Skip to main content

Communiqués de presse

DES EXPERTS DE LA COMMISSION DES DROITS DE L'HOMME S'INQUIÈTENT DE LA SITUATION EN HAÏTI

22 Janvier 2004


22.01.2004


Le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, M. Ambeyi Ligabo, et la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires, Mme Asma Jahangir, ont exprimé leur vive préoccupation face à la situation des droits de l'homme en Haïti, plus particulièrement depuis le début des violentes confrontations qui ont éclaté dans le pays au cours de ces derniers mois entre militants pro- et anti-gouvernementaux, de même qu'avec des membres de la police.

Les deux experts de la Commission des droits de l'homme ont déploré que la violence politique continue de faire régulièrement des victimes. Le 7 janvier, deux personnes auraient été tuées et une trentaine d'autres blessées à Port-au-Prince au cours de confrontations entre des manifestants du parti d'opposition d'un côté, et des partisans du gouvernement et les forces de l'ordre de l'autre. Le 5 décembre 2003, environ 25 personnes auraient été blessées, dont certaines par balles, lors d'affrontements sur le campus de l'Université d'État d'Haïti impliquant des étudiants, des membres des forces de l'ordre et des partisans du parti Lavalas.

Il semblerait également que depuis plusieurs mois, de nombreuses attaques auraient eu lieu contres des militants politiques, des journalistes et des stations de radio. M. Ligabo s'est inquiété de cette tendance, et a souligné l'importance d'un exercice effectif du droit à la liberté d'opinion et d'expression dans une société démocratique.

Les Rapporteurs spéciaux lancent un appel aux autorités haïtiennes afin qu'elles exigent que cessent ces violences, et ce en coopération avec les partis politiques d'opposition. En particulier, la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires demande instamment que les «Principes de base sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu par les responsables de l'application des lois, tels qu'adoptés par le Huitième Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants en 1990, soient rigoureusement respectés.»

Les experts de la Commission des droits de l'homme ont par ailleurs demandé que les personnes soupçonnées d'être responsables de ces graves actes de violence soient immédiatement traduites en justice, conformément aux normes nationales et internationales pertinentes en vigueur.

Mots-clés

VOIR CETTE PAGE EN :