou annuler toute loi et toute disposition réglementaire ayant pour effet de créer la discrimination raciale ou de la perpétuer là où elle existe; à interdire la discrimination raciale pratiquée par des personnes, des groupes ou des organisations et y mettre fin; à favoriser les organisations et mouvements intégrationnistes multiraciaux et autres moyens propres à éliminer les barrières entre les races, et à décourager ce qui tend à renforcer la division raciale.
Les États parties condamnent, en vertu de l'article 4, toute propagande et toute organisation qui s'inspirent d'idées ou de théories fondées sur la supériorité d'une race ou d'un groupe de personnes d'une certaine couleur ou d'une certaine origine ethnique, ou qui prétendent justifier ou encourager toute forme de haine et de discrimination raciales. Ils s'engagent à adopter immédiatement des mesures positives destinées à éliminer toute incitation à une telle discrimination, ou tout acte de discrimination.
En vertu de l'article 9 de la Convention, les États parties s'engagent à présenter un rapport sur les mesures d'ordre législatif, judiciaire, administratif ou autre, qu'ils ont arrêtées et qui donnent effet aux dispositions de la Convention. En vue de s'assurer de la mise en œuvre et du respect par les États parties de leurs obligations, la Convention crée un Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, qui examine les rapports présentés par les États parties.
En outre, tout État partie peut, en vertu de l'article 14, déclarer qu'il reconnaît la compétence du Comité pour recevoir et examiner des communications émanant de personnes ou de groupes de personnes qui se plaignent d'être victimes d'une violation d'une disposition de la Convention. Le Comité ne reçoit aucune communication intéressant un État partie à la Convention qui n'ait fait une telle déclaration. Cinquante-quatre États parties ont fait cette déclaration.
États parties à la Convention
À ce jour, les 174 États suivants sont parties à la Convention: Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Allemagne, Andorre, Antigua-et-Barbuda, Arabie saoudite, Argentine, Arménie, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahamas, Bahreïn, Bangladesh, Barbade, Bélarus, Belgique, Belize, Bénin, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Botswana, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada, Cap-Vert, Chili, Chine, Chypre, Colombie, Comores, Congo, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Croatie, Cuba, Danemark, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Érythrée, Espagne, États-Unis, Estonie, Éthiopie, ex-République yougoslave de Macédoine, Fédération de Russie, Fidji, Finlande, France, Gabon, Gambie, Géorgie, Ghana, Grèce, Guatemala, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Guyane, Haïti, Honduras, Hongrie, Îles Salomon, Inde, Indonésie, Iraq, Irlande, Islande, Israël, Italie, Jamahiriya arabe libyenne, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Kirghizistan, Koweït, Lesotho, Lettonie, Liban, Libéria, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Madagascar, Malawi, Maldives, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mauritanie, Mexique, Moldova, Monaco, Mongolie, Monténégro, Mozambique, Namibie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Oman, Ouganda, Ouzbékistan, Pakistan, Panama, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, République arabe syrienne, République centrafricaine, République de Corée, République démocratique du Congo, République démocratique populaire Lao, République dominicaine, République islamique d'Iran, République tchèque, République-Unie de Tanzanie, Roumanie, Royaume Uni, Rwanda, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Marin, Saint-Siège, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sénégal, Serbie, Seychelles, Sierra Leone, Slovaquie, Slovénie, Somalie, Soudan, Sri Lanka, Suède, Suisse, Suriname, Swaziland, Tadjikistan, Tchad, Thaïlande, Timor Leste, Togo, Tonga, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turkménistan, Turquie, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Viet Nam, Yémen, Zambie et Zimbabwe.
En outre, 54 États parties ont fait la déclaration reconnaissant la compétence du Comité pour recevoir et examiner des plaintes (article 14): Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Andorre, Argentine, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Belgique, Bolivie, Brésil, Bulgarie, Chili, Chypre, Costa Rica, Danemark, Équateur, Espagne, Estonie, ex-République yougoslave de Macédoine, Fédération de Russie, Finlande, France, Géorgie, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Kazakhstan, Liechtenstein, Luxembourg, Malte, Maroc, Mexique, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pérou, Pologne, Portugal, République de Corée, République tchèque, Roumanie, Saint-Marin, Sénégal, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Ukraine, Uruguay et Venezuela.
Composition du Comité
Le Comité est composé de dix-huit experts qui siègent à titre personnel pour un mandat de quatre ans renouvelable. Les membres du Comité sont: M. Nourredine Amir (Algérie), M. Alexei S. Avtonomov (Fédération de Russie), M. José Francisco Cali Tzay (Guatemala), Mme Anastasia Crickley (Irlande), Mme Fatimata-Binta Victoire Dah (Burkina Faso), M. Ion Diaconu (Roumanie), M. Kokou Mawuena Ika Kana Dieudonné Ewomsan (Togo), M. Régis de Gouttes (France), M. Huang Yong'an (Chine), M. Anwar Kemal (Pakistan), M. Gün Kut (Turquie), M. Dilip Lahiri (Inde), M. José Augusto Lindgren Alves (Brésil), M. Pastor Elías Murillo Martínez (Colombie), M. Chris Maina Peter (Tanzanie), M. Pierre-Richard Prosper (États-Unis), M. Waliakoye Saidou (Niger) et M. Patrick Thornberry (Royaume-Uni).
Le Comité est présidé par M. Kemal. Les Vice-Présidents sont M. Cali Tzay, Mme Dah et M. Prosper et le Rapporteur est M. Diaconu.
Calendrier des séances publiques consacrées à l'examen des rapports
Mercredi 10 août
après-midi Paraguay (CERD/C/PRY/1-3)
Jeudi 11 août
matin Paraguay (suite)
après-midi Maldives (CERD/C/MDV/5-12)
Vendredi 12 août
matin Maldives (suite)
Lundi 15 août
après-midi Kenya (CERD/C/KEN/1-4)
Mardi 16 août
matin Kenya (suite)
après-midi Géorgie (CERD/C/GEO/4-5)
Mercredi 17 août
matin Géorgie (suite)
après-midi Ukraine (CERD/C/UKR/19-21)
Jeudi 18 août
matin Ukraine (suite)
après-midi République tchèque (CERD/C/CZE/8-9)
Vendredi 19 août
matin République tchèque (suite)
Lundi 22 août
après-midi Albanie (CERD/C/ALB/5-8)
Mardi 23 août
matin Albanie (suite)
après-midi Royaume-Uni (CERD/C/GBR/18-20)
Mercredi 24 août
matin Royaume-Uni (suite)
après-midi Malte (CRD/C/MLT/15-20)
Jeudi 25 août
matin Malte (suite)
La documentation concernant cette session est disponible sur la page internet suivante: http://www2.ohchr.org/english/bodies/cerd/cerds79.htm
__________
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Mots-clés
VOIR CETTE PAGE EN :