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Communiqués de presse

LES DELEGATIONS INSISTENT SUR LES OUTILS DE COORDINATION DES ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT DE L’ONU ET DEPLORENT LE DECLIN DE LEURS RESSOURCES DE BASE

08 Juillet 2002



Conseil économique et social
Session de fond de 2002
8 juillet 2002
14 et 15èmes séances plénières – matin et après-midi





Après avoir discuté de la question «des activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement» dans le cadre d’une table ronde et d’un dialogue avec les représentants des fonds et programmes des Nations Unies, le Conseil économique et social y a consacré aujourd’hui un débat général.

L’accent a été mis, notamment par le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, sur le principe directeur de ces activités lequel est passé de l’assistance au développement à un véritable partenariat pour le développement. A ce propos, de nombreuses délégations ont rappelé les dispositions du Consensus de Monterrey qui consacrent le partage des responsabilités en matière de développement. Comme a insisté la représentante du Danemark, au nom de l’Union européenne et des pays associés, la Conférence internationale de Monterrey sur le financement du développement a établi «un contrat de partenariat» ferme consistant, pour les pays en développement, à assumer la responsabilité de leur développement sur la base de la démocratie, des droits de l’homme et de l’état de droit, et pour les pays développés, à apporter un appui à la réalisation des objectifs de développement convenus sur le plan international.

En conséquence, la nécessité pour les fonds, programmes et institutions spécialisées du système de l’ONU de garantir l’appropriation nationale des programmes de développement et pour ce faire, de placer au coeur de leurs activités opérationnelles la question du renforcement des capacités nationales dans le domaine des institutions comme celui des ressources humaines et techniques a été soulignée. En la matière, de nombreux appels ont été lancés pour que ces entités de l’ONU assurent une démarche cohérente et globale.

La question de la cohérence et de la coordination présentée comme un moyen d’accroître l’efficacité des activités opérationnelles a, en effet, occupé le centre des discussions. Dans ce cadre, le système des Coordonnateurs-résidents, les bilans communs et le Plan-cadre des Nations Unies pour l’assistance au développement, actuellement au nombre de 101 et 53, ont été perçus comme des vecteurs de cette coordination. Plusieurs délégations ont défendu l’intégration plus avant de ces deux derniers aux documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté des institutions de Bretton Woods pour assurer davantage de cohésion entre ces dernières et les entités de l’ONU. Plaidant toujours pour davantage de coordination, des délégations ont encouragé le Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD) à finaliser ses travaux sur la programmation conjointe.

L’évaluation régulière des activités opérationnelles a aussi été présentée comme un moyen d’en renforcer l’efficacité. Ainsi, la représentante du Danemark a demandé des propositions plus pratiques pour accroître la capacité de l’ONU dans ce domaine. En la matière, elle a encouragé l’implication d’acteurs externes comme les centres de recherche en développement. Toujours sur la capacité de l’ONU, la représentante a préconisé une étude indépendante pour avoir une vision globale de cette capacité et faire des recommandations pertinentes.

Si toutes les délégations ont souscrit à ce point de vue, certaines n’en ont pas moins estimé que l’évaluation des activités opérationnelles ne peut se faire sans une évaluation parallèle des ressources mises à leur disposition. Beaucoup ont rappelé les chiffres donnés par le Secrétaire général selon lesquels les ressources de base du PNUD sont passées de 1,74 milliard de dollars en 1992 à 651 millions en 2001. Malgré la mise en place des cadres pluriannuels de financement, les ressources de base sont marquées par une stagnation, voire une diminution en termes réels, a ainsi regretté le représentant du Venezuela, au nom du Groupe des 77 et de la Chine. La tendance à la baisse de ces ressources et celle à la hausse des autres types de ressources ont fait craindre à certaines délégations une érosion du caractère neutre, multilatéral et universel des activités opérationnelles que permet l’APD contrairement à l’aide liée. A ce propos, de nombreuses délégations se sont félicitées des progrès réalisés dans la simplification et l’harmonisation des règles et procédures des activités opérationnelles en ce qu’ils permettent de réduire les coûts de transaction et de dégager ainsi des ressources pour d’autres activités.

La question du financement a surtout conduit les délégations à appeler au respect des engagements pris en matière d’aide publique au développement (APD) et à commenter la dernière décision de l’Association internationale pour le développement (AID) qui vient d’autoriser la Banque mondiale à accorder des dons à hauteur de 18 à 21% de son budget. Ainsi, selon certaines délégations, cette décision doit enclencher une réflexion sur le rôle respectif de la Banque mondiale et des fonds et programmes de l’ONU en matière d’octroi de dons. L’Observateur de la Suisse a, par exemple, proposé que l’ONU s’occupe des politiques de développement et du renforcement des capacités en laissant les programmes d’investissement plus lourds aux institutions financières internationales.

Outre les orateurs cités, les représentants des pays suivants ont pris la parole: Japon, Pakistan, Fédération de Russie, Chine, Australie, Etats-Unis, Equateur, Norvège, Qatar, Pérou, Afrique du sud, Bangladesh, Inde, République-Unie de Tanzanie, Brésil, Iran, Canada, Ukraine, Jamaïque, Indonésie, Bhoutan, Nigéria, Chili, Iraq, Suriname et Népal ainsi que les représentants du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et de la Banque mondiale.

Demain, mardi 9 juillet, le Conseil économique et social tiendra un dialogue avec les équipes de pays en l’Erythrée et en l’Inde.




ACTIVITES OPERATIONNELLES DU SYSTEME DES NATIONS UNIES AU SERVICE DE LA COOPERATION INTERNATIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT

Déclaration liminaire

M. NITIN DESAI, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, présentant les rapports dont est saisi le Conseil, a indiqué qu’à bien des égards, les entités opérationnelles des Nations Unies sont appelées à jouer un rôle de plus en plus marqué dans le suivi des grandes conférences des Nations Unies, en tenant compte des priorités définies par les pays bénéficiaires. Dans ce cadre, M. Desai a mis l’accent sur la question de l’adéquation des ressources financières pour mener les opérations sur le terrain. Il a estimé, à cet égard, que la Conférence de Monterrey a eu le mérite de tracer un cadre programmatique en la matière et de consacrer l’importance d’une augmentation de l’aide.

M. Desai a poursuivi en soulignant le fait qu’étant donné que les activités opérationnelles sont passées de l’assistance au développement au partenariat pour le développement, la question du renforcement des capacités nationales revêt désormais une importance vitale. Il a aussi mis l’accent sur le fait que les entités de l’ONU collaborent étroitement sur le terrain dans le cadre des bilans communs de pays, du Plan-cadre des Nations Unies pour l’assistance au développement ou encore des documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté qui a consolidé leur lien avec les institutions de Bretton Woods.

Dans ce contexte, la question de la simplification et de l’harmonisation des procédures devient une question capitale dans le sens où ces procédures sont un véritable fardeau pour les pays en développement. Pour finir, il a admis que donateurs et pays bénéficiaires mettent de plus en plus l’accent sur l’impact de l’aide au développement et ses résultats sur le terrain. C’est la raison pour laquelle, a-t-il indiqué, le Secrétariat a jugé utile de présenter un rapport sur l’efficacité des activités des Nations Unies.


Déclarations

M. VICENTE VALLENILLA (Venezuela), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et la Chine, a souligné la nécessité de coordonner les activités opérationnelles des Nations Unies. Il a jugé impératif d’assurer la participation des gouvernements à l’élaboration du Plan-cadre des Nations Unies à toutes les étapes. Il s’est dit fermement convaincu que pour favoriser les capacités nationales, il faut une participation complète au niveau national, y compris pour le bilan commun. Il a estimé que le Programme d’action 21, ce nouvel espace de coopération, doit être renforcé et perdurer, ajoutant que le renforcement des capacités représente un effort commun. Les pays en développement continuent de faire des efforts considérables mais il faut un cadre propice au niveau international pour canaliser ces efforts. Il a précisé que les pays en développement ne se dérobent pas à leurs responsabilités. Les pays donateurs doivent honorer leurs engagements. Il faut désormais passer à l’action et disposer pour cela d’institutions internationales solides. L’appui des institutions de Bretton Woods est indispensable.


