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Communiqués de presse Procédures spéciales

LA REPRÉSENTANTE DE L'ONU SUR LES DÉFENSEURS DES DROITS DE L'HOMME PRÉOCCUPÉE PAR LA GRÈVE DE LA FAIM DE RADHIA NASRAOUI

26 Novembre 2003


Ce défenseur tunisien des droits de l'homme observe actuellement une grève de la faim afin de protester contre le harcèlement dont elle fait l'objet



La Représentante spéciale du Secrétaire général sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, Mme Hina Jilani, est profondément préoccupée par la situation du défenseur tunisien des droits de l'homme, Mme Radhia Nasraoui, avocate et membre du barreau de Tunisie, qui est également Présidente de l'Association de lutte contre la torture. Mme Nasraoui observe une grève de la faim entamée le 15 octobre dernier afin de protester contre le harcèlement constant dont elle fait l'objet de la part des autorités.

La Représentante spéciale du Secrétaire général a reçu des allégations faisant état de surveillance et de harcèlement, y compris des agressions physiques, dont ferait l'objet Mme Nasraoui en représailles pour son travail de défenseur des droits de l'homme. Mme Jilani a également été informée que des pressions seraient exercées sur les clients de Mme Nasraoui, notamment ceux qui sont incarcérés, afin de les contraindre à changer de représentant légal. La grève de la faim qu'observe depuis 43 jours Mme Nasraoui commence à avoir de graves conséquences sur sa santé et des inquiétudes ont été exprimées sur les risques encourus pour son intégrité physique.

La Représentante spéciale prie instamment le Gouvernement de prendre les mesures nécessaires afin d'assurer pleinement la protection des défenseurs des droits de l'homme en Tunisie, en particulier celle de Mme Nasraoui, conformément aux normes internationales approuvées par le pays. Plus précisément, Mme Jilani prie instamment les autorités tunisiennes d'assurer le respect du droit à la liberté d'expression et d'association et, plus particulièrement, d'assurer le respect du droit d'offrir des conseils juridiques et de ne pas être soumis à des représailles pour des actions de défense des droits de l'homme, comme cela est stipulé dans la Déclaration des Nations Unies, unanimement adoptée en 1998, sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales universellement reconnus.

Mme Jilani demande aux deux parties de réexaminer la situation et de faire preuve de souplesse de manière à ce qu'une solution puisse être trouvée, en conformité avec les droits reconnus dans la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme.

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