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Communiqués de presse

DÉBAT DE FOND À L’ECOSOC AUTOUR D’UN OBJECTIF : SORTIR L’AFRIQUE DES CONFLITS ET DU SOUS-DÉVELOPPEMENT

13 Juillet 2001



ECOSOC
13 juillet 2001








Le Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) s’engage lundi dans un débat de fond pour définir les modalités et moyens de nature à mettre le continent africain, «confronté à un environnement des plus dramatiques», sur la voie d’une paix durable et d’un développement soutenu.

En présence du Secrétaire général de l’ONU, des responsables des grandes institutions financières et de nombreux ministres, le Conseil aura pour tache essentielle de «donner un nouvel élan aux efforts des Nations Unies et de la communauté internationale» afin d’ aider l’Afrique dans cette double démarche.

Ce débat se situe à quelques jours de la fin du sommet politique de Lusaka, qui a vu l’Organisation de l’unité africaine céder la place à l’Union africaine, «entreprise historique, a dit M. Kofi Annan, qui exigera du dynamisme, du courage et une disposition à abandonner les voies du passé pour être aussi fructueuse pour l’Afrique que l’Union européenne l’a été pour l’Europe.»

Dans un rapport adressé aux 54 pays membres du Conseil Economique et Social, le Secrétaire général des Nations Unies n’a pas fait mystère des « multiples défis» à relever pour mettre l’Afrique sur la voie du développement. Lui faisant écho, le Président en exercice de l’ECOSOC, l’ambassadeur camerounais Martin Belinga-Eboutou, a dressé un état des lieux à tout le moins préoccupant: il a parlé d’une «attention toute spéciale» à accorder à «la problématique de l’éradication de la pauvreté dans un contexte toujours marqué par le lourd fardeau de la dette, la stagnation, voire la régression de l’aide internationale au développement, le recul des investissements directs étrangers vers l’Afrique, les conflits armés et les ravages causés par la pandémie de sida.»

C’est M. Kofi Annan qui ouvrira lundi matin ce qu’il est traditionnellement convenu d’appeler le «segment de haut niveau» de cette session commencée le 2 juillet. Il s’ensuivra un large dialogue politique sur les développements importants survenus dans l’économie mondiale et la coopération économique internationale. Y participeront, entre autres, le Directeur exécutif du Fonds Monétaire International, M. Horst Koehler, le Président de la Banque Mondiale, M. James Wolfensohn, le Directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce, M. Mike Moore, et le Secrétaire général de la CNUCED, M. Rubens Ricupero.

Dans l’après-midi se déroulera «un forum africain sur la promotion des investissements», qui réunira, autour du Président de l’ECOSOC et de m .Nitin Desai, sous-Secrétaire général des Nations Unies, des ministres africains, des représentants de compagnies privées du continent et des agences spécialisées des Nations Unies, des syndicalistes et des investisseurs. Parallèlement se tiendront 3 tables rondes sur «le climat des investissements dans les pays africains», le «financement de ces investissements» et les «besoins en infrastructure».

Le même jour à 16h, M. Kofi Annan tiendra une conférence de presse au siège du BIT.

La journée de mardi s’ouvrira sur une table ronde à laquelle participeront les ministres présents et qui sera consacrée à divers thèmes traitant des «implications de la globalisation», de la pauvreté et de l’emploi, de la santé et du SIDA en particulier.

M. Nitin Desai présentera ensuite le rapport du Secrétaire général sur «le rôle de soutien des Nations Unies aux efforts déployés par les pays africains pour parvenir à un développement durable». M. Kofi Annan y exprime le souhait que les pays africains finissent par opter pour une «initiative intégrée» dans l’amorce de leur développement et estime que «la communauté internationale a l’obligation» d’aider les états de la région dans leurs efforts. Quant à l’ONU, elle a un «rôle-clé» à jouer, par le biais de ses instances intergouvernementales et de ses activités opérationnelles, dans «la renaissance et la croissance de l’Afrique».

Le Secrétaire général donne à l’action à mener six grandes orientations:

Améliorer la gouvernance et prévenir les conflits.
Mobiliser les ressources et éradiquer la pauvreté.
Assurer la sécurité alimentaire et accroître la productivité dans l’agriculture.
Diversifier les économies africaines.
Réhabiliter l’infrastructure.
Renforcer le capital humain.

Un débat axé sur «le lien entre paix et développement» achèvera la matinée de mardi. Le principal orateur sera M. Nelson Mandela, ancien Président d’Afrique du Sud, qui fera une vidéo-intervention.

Le débat général se poursuivra mardi après-midi et mercredi et sera sanctionné par une déclaration ministérielle. Celle-ci attribuerait un rôle essentiel au système des Nations Unies pour aider l’Afrique dans sa démarche vers l’apaisement des conflits qui perdurent et l’amorce d’un développement durable. Celui-ci passe par une réduction de la pauvreté, un allégement de la dette, un meilleur accès aux marchés, une augmentation de l’aide publique au développement, une reprise des investissements étrangers directs et un transfert de technologies




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