Il a cependant jugé la situation actuelle préoccupante car les ressources de base pour les activités opérationnelles des Nations Unies sont marquées par une stagnation, voire une diminution en termes réels. Il a espéré que les légères augmentations récentes seront suivies d’augmentations plus importantes pour tous les fonds et programmes des Nations Unies car la pénurie de ressources a un impact négatif sur la capacité des systèmes, notamment au moment où il faut faire face aux nouveaux défis liés au processus de mondialisation. Il faut assurer la crédibilité du système multilatéral de coopération. Nous vivons une étape historique, a-t-il conclu, et il s’agit de ne pas laisser passer les occasions.

M. MASASHI MIZUKAMI (Japon) a fait savoir que son Gouvernement attache une grande importance à la maîtrise des programmes de développement par les pays eux-mêmes. Les pays en voie de développement doivent en effet élaborer leurs propres stratégies et politiques et mettre en œuvre leurs propres programmes de développement. La communauté internationale, y compris les Nations Unies, doit fournir une assistance dans un esprit de partenariat. Le Japon, a-t-il précisé, appuie les activités opérationnelles des Nations Unies et déploie des efforts considérables pour leur fournir une assistance financière. Notre pays est en effet un des principaux donateurs au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), au Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) ou encore au Programme alimentaire mondial (PAM).

Le représentant a également indiqué que son pays a fourni un soutien actif au développement des ressources humaines dans les pays en voie de développement en utilisant sa propre expérience en la matière. Il a notamment apporté son appui au Fonds de développement des ressources humaines du PNUD établi en 1986 en y contribuant à hauteur de 64 millions de dollars. Le Japon souhaite en outre que chaque institution des Nations Unies souligne l’importance de la maîtrise des programmes par les pays eux-mêmes et le caractère essentiel du renforcement des capacités. Nous appuyons les fonds et les programmes des Nations Unies dans leur tentative d’harmonisation de leurs activités, a déclaré le représentant. Le but de l’harmonisation et de la simplification des règles est d’alléger le poids porté par les pays bénéficiaires et d’accroître l’efficacité des activités opérationnelles des Nations Unies. Ces dernières doivent produire des résultats concrets. L’analyse de leur impact est dans ce contexte essentielle. Il faut donc définir des indicateurs pour chaque programme afin d’évaluer leur efficacité.

Mme ELLEN MARGRETHE LOJ (Danemark), au nom de l’Union européenne et des pays associés, a rappelé que le Consensus de Monterrey a établi un contrat de partenariat ferme consistant, pour les pays en développement, en un engagement à assumer la responsabilité de leur développement et à garantir la démocratie, les droits de l’homme et l’état de droit, et pour les pays développés, à apporter un appui à la réalisation des objectifs de développement convenus sur le plan international.

Dans ce cadre, elle a souligné que l’Union européenne est un ardent défenseur des activités opérationnelles de développement ainsi que du renforcement de leur efficacité et des obligations redditionnelles. Elle a jugé important que les processus des bilans communs de pays et du Plan-cadre des Nations Unies soient pleinement intégrés aux documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté des institutions de Bretton Woods. Elle s’est donc félicitée du statut d’observateur dont la Banque mondiale dispose auprès du Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD) et l’intérêt qu’elle porte aux bilans communs de pays.


La représentante a aussi souligné le partenariat accru entre les Nations Unies et l’Union européenne sur le terrain qui devrait se traduire, selon elle, par des activités communes de planification, de contrôle et d’évaluation. Abordant la question de la simplification et de l’harmonisation des règles et des procédures, la représentante a estimé qu’en diminuant ainsi les coûts de transaction imposés aux pays bénéficiaires par la diversité des règles et procédures, il sera possible de dégager davantage de ressources aux fins de la programmation au niveau des pays. A cet égard, elle a dit l’appui que l’Union européenne apporte à toute initiative tendant pour les fonds et programmes de l’ONU à élaborer des programmes communs. Elle a reconnu, pour ce faire, la nécessité de développer des mécanismes appropriés. La représentante a salué l’initiative du PNUD, du FNUAP et de l’UNICEF d’étudier la possibilité de mettre en place des bureaux communs là où la présence des Nations Unie est limitée.

Elle a poursuivi en soulignant l’importance de la question du renforcement des capacités nationales dont les politiques, a-t-elle dit, doivent être initiées par les pays eux-mêmes. A cet égard, elle a relevé la nécessité d’affiner le concept au sein du système pour assurer une démarche cohérente et globale. Elle s’est dite disposée à discuter, au sein du Conseil en 2004, des propositions sur les indicateurs en matière de renforcement des capacités.

Concluant sur la question de l’évaluation des activités opérationnelles de développement, la représentante a souhaité des propositions plus pratiques pour accroître la pertinence de ces évaluations, en jugeant utile que des acteurs externes y participent. Elle a donc encouragé une collaboration accrue avec des centres de recherche sur le développement. L’Union européenne, a-t-elle insisté, attache une importance particulière au renforcement de la capacité des Nations Unies à évaluer et à contrôler les activités. La représentante a ainsi demandé au Secrétaire général d’envisager la possibilité de commander une étude indépendante pour avoir une vision globale de la capacité d’évaluation du système des Nations Unies et faire des recommandations en la matière.

Résumant ses propres recommandations, la représentante a souhaité un renforcement des liens entre l’ONU et les institutions de Bretton Woods; l’augmentation de programmations conjointes; la mise en place d’indicateurs pour mesurer les progrès dans les activités de renforcement des capacités; et un examen global de la capacité d’évaluation du système des Nations Unies.

M. MUNIR AKRAM (Pakistan) a fait remarquer que l’examen triennal de politique générale s’est fait dans le cadre d’un ralentissement économique mondial et d’une diminution des ressources du système des Nations Unies. Il a regretté que la situation ne se soit pas améliorée aujourd’hui. Concernant le renforcement de la coordination, il a estimé que celle qui est la plus importante est celle entre les structures gouvernementales. Il faut éviter que les mécanismes de coordination imposent des priorités aux gouvernements nationaux. Il a ainsi précisé que le document de stratégie mis en place par le Pakistan pour la réduction de la pauvreté a été élaboré par les responsables pakistanais eux-mêmes. Il a par ailleurs demandé que le Groupe des Nations Unies pour le Développement (GNUD) continue de se concentrer sur la coordination des activités de développement et évite une extension des structures bureaucratiques, rappelant que ce Groupe est devenu une organisation de 20 membres. Il devrait aussi faire l’objet d’un contrôle intergouvernemental.

De même, au niveau des pays, il faut examiner le fonctionnement du Plan-cadre des Nations Unies pour le développement (UNDAF), a poursuivi le représentant. Il faut continuer à appliquer le principe de l’appropriation nationale à toutes les étapes. Il devrait être contrôlé et évalué, des rapports devraient être présentés au Conseil économique et social. L’orateur a en outre salué la mise en place de mécanismes d’évaluation mais a indiqué que les évaluations doivent être effectuées non pas par ceux qui sont responsables de l’exécution des programmes mais par d’autres organismes. La question clé, a –t-il poursuivi, est l’insuffisance des ressources disponibles pour le système des Nations Unies. Il faut que ces ressources soient disponibles, a-t-il conclu.

