LA RAPPORTEUSE SPÉCIALE SUR LES DROITS DE L'HOMME AU BURUNDI LANCE UN APPEL À LA CESSATION DES HOSTILITES ET À LA PROTECTION DES CIVILS

25 octobre 2000





La Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'homme au Burundi, Mme Marie-Thérèse Kéita Bocoum, lance un appel à toutes les parties au conflit au Burundi pour la protection des populations civiles, particulièrement les femmes et les enfants. Elle condamne énergiquement les atteintes aux droits de l'homme perpétrées par les belligérants, notamment les massacres des populations civiles, les assassinats, les arrestations et détentions arbitraires.

Mme Kéita Bocoum rappelle que, le 28 août 2000, le Gouvernement burundais, l'Assemblée nationale et l'opposition non armée ont signé un accord de paix obtenu grâce aux efforts de la communauté internationale et à la médiation de l'ancien président sud-africain, M. Nelson Mandela, auquel elle rend hommage ainsi qu=aux autres personnes engagées dans la médiation pour leurs efforts en faveur de la paix.

La Rapporteuse spéciale souligne que l'accord de paix ne peut avoir d'effet sur le terrain sans la cessation des hostilités. Elle exhorte par conséquent les groupes armés à déposer les armes, à mettre fin aux attaques et à rejoindre la table des négociations. Consciente de l'importance de cet accord, la Rapporteuse spéciale encourage les Burundais à saisir l'occasion qui leur est offerte et poursuivre les négociations pour une paix durable, en vue d'un avenir harmonieux pour le pays.

La Rapporteuse spéciale demande au Gouvernement burundais d'accentuer la lutte contre l'impunité en poursuivant en justice toute personne se rendant coupable de graves violations des droits de l'homme.

La Rapporteuse spéciale réaffirme que la négociation est la seule voie pour mettre un terme au conflit et elle en appelle à la responsabilité de la classe politique burundaise afin de mettre fin à la souffrance du peuple burundais et lui permettre de retrouver la paix et se consacrer aux activités de développement.


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