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Communiqués de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

LE HAUT COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME EST PRÉOCCUPÉ PAR LES MASSACRES DANS L'EST DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

14 Mai 2003



14 mai 2003




Il estime qu'une surveillance des droits de l'homme
dans la région de l'Ituri pourrait s'avérer nécessaire



Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, M. Sérgio Vieira de Mello, a aujourd'hui exprimé sa préoccupation en ce qui concerne les dernières informations faisant état de massacres aveugles à Bunia, dans la région de l'Ituri de la République démocratique du Congo, et en particulier les informations selon lesquelles, à nouveau, des civils sont tués en raison de leur appartenance ethnique.
Dans l'attente d'un mandat clair du Conseil de sécurité, le Haut Commissaire recommande vivement à tous les États ayant la capacité militaire nécessaire de répondre à la demande du Secrétaire général de fournir des troupes et du matériel pour contribuer à rétablir la paix dans la région. Le Haut Commissaire salue la réponse rapide de la France face à la situation d'urgence dans l'Ituri, pour appuyer le contingent ougandais de 700 hommes qui se trouve déjà à Bunia.
La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) et le Haut Commissariat aux droits de l'homme viennent seulement d'achever le rapport qu'ils ont élaboré en commun sur les massacres qui ont eu lieu le mois dernier au nord-est de Bunia, à Drodro, dans la région de l'Ituri. Le document doit bientôt être soumis au Conseil de sécurité.
La Commission de paix en Ituri oeuvre actuellement à la recherche d'une résolution pacifique du conflit dans le contexte de l'accord de Luanda entre les gouvernements de la République démocratique du Congo et de l'Ouganda. Le Haut Commissaire invite toutes les parties à cesser immédiatement de recourir à la violence et à coopérer avec les Nations Unies dans l'édification de la paix en Ituri. Le Haut Commissaire assure par ailleurs de Procureur de la Cour pénale internationale de son plein appui dans le cadre de l'enquête sur ces événements, et il prévient les auteurs de crimes dans la région qu'il n'y aura pas d'impunité.
M. Vieira de Mello a aussi dit qu'une présence plus forte des droits de l'homme pourrait être nécessaire afin de surveiller de près la situation, en particulier en ce qui concerne la situation des groupes les plus vulnérables, à savoir les femmes, les enfants et les personnes âgées déplacés.



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