M. YURI V. FEDOTOV (Fédération de Russie) a estimé que pour accroître l’efficacité des activités opérationnelles de développement, le système des Nations Unies aura à coordonner davantage ses activités, à élaborer des stratégies conjointes, à améliorer les activités au niveau des pays, à renforcer les partenariats existants et à en développer d’autres notamment avec le secteur privé, et à mobiliser des ressources financières adéquates. La clé est d’assurer l’appropriation nationale des programmes en tenant compte des priorités et des plans de développement nationaux. Dans ce cadre, le représentant a jugé important de déployer des efforts continus pour intégrer davantage les bilans communs de pays et le Plan-cadre dans les activités opérationnelles en assurant une participation massive des entités des Nations Unies qui doivent, a—t-il insisté, suivre la direction définie par les gouvernements.

Le représentant a néanmoins remis en question l’application du Plan-cadre dans tous les pays, en particulier ceux qui n’ont pas beaucoup de ressources à consacrer aux programmes. Il a lui aussi plaidé pour une collaboration plus avant entre les bilans communs et le Plan-cadre d'un côté et les documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté des institutions de Bretton Woods, de l’autre. Soulignant également l’importance des activités de renforcement des capacités, il a abordé la question de leur évaluation pour dire son souhait de voir renforcée la capacité des gouvernements à les contrôler efficacement.

M.ZHANG YISAN (Chine) a estimé que les fonds et programmes du système des Nations Unies ont réalisé des efforts considérables durant l’année écoulée. Mais malgré la légère augmentation des ressources de base, celles-ci sont encore très éloignées des objectifs mentionnés dans le cadre pluriannuel de financement. Il a fait remarquer que les activités opérationnelles de développement se sont affaiblies plutôt que renforcées.

Concernant l’harmonisation des règles et procédures pour les activités opérationnelles en faveur du développement, il a espéré que certains secteurs modèles soient choisis pour cette simplification afin d’obtenir des modifications notables sur un plan général dans un proche avenir. Il a estimé que le développement économique de certains pays en développement est plutôt lent et il y a même eu des reculs. La question clé est le problème du financement, a-t-il ajouté. Il s’est félicité de la prise en compte du problème du renforcement des capacités par les fonds et programmes du système des Nations Unies pour le développement. Il a enfin indiqué que le renforcement des capacités doit aussi avoir pour moteur l’action des pays eux-mêmes.


M. MARK PALU (Australie) a réaffirmé la responsabilité qui incombe aux gouvernements dans la mise en oeuvre de programmes de développement et souligné que le rôle des bailleurs de fonds doit être de mobiliser des ressources en appui à ces efforts nationaux. Il a précisé que l’enveloppe budgétaire allouée au développement par son Gouvernement est en progression de 90 millions de dollars australiens pour l’exercice 2002/2003 (par rapport à 2001/2002). Toutefois, il a exhorté les pays en développement à faire davantage usage de leurs propres ressources pour financer leur développement et demandé aux donateurs d’apporter leur soutien au Consensus de Monterrey et aux agences spécialisées des Nations Unies très actives dans la mise en oeuvre des Objectifs de développement du Millénaire. En 2002/2003, l’Australie contribuera à hauteur de 68 millions de dollars aux ressources de base des agences de développement et des agences humanitaires des Nations Unies a ajouté M. Palu, demandant par ailleurs à ces dernières de faire preuve de coordination, de rigueur et d’efficacité dans la gestion de leurs ressources afin de parvenir à des résultats optimaux. Il les a encouragées à poursuivre leurs réformes afin de réduire les contraintes administratives au niveau national et à assurer une meilleure coordination de leurs activités de terrain, y compris avec les institutions de Bretton Woods. En matière d’évaluation, le représentant a plaidé en faveur de procédures intégrées qui permettraient de tirer avantage de l’expérience d’autres institutions du système des Nations Unies et il a également insisté sur l’importance du respect de la parité et de l’équité dans la conduite des programmes mis en oeuvre par ces institutions.

M. SICHAN SIV (Etats-Unis) a dit l’importance que son pays attache aux bilans communs de pays et au Plan-cadre des Nations Unies. Ces instruments, a-t-il dit, doivent être, pour être efficaces, liés aux autres cadres de développement, notamment les documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté. Il a encouragé les fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies à assurer une participation réelle des gouvernements et à mener des consultations accrues avec les autres partenaires du développement. Venant à la question du renforcement des capacités, il a voulu qu’elle devienne un objectif explicite de toutes les activités de développement. A cet égard, il a jugé qu’à l’heure actuelle, il est difficile de voir s’il existe une cohérence en la matière. Il a donc souhaité la définition de cadres et de méthodologies par lesquels le système des Nations Unies et les autres organisations multilatérales et bilatérales pourraient analyser leurs efforts et leurs pratiques pour renforcer leur impact collectif et individuel.

Se félicitant des progrès réalisés dans la coordination des activités, le représentant a attiré l’attention du Conseil sur les critiques relatives à l’absence de coordonnateurs résidents dans les pays qui ont en ont le plus besoin, en particulier ceux sortant d’un conflit. Il a souhaité que le système n’épargne aucun effort en la matière. Estimant que les groupes thématiques deviennent les vecteurs les plus efficaces de la coordination sur le terrain, il a répondu aux critiques selon lesquelles la prolifération de ces groupes pourrait mener à placer un trop grand accent sur la coordination au détriment des activités opérationnelles. Le représentant a estimé qu’une forte direction du Coordonnateur résident pourrait éliminer ce danger.


S’agissant de la coopération entre les institutions de Bretton Woods et le système des Nations Unies, le représentant a souhaité que l’attention requise soit accordée à leur avantage comparatif afin d’éviter les doubles emplois. Il a conclu sur la dimension régionale des activités opérationnelles en se félicitant de son intégration dans les bilans communs de pays et le Plan-cadre. Il a, en particulier, encouragé cette intégration dans les domaines du renforcement des capacités et de la prévention des conflits.

M. DENYS TOSCANO (Equateur) a indiqué que les Plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement permettront une coopération appropriée avec tous les mécanismes de développement, y compris les partenaires bilatéraux et multilatéraux. Il a également salué l’application du Plan-cadre dans son propre pays. Il a par ailleurs souligné que l’appui politique à la coopération internationale ne sera viable que si les contributions financières aux programmes du PNUD, du FNUAP, de l’UNICEF et à d’autres institutions atteignent 0,7 % du PNB des pays donateurs. Seule la mise en oeuvre des engagements pris lors des récentes conférences et sommets rendra possible une coopération multilatérale réelle et efficace. Sinon, la communauté internationale continuera d’hypothéquer son avenir, a-t-il conclu.

M. OLE PETER KOLBY (Norvège) a estimé que le système des Nations Unies a bien avancé dans la définition de son rôle dans la coopération internationale pour le développement. Il a rappelé que son pays a toujours appuyé le processus de réforme visant à renforcer le caractère distinct des fonds et programmes des Nations Unies. Mais, a-t-il souligné, le système des Nations Unies doit parvenir à une plus grande synergie et à un plus grand impact. Le but est de contribuer au développement national en assurant une intégration des activités de l’ONU dans les stratégies nationales de réduction de la pauvreté. Il s’est félicité des efforts déployés dans le sens de la simplification et de l’harmonisation des procédures. Il a appuyé fermement l’objectif permettant aux entités de l’ONU de travailler dans un cadre unifié, de coopération et cohérent.

Maintenant que le Plan-cadre existe, a-t-il dit, il est essentiel que des efforts soient déployés pour assurer l’appropriation nationale de ce processus et la participation des institutions de Bretton Woods. Il est important que ce processus ne soit pas considéré comme un évènement mais comme un processus. Sur la question du financement, le représentant a estimé que la réalisation des objectifs de développement dépend du partage du fardeau entre donateurs et pays en développement comme l’a consacré le Consensus de Monterrey. La Norvège est prête, a-t-il souligné, à assumer sa part de responsabilité.

