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Communiqués de presse Procédures spéciales

LA RAPPORTEUSE SUR LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES RAPPELLE AUX ÉTATS LEURS OBLIGATIONS

25 Novembre 2002



25 novembre 2002



Journée internationale pour l'élimination de
la violence contre les femmes



À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes, la Rapporteuse spéciale de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies chargée de la question de la violence contre les femmes, Mme Radhika Coomaraswamy, a lancé aujourd'hui un appel à tous les gouvernements afin qu'ils respectent leurs obligations internationales en matière de protection des femmes contre la violence.
La Rapporteuse spéciale rappelle que la Déclaration universelle des droits de l'homme affirme que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit. Elle souligne que les principes juridiques d'égalité et de non-discrimination sont au cœur même des traités et déclarations relatifs aux droits de l'homme et constituent la base même de la jouissance de ces droits. Pourtant, poursuit Mme Coomaraswamy, cette journée internationale nous rappelle que souvent, dans la pratique, les normes universelles de droits de l'homme ne sont pas respectées lorsqu'il s'agit des droits des femmes.
Mme Coomaraswamy rappelle que la violence contre les femmes est reconnue comme étant un problème universel auquel toutes les sociétés sont confrontées. Ces dernières années, d'importants progrès ont été réalisés aux niveaux international, régional et national pour introduire des réformes législatives en vue rendre les législations conformes aux dispositions de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Mais il subsiste souvent un fossé entre l'adoption d'une loi et sa pleine et entière mise en œuvre, ce qui entraîne un niveau élevé d'impunité, souligne la Rapporteuse spéciale.
La Rapporteuse spéciale fait observer que si la violence contre les femmes est universellement condamnée, elle reste néanmoins fréquente dans la pratique. Il est indispensable de comprendre et de traiter les causes profondes de la violence, et de mettre au point des stratégies de prévention. Trop souvent, poursuit Mme Coomaraswamy, les États ne respectent pas de manière appropriée leur obligation, en vertu du droit international, d'agir avec diligence afin de prévenir toutes les formes de violence, d'enquêter sur de tels actes et d'en punir les responsables, que ces violences soient commises par des fonctionnaires de l'État ou par des individus à titre privé.
Mme Coomaraswamy demande aux États de profiter de l'occasion qu'offre la Journée internationale pour renouveler leur engagement en faveur de la mise en œuvre pratique et réelle de leurs obligations internationales, de manière à ce que les femmes puissent jouir d'une vie exempte de violence.



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