Skip to main content

Communiqués de presse

ECOSOC : TABLE RONDE SUR LES BESOINS PRIORITAIRES EN MATIÈRE D'INFRASTRUCTURES

16 Juillet 2001



ECOSOC
16 juillet 2001



La table ronde sur les besoins en infrastructures s'est tenue cet après-midi sous la présidence de M. K.Y. Amoako, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique. Le modérateur était M. Sarbuland Khan, Directeur de Division des services d'appui au Conseil économique et social et de la coordination, Département des affaires économiques et sociales de l'ONU.

M. Landing Savane, Ministre de l'artisanat et de l'industrie du Sénégal a souhaité aborder le thème du financement des infrastructures rappelant qu'en Afrique ce thème n'était plus seulement l'apanage du secteur public mais également du secteur privé.

M. Landing Savane, Ministre de l'artisanat et de l'industrie du Sénégal a souhaité aborder le thème du financement des infrastructures, rappelant qu'en Afrique, ce thème n'était plus seulement l'apanage du secteur public mais également du secteur privé.

M. Pekka Tarjanne, ancien Secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications, Conseiller spécial de haut niveau des techniques de l'information et de la communication, est intervenu sur le caractère indispensable ses infrastructures pour le développement de l'information.

M. Dominique Dupont, Vice-président de Nestlé, Directeur régional, a déclaré que l'Afrique devait assumer la responsabilité de son développement mais que les pays riches avaient le devoir d'apporter une aide et prendre des risques en investissant en Afrique.

M. François De Laage De Meux, Président du Conseil de la Société du Louvre et Président de la Chambre internationale de commerce (France) a déclaré qu'il était convaincu que l'investissement direct étranger était un des meilleurs moyens de favoriser le développement


Les représentants des pays suivants sont intervenus dans l'échange de vues qui a suivi la présentation de ces déclarations liminaires : Afrique du Sud, Nigéria, Japon, Italie, Bénin et États Unis. Le Président de la Chambre de Commerce du groupe des 77 et le président de la Banque africaine de développement sont également intervenus. Le directeur du département africain du FMI et un représentant de l'Institut Mandela sont également intervenus. Plusieurs orateurs ont en particulier insisté sur la nécessaire participation du secteur privé dans le développement des infrastructures en Afrique.


Déclarations liminaires

M. PEKKA TARJANNE, ancien Secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications, Conseiller spécial de haut niveau des techniques de l'information et de la communication a souligné que les infrastructures étaient nécessaires pour le développement de l'information et que les investissements sont nécessaires dans le développement des techniques de l'information et de la communication. Le développement ne peut avoir lieu sans de bonnes structures de communication. M. Tarjanne a estimé que tout progrès ne peut se faire qu'à l'aide des techniques de l'information et de la communication. Les gouvernements aussi bien que la société civile doivent réaliser que sans les technologies de l'information et de la communication, «on ne peut arriver nulle part».

M. LANDING SAVANE, Ministre de l'artisanat et de l'industrie du Sénégal, a souligné qu'en Afrique, le thème du financement des infrastructures a relevé longtemps du secteur public. Le secteur privé est apparu sur scène bien plus tard et s'est impliqué de manière accrue dans le développement des infrastructures, qu'elles soient scolaires, du transport, de l'information ou autre. Le partenariat entre les collectivités et le secteur privé s'est alors développé de manière importante et la question du profit à fait son apparition. Un nouveau problème a surgi avec le profit et la privatisation. En effet, il est difficile de demander aux habitants des pays en développement de financer la scolarité de leurs enfants ou le péage des autoroutes. Des cadres juridiques ont tout de même été mis en place pour répondre à ce problème et réguler les modes de gestion. M. Savane a estimé qu'il est important de s'assurer que le financement des infrastructures par le secteur privé n'augmente pas les disparités entre les individus.

M. DOMINIQUE DUPONT, Vice-Président de Nestlé, Directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique centrale, le Maghreb, le Moyen_Orient et l'Asie centrale, a déclaré que Nestlé investit en Afrique depuis 40 ans. Selon lui, l'Afrique doit assumer la responsabilité de son développement et les pays riches doivent apporter une aide et prendre des risques en investissant en Afrique. Le représentant de Nestlé a estimé que le véritable problème aujourd'hui est le manque de foi dans l'économie africaine.


M. FRANÇOIS DE LAAGE DE MEUX, Président du Conseil de la Société du Louvre et Président de la Chambre international de commerce, France, a déclaré qu'il était convaincu que l'investissement direct étranger était un des meilleurs moyens de favoriser le développement. Selon M. De Laage de Meux, l'investissement direct créé des emplois et améliore la balance commerciale. Pour investir dans un pays quel qu'il soit, l'investisseur doit contribuer à y créer les conditions d'accueil et de financement indispensables, c'est-à-dire une main-d'oeuvre compétente, des partenaires locaux, un cadre légal efficace et des infrastructures modernes. Les infrastructures doivent être nombreuses, et plus particulièrement les réseaux de télécommunication, les complexes portuaires et les réseaux routiers et ferroviaires. Les moyens de financement que cela suppose doivent être trouvés et cela n'est pas toujours aisé. Le recours à tous les moyens modernes de partenariat est nécessaire et même indispensable pour promouvoir les investissements.


Aperçu de l'échange d'idées générales

Les intervenants ont suggéré un certain nombre de mesures à prendre pour développer la coopération entre le secteur privé et le secteur public en matière de développement des infrastructures.

Le représentant de la Confédération des syndicats libres en Afrique a souhaité rappeler que l'Afrique était en période de crise et voyait ses investissements diminuer, malgré la dévaluation du franc CFA. Il a estimé qu'il est nécessaire de reconstituer les capacités financières des États africains. Certaines conditions doivent être réunies pour permettre aux pays d'accéder au développement, telles que la mise en place d'une véritable démocratie, l'annulation de la dette et le maintien et l'augmentation de l'aide publique au développement.

M. Tarjanne a déclaré qu'il était évident qu'en matière de développement des techniques de l'information et de la communication, un pays pouvait jouer à saute-mouton et sauter certaines étapes du développement. En effet, tous les pays n'ont pas besoin des techniques de pointe les plus sophistiquées et certains peuvent sauter par-dessus plusieurs générations de techniques de communication pour se développer plus rapidement. M. Tarjanne a par ailleurs souligné qu'il fallait tout mettre en œuvre pour lutter contre la corruption.

M. Savane a rappelé que l'initiative africaine de développement doit se traduire par une prise de conscience des pays africains qu'il est nécessaire de trouver ensemble des solutions durables. M. Savane a exprimé l'espoir que cette prise de conscience se transformera en actes.

M. Amoako a conclu le débat en déclarant que l'Afrique devait apprendre des erreurs commises dans le passé. Les objectifs ne peuvent être atteints qu'après avoir défini les priorités.



* *** *

VOIR CETTE PAGE EN :