M. NASSIR BIN ABDULAZIZ AL-NASSER (Qatar) a estimé que les problèmes dus aux conflits et aux inégalités continuent de menacer l’ensemble de l’humanité. Le système des Nations Unies doit aider les pays en développement à mieux tirer profit de la mondialisation. Nous devons veiller à ce que les activités opérationnelles parviennent à de bons résultats, a-t-il poursuivi, en matière de développement, il faut suivre une démarche axée sur les résultats. Les activités opérationnelles ne devraient pas être imposées aux pays bénéficiaires. Les gouvernements doivent jouer un rôle de chef de file dans l’analyse des efforts de développement. Concernant l’efficacité des fonds et programmes, le problème fondamental est le manque de ressources financières de base, même si les ressources extra-budgétaires augmentent, ayant la préférence des pays donateurs.


M. MARCO BALAREZO (Pérou) a souscrit aux recommandations contenues dans les rapports du Secrétaire général. Il a souhaité des informations plus régulières sur les résultats obtenus par le système des Nations Unies en matière de renforcement des capacités. L’évaluation générale des activités opérationnelles, a-t-il poursuivi, ne peut être séparée d’une évaluation tout aussi régulière des ressources mises à la disposition de ces activités. Il a voulu que soient mis en place de nouveaux mécanismes d’analyse des progrès réalisés dans les Objectifs du Millénaire laquelle doit se faire aussi aux niveaux régional et sous-régional. Il a, en outre, dit accorder la plus haute importance à la simplification et à l’harmonisation des règles et procédures pour assurer une diminution des coûts de transaction et une plus grande efficacité des activités opérationnelles.

Soulignant le rôle important du GNUD pour améliorer la coordination et l’efficacité des opérations des Nations Unies, le représentant a indiqué que le succès de la réalisation des Objectifs du Millénaire requiert une responsabilité partagée entre les pays en développement et les donateurs devant mener à une augmentation de l’APD, à des mesures efficaces en matière d’allègement de la dette extérieure ou encore à un système commercial plus équitable. Il faut resserrer les liens entre le GNUD, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

M. HENRI RAUBENHEIMER (Afrique du Sud) a répété l’importance du principe de l’appropriation nationale. Il a fait remarquer que les pays bénéficiaires doivent aussi avoir les capacités d’absorption leur permettant de tirer parti des Plans-cadres. Concernant les coordonnateurs résidents, il a espéré que de nombreux progrès seront réalisés, notamment pour ce qui concerne la formation et le processus de recrutement. Les coordonnateurs doivent par exemple être sensibles à l’environnement politique et économique du pays hôte et de la région.

Il a également demandé d’obtenir et de maintenir le soutien de tous les niveaux des pouvoirs publics pour assurer le succès des programmes. Il a fait remarquer qu’il est plus difficile de mettre en oeuvre les programmes que de les planifier. Il faut accorder l’importance voulue au déroulement séquentiel qui doit être correctement planifié, a-t-il ajouté. Un système d’évaluation approprié doit aussi être mis en place.

Concernant le renforcement des capacités, il a préconisé de se concentrer aussi sur les organisations non gouvernementales et les organisations communautaires qui jouent un rôle très important dans la réalisation des Objectifs du Millénaire. Dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique(NEPAD), le renforcement des capacités est fondamental. Il faut aussi combler les lacunes dans les technologies de l’information et de la communication et les ressources humaines. Le représentant a enfin estimé que les ressources de base du système des Nations Unies devraient avoir une assise constante et continue.

M. IFTEKHAR AHMED CHOWDHURY (Bangladesh) a souhaité que le processus d’examen triennal des activités opérationnelles de développement traite des questions inscrites à l’ordre du jour international selon leur propre mérite et se fonde sur une base équitable et démocratique en tenant compte des mandats spécifiques de chaque partenaire. Cela est d’autant plus important, a-t-il souligné, que les caractéristiques de ces activités sont la neutralité, le multilatéralisme et la capacité à répondre aux besoins des pays en développement. L’efficacité des activités opérationnelles, a-t-il poursuivi, doit être évaluée en

fonction de leur impact sur la réalisation des Objectifs du Millénaire, en particulier dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, de la croissance économique et de la protection de l’environnement. Pour accroître l’efficacité opérationnelle du système des Nations Unies, a conclu le représentant, il faut développer des mécanismes appropriés pour mettre en oeuvre les recommandations contenues dans les rapports du Secrétaire général concernant le renforcement des capacités et l’harmonisation et la simplification des règles et procédures.

Le Conseil économique et social doit, pour le représentant, donner des directives claires aux fonds et programmes de l’ONU. Le représentant a aussi abordé la question du financement des activités en plaidant pour l’augmentation de l’APD. Il a, par ailleurs, souhaité une collaboration plus étroite entre les Nations Unies et les institutions de Bretton Woods et en la matière, une plus grande cohérence entre les bilans communs de pays, le Plan-cadre et les documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté.

M. A. GOPINATHAN (Inde) a estimé important que les activités opérationnelles s’adaptent aux changements. Mais cette adaptation doit correspondre à l’évolution des besoins des pays et non pas se faire en fonction de changements résultant d’une pensée extérieure. Ces activités doivent garder comme seul moteur le pays lui-même, a-t-il ajouté. Il a indiqué que pour son pays, les actions visant à renforcer les capacités sont celles qui permettent d’améliorer le potentiel de santé et les ressources financières de base des pauvres. Il a également souligné que certaines activités, comme par exemple le plaidoyer visant à influencer les changements relatifs aux lois et aux pratiques sociales, sont relativement nouvelles et peuvent être perçues comme des critiques des gouvernements, des peuples et cultures du Sud. Il a jugé discutable la légitimité des décisions prises par ceux qui n’ont pas de responsabilité directe vis-à-vis de ceux qui sont gouvernés. En outre, il a estimé qu’une approche standardisée de la compréhension de l’expression «renforcement des capacités» n’est acceptable que dans la mesure où elle inclurait les demandes des pays en développement.

M. DAUDI N. MWAKAWAGO (République-Unie de Tanzanie) a souligné que les évaluations menées dans plusieurs pays dont le sien, ont clairement établi que le Plan-cadre des Nations Unies a un réel potentiel, en particulier pour la réalisation de tous les objectifs de développement. Dans ce contexte, il a réitéré le fait que dotés de fonds adéquats, prévisibles et réguliers, les fonds et programmes des Nations Unies pourraient jouer un rôle critique dans l’appui à apporter aux pays en développement. Toutefois, a-t-il souligné, les modalités actuelles de mobilisation de ressources financières n’ont pas produit les résultats escomptés. Il est paradoxal, a-t-il insisté, de constater parallèlement le déclin des ressources de base et l’augmentation des autres ressources.

Rendant compte des efforts de développement entrepris par son pays, le représentant a appelé à l’appui de la communauté internationale dans les domaines de l’octroi de l’aide, des prêts concessionnels, d’allègement de la dette et de l’investissement étranger direct (IED). Il a poursuivi en soulignant que le renforcement des capacités est un élément central des activités opérationnelles des Nations Unies. Il a conclu sur la question de l’harmonisation et de la simplification des règles et des procédures en souhaitant davantage d’efforts en la matière pour, a-t-il dit, réduire les coûts de transaction et par conséquent, renforcer l’efficacité du système des Nations Unies sur le terrain.


M. LUIZ TUPY CALDAS DE MOURA (Brésil) a indiqué que le Sommet mondial sur le développement durable qui se tiendra prochainement à Johannesburg offre l’occasion de renforcer les engagements de la communauté internationale en matière d’éradication de la pauvreté et de trouver de nouvelles réponses aux défis posés par le développement par le biais d’une approche fondée sur la coopération. Afin que les pays en développement puissent suivre la voie du développement, les efforts nationaux doivent être complétés au niveau international par des partenariats qui englobent les questions des ressources additionnelles, du transfert de technologies, de l’accès aux marchés des pays développés et du renforcement des capacités. Cependant, afin que la coopération soit efficace, il faut mettre à la disposition des pays en développement des ressources financières suffisantes. La résolution 56/201 de l’Assemblée générale indique en effet que la diminution de l’aide publique au développement (APD) a eu un impact négatif sur les activités opérationnelles dans de nombreux pays. Il est également nécessaire de simplifier et d’harmoniser les règles et les procédures au regard des questions de décentralisation, des directives financières et des procédures pour la mise en œuvre des programmes et des projets.

