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Communiqués de presse Organes conventionnels

LE GROUPE DE HAUT NIVEAU LANCE UN APPEL EN FAVEUR DE LA RATIFICATION UNIVERSELLE DES TRAITES VISANT A PROMOUVOIR LES DROITS DE LA FEMME

06 Juillet 2001



10 juillet 2001





New York, 6 juillet -- «Promouvoir les droits de la femme et de l’enfant grâce aux traités» : tel était le thème du débat de haut niveau qui a eu lieu hier au Siège de l’Organisation des Nations Unies, et don’t l’objectif était de promouvoir la signature ou la ratification de traités internationaux présentant un intérêt tout particulier pour la promotion des droits de la femme.

Dans la déclaration qu’il a adressée au Groupe, Hans Corell, Secrétaire général adjoint aux affaires juridiques, a annoncé que la réaffirmation de l’attachement de la communauté internationale à la protection des droits de la femme et de l’enfant serait le thème principal de la réunion de signature et de ratification de traités des Nations Unies qui se tiendrait au mois de septembre prochain, lorsque plus de 50 chefs d’ État et de gouvernement se rassembleront à l’ouverture de la cinquante-sixième session de l’ Assemblée générale et à l’occasion de la session extraordinaire consacrée au suivi du Sommet mondial pour les enfants de 1990, du 19 au 21 septembre. La réunion de signature, qui devrait avoir lieu du 19 septembre au 5 octobre, portera sur 23 traités internationaux liés à la promotion des droits de la femme et de l’enfant.

Le Groupe, qui s’est réuni alors même que se tenait la vingt-cinquième session du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, était présidé par S. E. Anwarul Chowdhury, Représentant permanent du Bangladesh auprès de l’Organisation des Nations Unies. Il comptait parmi ses membres les personnes suivantes : Angela E. V. King, Sous-Secrétaire générale et Conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme; Charlotte Abaka, Présidente du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW); et Aída Gonzáles Martínez, experte de la CEDAW. Elissavet Stamatopoulou, Directrice adjointe du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à New York, a donné lecture d’une déclaration de Mary Robinson, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

«Les droits de la femme sont mis en avant cette année, à très juste titre», affirmait Mary Robinson dans sa déclaration. « Lorsque les droits de l’homme sont gravement menacés, nous constatons souvent que les femmes sont doublement menacées. Lorsque les droits des femmes sont bien défendus, nous constatons souvent qu’il en résulte des bienfaits doublement importants, qui vont bien au-delà de la cause des femmes. En appelant à la ratification de ces traités, l’ONU appelle à la protection des droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux de la femme, et demande aussi que l’on valorise la contribution des femmes aux communautés auxquelles elles appartiennent. À l’évidence, aucune société ne peut se permettre de l’ignorer. »

Dans sa déclaration au Groupe, Angela E. V. King a dit que les traités jouaient un rôle essentiel dans la définition des droits fondamentaux des femmes. Leur application pleine et rapide dépend de nombreux facteurs, et en particulier de l’existence d’un environnement où ne sont pas tolérées les violations des droits de la femme.

«La pièce maîtresse du cadre juridique international pour la protection et la promotion des droits de la femme est, bien sûr, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes», a déclaré Mme King. La Convention, souvent considérée comme la déclaration internationale des droits de la femme, est entrée en vigueur en 1981. Bien qu’elle ne soit pas encore universellement ratifiée, 168 États de toutes les régions du monde y sont parties, la République populaire démocratique de Corée et la Mauritanie étant les deux pays à y avoir accédé le plus récemment, en février et en mai derniers, respectivement.

«Selon moi, l’une des valeurs fondamentales de la Convention est l’impact qu’elle a s’agissant de faire prendre conscience aux femmes de la légitimité et de la validité de leurs droits», a déclaré Aída Gonzáles Martínez, exprimant le point de vue de l’Amérique latine et des Caraïbes, seule région, à ce jour, où les traités soient pleinement ratifiés. «La Convention a de plus donné aux femmes davantage de moyens de s’affirmer et de demander publiquement la création d’institutions et la mise en place de mécanismes nationaux qui leur permettent de se défendre et de disposer d’instances où exprimer leurs revendications pour défendre leurs droits fondamentaux.»

«Une conception des droits fondamentaux qui corresponde aux aspirations des femmes, et à celles des hommes, constitue un cadre et une base solides recouvrant les pleines dimensions de tous les êtres humains », a déclaré Mme King. « Cette conception holistique du respect des droits de l’homme doit imprégner le cadre juridique international, et par là même, chaque système juridique et l’existence de chaque femme et de chaque homme.»

La réunion de signature et de ratification qui se tiendra cette année, annoncée par M. Correll, fait suite à l’engagement pris l’an dernier par les gouvernements en faveur du renforcement de la primauté du droit dans les relations internationales, lorsqu’en l’espace de trois jours, durant le Sommet du Millénaire, 84 États ont signé 187 traités internationaux et en ont ratifié 87. Encouragée par cette tendance sans précédent, l’ONU a décidé d’organiser chaque année une réunion similaire afin de permettre aux États de devenir parties à des traités dans un cadre solennel et très médiatisé.

Des informations complémentaires peuvent être obtenues par téléphone auprès de Laufey Love (Département de l’information), au (212) 963-3507 ou de Palitha T. B. Kohona (Bureau des affaires juridiques), au (212) 963-5048.





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