Skip to main content

Communiqués de presse Procédures spéciales

LA RAPPORTEUSE SUR LA SITUATION EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO LANCE UN APPEL POUR LA PROTECTION DES POPULATIONS CIVILES

19 août 2002



19.08.02

La Rapporteuse spéciale de la Commission des droits de l'homme chargée de la situation des droits de l'homme en République démocratique du Congo, Mme Iulia Motoc, lance un appel pressant aux principales communautés ethniques, les Hemas et les Lendus, ainsi qu'aux groupes armés qui opèrent dans la province de l'Ituri, pour la protection des populations civiles, particulièrement les femmes et les enfants.
Mme Motoc condamne énergiquement les atteintes aux droits de l'homme perpétrées par les belligérants, notamment les massacres de populations civiles, les exécutions sommaires, les disparitions forcées, les enlèvements, les atteintes à l'intégrité physique, les viols, les pillages et les traitements inhumains et dégradants.
La Rapporteuse spéciale note que la mauvaise gestion du conflit a creusé davantage le fossé qui séparait les deux communautés.
Mme Motoc rappelle que l'Accord de paix signé le 30 juillet 2002 entre le Président Joseph Kabila de la République démocratique du Congo, et le Président Paul Kagamé du Rwanda, sous l'égide du Président sud-africain, Thabo Mbeki, constitue une avancée dans la marche vers la paix, la réconciliation et la restauration du respect des droits de l'homme en République démocratique du Congo, et notamment dans la sous-région de l'Afrique centrale.
La Rapporteuse spéciale souligne que l'Accord de paix ne peut avoir d'effet sur le terrain sans la cessation des hostilités. Elle exhorte par conséquent les communautés ethniques et les groupes armés à déposer les armes, à mettre fin aux attaques, à manifester leur attachement au processus de paix et à collaborer avec les Nations Unies pour instaurer un climat favorable à la cessation des hostilités.
Mme Motoc demande au Gouvernement de s'impliquer davantage dans la recherche de solutions durables et acceptables aux conflits interethniques dans la province de l'Ituri.
La Rapporteuse spéciale réaffirme que la négociation est la seule voie pour mettre un terme aux conflits et elle en appelle à la responsabilité des principales communautés ethniques et des groupes armés concernés afin de mettre fin à la souffrance des populations de l'Ituri et leur permettre de retrouver la paix.



* *** *

VOIR CETTE PAGE EN :