Le représentant a ajouté que la promotion du développement, l’éradication de la pauvreté et la création d’un monde plus juste impliquent de renforcer les capacités, les institutions et les organisations locales. La coopération Sud-Sud a également un rôle important à jouer car la coopération technique au sein des pays en développement est un moyen important de promotion du développement. Nous lançons donc un appel à la communauté internationale, en particulier aux pays donateurs, pour qu’elle appuie davantage la coopération Sud-Sud qui est un complément indispensable à la coopération Nord-Sud.

M. KAZEMI KAMYAB (Iran) s’est dit convaincu que l’élimination de la pauvreté doit demeurer le pilier des activités opérationnelles de développement de l’ONU. Il a jugé crucial que le financement de ces activités soit à la hauteur des besoins croissants des pays en développement. Les ressources de base, a-t-il insisté, continuent d’être le fondement du financement du système des Nations Unies. Rappelant les engagements pris dans le Consensus de Monterrey, il a rappelé les tendances à la baisse de l’aide publique au développement (APD) et a exhorté, dans ce cadre, les donateurs à consacrer une partie de l’APD au renforcement des ressources de base.

Venant au renforcement des capacités, le représentant a estimé qu’il fait partie intégrante des stratégies d’élimination de la pauvreté. La question, a—t-il dit, est de savoir comment renforcer le rôle du système des Nations Unies en la matière. Le système a acquis une grande expérience dans ce domaine et peut développer des instruments d’analyse pour aider les pays à renforcer leurs capacités. Le représentant a donc souscrit aux recommandations relatives à la mise au point d’indicateurs à établir en collaboration avec les pays bénéficiaires. Toujours en matière de renforcement des capacités, il a insisté sur l’apport de la coopération économique et technique Sud-Sud. L’Iran, a-t-il souligné, est tout à fait disposé à travailler étroitement avec d’autres pays du Sud et toutes les autres parties prenantes dans ce sens.. La coopération Sud-Sud, a rappelé le représentant, doit venir en complément et non remplacer les schémas de coopération classique. Il a conclu sur la question de l’appropriation nationale et mis l’accent sur le rôle central des gouvernements dans l’élaboration des stratégies nationales de développement.

Mme IMELDA HENKIN, Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), s’est exprimée sur les Objectifs de développement du Millénaire, la réforme des Nations Unies et l’harmonisation et la simplification, le financement des engagements. Concernant les Objectifs de développement du Millénaire, elle a souligné que le FNUAP s’est engagé à appuyer les efforts des pays en ce sens. Elle a indiqué que le FNUAP continue à cibler les pays les plus éloignés des objectifs contenus dans le Programme d’Action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD). La progression en direction des Objectifs de développement du Millénaire dépend en partie des avancées dans les domaines de la santé et de l’éducation. L’amélioration de l’accès à des ressources humaines de qualité aiderait notamment à améliorer la santé maternelle et à réduire la mortalité infantile. Cela aiderait aussi à combattre le VIH/sida. Sans progrès réels vers les objectifs de la CIPD, ceux du Millénaire ne seront pas atteints, a-t-elle prévenu.

Pour ce qui est de la réforme des Nations Unies, elle a souligné que le FNUAP travaille sur les démarches axées sur les résultats. Nous essayons notamment d’améliorer la gestion de notre organisation afin de tirer profit le mieux possible des ressources financières en encourageant l’apprentissage de la responsabilité dans la transparence, a-t-elle précisé, ajoutant qu’il y a encore beaucoup à faire. La phase actuelle est une phase de transition. En matière de financement, elle a estimé que le Consensus de Monterrey permet d’envisager de nouveaux espoirs. L’aide aux pays en développement va augmenter de 30 milliards de dollars entre 2003 et 2006. Ceci est une nouvelle encourageante car le FNUAP, ses ressources réduites, a été obligé de couper ses programmes cette année. Les projections de revenus ont diminué. Le FNUAP a besoin d’un engagement politique et financier ferme. La représentante a ajouté que les pays en développement ont beaucoup investi dans la santé et l’éducation. Lorsque les couples peuvent choisir l’espacement et le nombre de naissances, ils disposent de plus de ressources. En canalisant les ressources en matière de santé reproductive, nous pouvons sauver des vies, stabiliser la croissance de la population, ralentir la propagation du sida, réduire la pauvreté et promouvoir l’égalité entre les sexes, a-t-elle conclu.

Mme CLAIRE FLEMING, Représentante de la Banque mondiale, a souligné l’importance d’une plus grande synergie, du point de vue politique, d’une plus grande clarté entre les mandats des différents partenaires, du point de vue institutionnel, et de l’élimination des lacunes, du point de vue opérationnel. En ces domaines, a-t-elle conclu, beaucoup reste à faire. La Banque mondiale doit trouver les moyens d’aller de l’avant et d’intégrer, par exemple, la décision concernant l’octroi de 18 à 21% de ses fonds en dons. Elle doit aussi voir comment mettre davantage l’accent sur les questions liées aux situations post-conflit, au VIH/sida, à la dette et pays pauvres. Elle est consciente que les relations institutionnelles sur le terrain doivent être approfondies et les cycles programmatiques et budgétaires harmonisés. Des projets pilotes ont été lancés, a annoncé la représentante, en citant celui fait en collaboration avec le PNUD sur les documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté et les accords entre le PNUD et la Banque mondiale sur l’éducation et le renforcement des capacités. Elle a estimé que de tels accords peuvent contribuer à une évolution positive du travail interinstitutions.


M. JACOB THOPPIL (Canada) s’est félicité de la note sur la suite à donner aux Objectifs de développement du Millénaire. Il a espéré que le système des Nations Unies aidera les pays en voie de développement à honorer les engagements pris dans le cadre du Consensus de Monterrey. Il a en outre reconnu les efforts visant à renforcer le système des coordonnateurs résidents, en particulier à travers le processus de sélection. Il a noté la faible proportion de femmes parmi les coordonnateurs résidents actuels et s’est félicité de la décision des organisations du Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD) de soumettre un nombre égal de candidatures hommes et femmes. Il s’est dit préoccupé des difficultés persistantes concernant la parité entre les sexes. Il s’est dit en outre reconnaissant envers le GNUD pour l’élaboration du programme de travail 2002-2004. Il a appuyé la proposition visant à revoir le contenu de la liste totale de questions, demandée l’ECOSOC dans sa résolution 98/27. Il a enfin demandé aux chefs des fonds et programmes d’attirer l’attention du Conseil économique et social seulement sur les problèmes demandant des directives spécifiques.

M. OLIVIER CHALLE (Observateur permanent de la Suisse) a qualifié de remarquables les progrès réalisés à ce jour dans la réforme du système des Nations Unies. Mais il faut faire davantage, a-t-il admis, en qualifiant cette fois de «pas dans la bonne direction» les propositions relatives au processus de gestion relatif à la mise en oeuvre de la résolution pertinente de l’Assemblée générale et au programme de travail pour la simplification et l’harmonisation des règles et des procédures. Se félicitant aussi des bilans communs de pays et du Plan-cadre des Nations Unies, il s’est toutefois demandé s’ils ont réellement contribué à réduire le temps de préparation des programmes de pays établis par chacun des fonds et programmes. Il s’est également demandé s’ils ont été utilisés comme base des accords relatifs à la programmation commune. C’est ce vers quoi doivent tendre ces instruments, a-t-il souligné.

