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Communiqués de presse Procédures spéciales

QUATRE EXPERTS DES NATIONS UNIES SE DISENT ATTRISTÉS ET INDIGNÉS PAR LE MEURTRE DE L'AVOCATE MEXICAINE DIGNA OCHOA

24 Octobre 2001



24 octobre 2001




Quatre experts des droits de l'homme des Nations Unies ont fait part aujourd'hui de leur profonde tristesse et de leur indignation suite au meurtre de l'avocate réputée des droits de l'homme Digna Ochoa y Placido, intervenu à Mexico le vendredi 19 octobre dernier.

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les défenseurs des droits de l'homme, Mme Hina Jilani, la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Mme Asma Jahangir, le Rapporteur spécial sur la torture, M. Nigel Rodley, ainsi que le Rapporteur spécial sur l'indépendance des juges et des avocats, M. Dato'Param Cumaraswamy, soulignent qu'une lettre laissée sur les lieux du crime avertit les autres membres du Centre Miguel Agustin Pro Juárez de Mexico que d'autres assassinats pourraient suivre.

Digna Ochoa était respectée au niveau international, son intégrité et son courage en tant que défenseur des droits de l'homme ayant acquis une reconnaissance internationale après qu'elle eût apporté une aide juridique aux membres emprisonnés du mouvement zapatiste (AZLN) du Chiapas ainsi qu'aux militants politiques et écologistes. Au fil des ans, elle avait fait l'objet de nombreuses menaces, attaques ou attentats à sa vie en raison du travail qu'elle menait en tant que défenseur des droits de l'homme. Les experts des droits de l'homme des Nations Unies avaient à plusieurs reprises demandé que des mesures soient immédiatement prises afin de protéger sa vie et son intégrité physique. Il semble que Digna Ochoa ait été sous protection policière jusqu'à ce qu'elle quitte le Mexique pour travailler aux États_Unis, l'an dernier. Mais ces mesures de protection n'auraient pas été réactivées lors de son retour au Mexique en avril de cette année.

Le Gouvernement du Mexique a fermement condamné le meurtre de Digna Ochoa et il incombe désormais aux autorités mexicaines de mener à bien une enquête approfondie en vue de traduire en justice sans délai les auteurs de ce crime ignoble. Cet acte odieux témoigne de la vulnérabilité des défenseurs des droits de l'homme et met en relief la nécessité de renforcer les mesures de protection en leur faveur. Il est temps que le gouvernement mette un terme à l'impunité et prenne des mesures immédiates afin d'assurer que les défenseurs des droits de l'homme mexicains puissent poursuivre leur travail en toute sécurité.




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