Le représentant s’est également dit satisfait du système des coordonnateurs résidents et des efforts en matière de renforcement de capacités tout en demandant d’en identifier les résultats. Venant, en conséquence, à la question de l’évaluation, il a jugé important pour les Etats Membres de pouvoir évaluer l’apport du système des Nations Unies sur le terrain. Concluant sur la question du financement, il a voulu que la Banque mondiale et les fonds et programmes des Nations Unies précisent leu rôle respectif eu égard au financement par des dons. L’ONU doit davantage se concentrer sur les politiques de développement et le renforcement des capacités, et laisser le financement des programmes d’investissements plus importants aux institutions financières internationales, a estimé le représentant. Toujours dans le même ordre d’idées, il a proposé que le Secrétariat élargisse sa base de données statistiques et présente au Conseil économique et social une analyse comparative des changements et des tendances identifiés dans les différentes composantes de l’aide publique au développement (APD).

Mme OH HYUN-JOON (République de Corée) a indiqué que des progrès ont été réalisés dans la coordination au niveau du terrain. Elle a espéré que le dialogue entre les institutions de Bretton Woods et les agences de développement des Nations Unies sera encore plus institutionnalisé. Elle a attaché la plus grande importance à la simplification et à l’harmonisation des règles de procédure pour les activités opérationnelles. C’est une clef de la réforme de ces activités, a-t-elle insisté. Elle a rappelé que l’édification des capacités va bien au-delà de la mise en valeur des ressources humaines, indiquant qu’il s’agit d’un objectif fondamental des activités de développement.

Les processus de développement ne peuvent être appropriés par les pays si ces derniers ne peuvent formuler, appliquer et suivre ces programmes de développement. Concernant le financement des activités opérationnelles, elle s’est dite préoccupée par la stagnation des ressources de base. Il n’est cependant pas toujours facile d’obtenir une approbation au niveau international pour accroître ces contributions. Une bonne méthode visant à cet accroissement pourrait être l’extension des fonds thématiques, a-t-elle estimé.

M. MARKIYAN KULYK (Ukraine) a estimé que les bilans communs de pays et le Plan-cadre des Nations Unies sont des mécanismes efficaces de coordination sur le terrain. En la matière, il a considéré que la coopération entre les entités de l’ONU et la Banque mondiale est une question importante. Il s’est félicité des progrès réalisés et a souligné la nécessité de tenir pleinement compte des avantages comparatifs de chaque organe. Abordant, à son tour, la question de la mobilisation des ressources de base, le représentant a dit l’urgence de la situation. Il a rappelé que les engagements de la Conférence de Monterrey dans le sens d’une augmentation de l’APD. Parlant pour conclure de son pays, le représentant a jugé important que le PNUD continue à jouer un rôle clef dans la coordination des activités de l’ONU. Il a rappelé la priorité qui est de s’attaquer aux conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

Mme JOAN THOMAS (Jamaïque) a constaté la tendance à la diminution des aides publiques au développement. Il y a un besoin urgent de mobiliser de nouvelles ressources. La représentante a espéré que les engagements de Monterrey vont se traduire en gains réels pour les pays en développement. Elle s’est en outre dite convaincue que la coopération Sud-Sud joue un rôle très important car elle permet de partager les meilleures pratiques. La Jamaïque appuie fermement l’avis selon lequel plus d’attention devrait être porté au développement des capacités. Il faut aussi mettre l’accent sur les capacités d’absorption au niveau national. Elle s’est dite fermement convaincue que le niveau d’instruction d’un pays est un bon indicateur de sa croissance et son niveau de développement durable. Il nous faut mieux faire appliquer les principes du gouvernement électronique, a-t-elle poursuivi, tout en se disant préoccupée par les rapports asymétriques entre pays donateurs et pays bénéficiaires. L’objectif de partenariat sur un pied d’égalité demeure une réalité éloignée. Les donateurs doivent permettre aux pays bénéficiaires de prendre des décisions correspondant à leurs priorités.

M. DARMANSJAH DJUMALA (Indonésie) s’est félicité des progrès réalisés dans le domaine de l’harmonisation et de la simplification des règles et procédures des activités opérationnelles. Pour aller de l’avant, il a estimé que le GNUD devrait réviser les directives des bilans communs de pays et des plans-cadres. Il faut, a-t-il dit, une plus grande cohérence au niveau national qui doit mettre l’accent sur l’appropriation nationale et la collaboration avec la société civile. Parlant des rapports entre le système de l’ONU et les institutions de Bretton Woods, il a voulu une forme plus institutionnelle du dialogue et une meilleure maîtrise nationale de l’aide extérieure. En la matière, il a souligné l’importance du renforcement des capacités nationales qui doit se faire dans le cadre des priorités de développement retenues au niveau du pays.


Il ne faut pas oublier, a-t-il ajouté, que l’objectif du développement exige que les institutions nationales parviennent à avoir la capacité de promouvoir la croissance économique et le développement durable sans ou avec peu d’aide extérieure. Se déclarant, par ailleurs, préoccupé par le déclin des ressources de base des activités opérationnelles, il a estimé que l’accroissement de l’aide annoncé à la Conférence de Monterrey et l’accord visant à permettre à la Banque mondiale d’accorder plus de dons aux pays à bas revenus témoignent du fait que les pays en développement peuvent compter sur l’esprit de coopération, l’appui et la solidarité de la communauté internationale. Le représentant a néanmoins jugé utile d’appeler les donateurs à respecter les engagements pris en matière d’APD.

M. YESHEY DORJI (Bhoutan) a indiqué que les activités opérationnelles doivent continuer de répondre aux besoins des pays en développement de façon souple. Une question clef est celle du manque de ressources financières adéquates. Le représentant s’est dit très préoccupée par la diminution de l’aide publique au développement et ses implications sur la part attribuée aux organisations multilatérales. Il a insisté sur la nécessité d’une augmentation substantielle de cette aide. Concernant le rôle fondamental d’édification des capacités, il a noté qu’il s’agit d’une question critique qui couvre un grand nombre d’autres sujets interdépendants allant de la capacité des institutions à celle des ressources humaines, en passant par le développement des infrastructures et du secteur privé. Aussi les stratégies doivent-elles être intégrées dans les dimensions sociales, économiques et politiques, de même que dans les aspects micro et macroéconomiques de la création des capacités. Il a en outre suggéré que le Secrétaire général, en préparant son rapport pour 2003, accorde une attention toute particulière aux progrès relatifs à la disponibilité des ressources adéquates pour le développement.

M. OLUSEGUN AKINSANYA (Nigéria) a estimé que l’examen des activités opérationnelles de développement devrait porter sur trois éléments; le principe général sous-tendant ces activités, les tâches respectives de chaque partie, et la qualité de la mise en oeuvre par toutes les parties prenantes. Il a souligné l’importance du principe d’appropriation nationale avant de se dire préoccupé par le déclin des ressources de base des activités opérationnelles. Le représentant a, en outre, plaidé pour des consultations accrues entre les donateurs et les Nations Unies, d’une part, et les fonctionnaires sur le terrain et les gouvernements, d’autre part. Il a appelé à davantage d’efforts pour la réduction des coûts de transaction.

Sur le terrain, a-t-il dit avoir constaté, il y a toujours un fossé entre le coût des services fournis et leurs avantages réels. Il s’est donc félicité des mécanismes de coordination comme les bilans communs de pays et le Plan-cadre tout en demandant au GNUD de renforcer la qualité et l’efficacité de la coordination au niveau des pays de ces deux instruments. Il s’est félicité, à cet égard, des efforts de simplification et d’harmonisation des règles et des procédures et du renforcement du système des Coordonnateurs-résidents.

M. JUAN GABRIEL VALDES (Chili) a estimé que la Déclaration de Monterrey constitue un premier pas vers la solution du problème au développement. Il faut mettre en exergue l’importance de l’aide multilatérale au développement, centrer son impact et éviter les expériences négatives de cette décennie. Il a jugé indispensable que les ressources de la coopération profitent mieux aux pays en développement. Il faut que les dépenses soient mieux gérées, a-t-il demandé.

Il a également estimé nécessaire de préserver les programmes qui s’adressent aux pays à développement intermédiaire et qui visent les groupes les plus vulnérables de ces pays, comme les projets conjoints du PNUD ciblant les secteurs sociaux concernés. L’expérience de l’UNICEF constitue un exemple du type de programme qui revêt une grande importance pour les pays à développement intermédiaire. Le représentant a tout particulièrement apprécié les actions relatives au renforcement de la démocratie, de la promotion des droits de l’homme et les activités de formation. Il a enfin estimé que la coopération internationale doit renforcer les efforts nationaux, tout en se disant conscient que les efforts nationaux sont la base même du progrès.

M. SAID SHIHAB AHMAD (Iraq) s’est interrogé sur la possibilité de réaliser le développement dans un contexte d’embargo économique comme celui que subit son pays depuis plus de 11 ans. L’impact de cet embargo a touché tous les secteurs socioéconomiques dont la santé et l’éducation, a souligné le représentant en dénonçant le fait que les Nations Unies soient toujours dans l’incapacité de limiter les effets tragiques de cet embargo.

Mme IRMA LOEMBAN TOBING-KLEIN (Suriname) a indiqué que son pays attache une grande importance à l’investissement dans le capital humain en tant que pierre angulaire d’une croissance économique durable, au renforcement de la capacité pour gérer l’environnement, à la prévention de la propagation du VIH/sida et d’autres maladies comme la tuberculose et la malaria. La représentante a rappelé l’importance du Plan-cadre et du bilan commun. L’édification des capacités est par ailleurs fondamentale pour assurer la participation active de pays tels que le Suriname. Elle a en outre souligné la grande importance accordée par son Gouvernement à la mise en oeuvre concrète et intégrale des huit objectifs du Millénaire mais a estimé qu’un ferme soutien est nécessaire de la part des donateurs et des institutions financières internationales. Il est fondamental de promouvoir la participation constante d’experts nationaux au processus d’édification des capacités plutôt que d’avoir recours à des experts étrangers coûteux, a-t-elle conclu.

M. MURARI RAJ SHARMA (Népal) a souligné que les problèmes socioéconomiques mondiaux dépassent de loin les mécanismes et les ressources dont dispose le Conseil économique et social pour s’attaquer aux questions liées au développement durable. Il a donc appelé les Etats riches à accroître leur contribution aux ressources de base et souligné, dans ce cadre, la nécessité d’harmoniser et de simplifier les règles et procédures des activités opérationnelles. Le représentant a aussi jugé utile de renforcer la coordination par les mécanismes tels que les bilans communs de pays et le Plan-cadre de l’ONU. Mais, a-t-il mis en garde, il ne faut pas être dogmatique en la matière et courir le risque de perdre la spécificité de chaque organe. La réforme est nécessaire mais elle ne doit pas se faire au détriment de l’efficacité et de la pertinence des activités opérationnelles, a souligné le représentant.


Documentation

Rapport du Secrétaire général sur les activités opérationnelles des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement –Progrès réalisés dans l’application de la résolution 56/201 de l’Assemblée générale (E/2002/47 et Add.1 et Add.2)

Le Secrétaire général rappelle qu’il s’agit du premier rapport consacré aux activités opérationnelles depuis l’examen biennal de 2001. Il précise que le Sommet du Millénaire a été un évènement majeur pour cet examen en ce sens qu’il a été l’occasion de définir un cadre stratégique unique de soutien aux efforts de développement nationaux pour l’ensemble du système.

Le Secrétaire général indique que la diminution de l’aide publique au développement (APD) et de la part des organismes multilatéraux dans cette aide a nui aux activités du système des Nations Unies. Ainsi, les ressources de base du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sont passées d’un extrême à un autre, de 1 milliard 74 millions de dollars en 1992 à 634,1 millions de dollars en 2002, remontant à 651 millions en 2001. Celles du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) sont bien loin d’atteindre les 337 millions de dollars recueillis en 1997. La tendance actuelle est l’augmentation des contributions à des fins spécifiées.

Venant aux cadres stratégiques et à la programmation, le Secrétaire général indique que pour l’heure, 101 bilans communs de pays et 53 plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) ont été achevés, 32 bilans communs et 28 plans-cadres sont en cours d’élaboration. Une nouvelle série de plans-cadres doit être lancée en 2002 dans cinq pays qui ont récemment harmonisé leur cycle de programmation. Il s’agit du Bénin, de l’Equateur, du Kenya, de Madagascar et du Pakistan. Le Secrétaire général souligne que l’objectif de base du programme de travail 2002 que le Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD) a approuvé, est d’améliorer la qualité et l’efficacité de la coordination au niveau des pays et partant celles du bilan commun et du Plan-cadre.

Le GNUD, dit-il, s’attache en 2002 à développer la formule de ces deux mécanismes de coordination avec pour objectif de susciter une plus grande implication des pays, de favoriser la participation des organismes des Nations Unies et de toutes sortes de partenaires et d’acteurs nationaux et de renforcer la coordination au sein du système de façon à améliorer la qualité et l’adéquation des activités menées au niveau des pays.

Au cours des dernières années, indique en outre le Secrétaire général, la coopération entre les institutions de Bretton Woods et les organisations du système des Nations Unies a sensiblement progressé grâce à la participation accrue à l’élaboration des cadres stratégiques et instruments concernés. La difficulté, convient le Secrétaire général, est de traduire cette convergence dans les priorités de leurs programmes de pays respectifs, leurs stratégies de coordination et leurs partenariats, tout en respectant les principes de maîtrise de l’exécution des programmes par les pays, de développement des capacités et de réduction du coût des transactions ainsi que la nécessité d’adopter une optique axée sur les résultats. Selon le GNUP, le bilan commun de pays devrait contribuer utilement à l’analyse et à la formulation de stratégies et de plans nationaux de développement, y compris de stratégies de réduction de la pauvreté, et représenter une source d’information pour le Plan-cadre et pour la stratégie d’évaluation du pays de la Banque mondiale.

Dans l’additif 1, le Secrétaire général fournit des données statistiques détaillées sur les ressources qui ont transité par les organismes des Nations Unies en 2002.

L’additif 2 a été établi conformément à la demande formulée dans la résolution la résolution 56/201 de l’Assemblée générale par laquelle le Secrétaire général était prié, après avoir consulté les responsables des fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies, de présenter au Conseil économique et social un rapport d’évaluation sur un schéma directeur approprié contenant des directives, des objectifs, des normes et un calendrier précis pour les activités opérationnelles de développement. Le schéma directeur vise à aider le Conseil à s’acquitter des principales tâches qui lui incombent dans le domaine de la coopération pour le développement, à savoir améliorer la qualité et l’impact des activités opérationnelles, promouvoir une démarche intégrée et veiller à ce que les directives de politique générale formulées par l’Assemblée générale soient appliquées comme il convient à l’échelle du système.


Rapport du Secrétaire général sur l’appui du système des Nations Unies au renforcement des capacités (E/2002/58)

Le rapport contient cinq chapitres intitulés le renforcement des capacités et le système des Nations Unies; un facteur de développement dynamique; le renforcement des capacités en tant qu’objectif primordial de la coopération technique; le renforcement des capacités et la mondialisation; l’importance de la prise en charge nationale; des espérances raisonnables; et recommandations.

Le Secrétaire général indique que le renforcement des capacités a évolué au cours de la période allant de 1980 à 1995. Au début des années 80, on s’est intéressé de plus en plus à l’aspect ingénierie institutionnelle du processus de développement: on considérait comme essentiel d’améliorer la structure et le fonctionnement d’organismes individuels. Cette démarche, rappelle le Secrétaire général, était connue sous le nom de «mise en place d’institutions». En mettant ainsi l’accent sur le développement du cadre institutionnel, on a élargi la notion. Il ne s’agissait plus seulement des compétences individuelles – sur lesquelles reposait implicitement la démarche des années 60 axée sur la mise en valeur des ressources humaines - mais de la qualité des structures, institutions et organismes, ce qui faisait appel à d’autres savoir-faire en matière de technique, d’administration et de gestion.

Pour avoir un impact efficace, souligne le Secrétaire général, le renforcement des capacités doit évoluer sans cesse. Ce concept a donc dû être élargi dans la mesure où il s’est révélé indispensable de considérer l´évolution des institutions dans le contexte national et notamment la capacité de ces institutions à élaborer politiques et programmes, gérer budgétisation et finances, planifier le développement et mettre en oeuvre, coordonner, suivre et évaluer les activités de développement.


L’adaptation à l’évolution suppose que le taux d’acquisition des compétences soit égal ou supérieur au taux de changement dans l’environnement. Le Secrétaire général en conclut donc que le système des Nations Unies ne peut plus se borner à créer ou renforcer une institution ou des groupes d’organismes. L’appui fourni par ce dernier doit donc aider les pays bénéficiaires à inventer, développer et maintenir des institutions et organismes qui soient à même d’acquérir des connaissances et de s’autotransformer pour mieux jouer un rôle dynamique à l’appui du développement national.

Le rapport contient en annexe une description de l’action des organismes des Nations Unies.


Rapport du Secrétaire général sur la simplification et l’harmonisation des règles et procédures régissant les activités opérationnelles de développement (E/2002/59)

Dans ce rapport de dix chapitres portant entre autres sur les coûts de transaction, la décentralisation et la délégation de pouvoir, les initiatives de programmation conjointe ou encore les mesures envisagées, le Secrétaire général rappelle que la Conférence de Monterrey a réaffirmé qu’il importait de mieux utiliser l’assistance publique au développement (APD) et d’autres formes de financement afin de réaliser les objectifs convenus de développement et a souligné la nécessité d’un effort collectif de la part des donateurs, des pays bénéficiaires, des organisations multilatérales et des autres partenaires nationaux et internationaux intéressés pour harmoniser les procédures opérationnelles de coopération internationale.

Le Secrétaire général convient que l’utilité de l’appui au développement apporté par le système des Nations Unies et l’usage efficient des ressources limitées disponibles pour les activités opérationnelles de développement se voient menacées par les coûts élevés des transactions encourus dans la planification et l’exécution de ces activités. Il note que les modifications des règles et des procédures ont été effectuées d’une manière limitée et avec lenteur parce que la plupart des directives du Comité consultatif pour les questions relatives aux programmes et aux opérations (CCQPO) étaient centrées sur les principes, les concepts, les modalités et les approches et qu’elles ne traitaient des procédures spécifiques que d’une manière indirecte.

Pour le Secrétaire général, qui cite des exemples, les bilans communs de pays et le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement devraient produire un «effet de remplacement» ou un «effet de simplification» sur les procédures requises en ce qui concerne la programmation des fonds et programmes pour chaque pays. La simplification et l’harmonisation des procédures, poursuit-il, vont de pair avec la décentralisation et la délégation de pouvoir. Un certain nombre d’organismes des Nations Unies sont allés dans ce sens afin de resserrer les liens entre leur assistance au développement et ses bénéficiaires sur le terrain.

Des progrès, affirme aussi le Secrétaire général, continuent d’être enregistrés dans l’harmonisation des cycles de programmation. En avril 2002, sur un total de 91 pays où l’harmonisation était possible, les cycles de programmation avaient été harmonisés dans 89 pays et, dans les deux pays restants, l’harmonisation était en cours d’achèvement.


Sur la base des progrès réalisés dans l’harmonisation des cycles de programmation et de la dynamique créée par l’utilisation du bilan commun de pays et du Plan-cadre des Nations Unies, un modèle commun pour les programmes conjoints, les ébauches de plan de pays et les documents a également été élaboré dans le cadre d’une initiative interorganisations, indique le Secrétaire général. Le Groupe des Nations Unies pour le développement, indique-t-il en outre, a élaboré et mis à l’essai des propositions concernant de nouvelles procédures pour les examens conjoints à mi-parcours des programmes de pays. Leur application pilote a permis de tirer des enseignements importants dont le plus important est que la participation des gouvernements aux examens à mi-parcours devrait être assurée à tous les niveaux.


Rapport du Secrétaire général sur l’évaluation de l’efficacité des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (E/2002/60)

Le rapport contient sept chapitres de fond concernant le concept d’évaluation et son objectif; les plans des évaluations; l’évaluation de la gestion et de l’efficacité axée sur les résultats; l’impartialité et l’indépendance; l’approche fondée sur la participation; les enseignements tirés du passé; et les outils et approches différents. Dans ce rapport, le Secrétaire général présente un rapport de travail indicatif et les questions de méthodologie. Il affirme que les prochaines évaluations seront menées de façon indépendante, impartiale et dans une optique participative. Il cite comme concepts clés la maîtrise des programmes par les pays, la participation des bénéficiaires prioritaires et le réseau des coordonnateurs résidents ainsi que les organisations du système. Il convient que les capacités nécessaires à la réalisation des évaluations d’ensemble doivent être renforcées.


Rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement et du Fonds des Nations Unies pour la population sur les travaux de la première session ordinaire de 2002 (28 janvier – 8 février 2002, New York) (DP/2002/10)

Ce rapport présente les questions relatives aux plans d’action du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour la période 2002-2003, aux cadres de coopération de pays et questions connexes, au Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), aux fonds et programmes spéciaux, à l’évaluation, aux recommandations du Comité des commissaires aux comptes pour l’exercice biennal 1998-1999. Il présente également des rapports au Conseil économique et social, le Programme consultatif technique, les programmes de pays et questions connexes ainsi que des questions diverses.


Programme de pays et questions connexes - point 13 de l’ordre du jour provisoire du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement et du Fonds des Nations Unies pour la population (DP/2002/22)

Ce document présente une note de l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) contenant des renseignements sur les prolongations des cadres de coopération de pays (CCP) pour Cuba et la Thaïlande. Conformément aux procédures établies, l’Administrateur approuve la première prolongation d’un an, tandis que le Conseil d’administration approuve la deuxième prolongation d’un an ou deux ans.


Rapports annuels de l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement et du Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population au Conseil économique et social (E/2002/11)

La première partie de ce document contient le rapport de l’Administrateur, et la deuxième partie, le rapport du Directeur exécutif du FNUAP. Les observations formulées par le Conseil d’administration au sujet de ces rapports figurent dans la troisième partie, qui est un extrait du rapport sur la première session ordinaire de 2002 du Conseil d’administration ( DP/2002/10).


Rapport annuel de la Directrice générale du Fonds des Nations Unies pour l’enfance au Conseil économique et social (E/2002/69)

Le rapport comprend trois grandes parties. La première concerne la mise en œuvre du programme de réformes du Secrétaire général et des dispositions de l’examen triennal des activités opérationnelles, notamment en ce qui concerne les structures et les mécanismes, le financement et les ressources, le système des coordinateurs résidents, la mise en oeuvre du bilan commun de pays et du Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement, l’harmonisation des programmations et des procédures, la parité entre les sexes, les locaux et les services communs, la coopération avec la Banque mondiale et le suivi, l’évaluation et les indicateurs. La deuxième partie concerne la mise en œuvre et le suivi intégrés et coordonnés des décisions et des recommandations des sommets et des grandes conférences des Nations Unies. Enfin, l’aide humanitaire et les secours en cas de catastrophe constituent la troisième partie du rapport.

L’ECOSOC est également saisi des rapports du Conseil d’administration de l’UNICEF (E/2002/34 part I); du Conseil d’administration du Programme alimentaire mondial (PAM), 2001 (E/2002/36); et du rapport annuel du Directeur exécutif du PAM, 2001 (E/2002/54).




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