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Communiqués de presse

ECOSOC Adoption d'une déclaration ministérielle

18 Juillet 2001



ECOSOC
18 juillet 2001
Après-midi




M. Badiane a rappelé que la pauvreté demeurait l'obstacle le plus important au développement durable. La plupart des pays ont formulé des politiques de lutte contre la pauvreté mais leur mise en oeuvre est incomplète. La lutte contre la pauvreté est importante et habitat a mis en place des programmes de réhabilitation des taudis et de restructuration des centres urbains.

M. FIUMIO KITSUKI (Organisation internationale pour le progrès industriel, spirituel et culturel) a attiré l'attention du Conseil sur un certain nombre de recommandations émanant des consultations menées par son organisation auprès d'organisations non gouvernementales (ONG) asiatiques. Parmi ces recommandations, figurent celles visant à : assurer une meilleure coordination des activités des Nations Unies en Afrique; mettre en place un système de fourniture locale de produits alimentaires d'urgence afin de promouvoir l'autosuffisance alimentaire des communautés rurales; modifier le système de financement des Nations Unies afin de dégager davantage de ressources au profit des ONG oeuvrant en Afrique; soutenir les organisations écologistes sur le terrain afin de contribuer à accroître la prise de conscience et la capacité des populations en matière de protection de leur environnement écologique; renforcer la capacité des pays donateurs à répondre efficacement aux demandes d'aide d'urgence émanant des pays africains; agir de toute urgence contre le VIH/sida; plaider en faveur de l'annulation de la dette des pays africains.

M. ALFONSO ALFONSI, Centro de Ricerca e Documentazione Febbraio 74 (CERFE), a déclaré que les activités de CERFE étaient principalement axées sur les ressources humaines. À cet égard, le représentant a rappelé la nécessité de prendre en considération l'engagement de l'éradication de la pauvreté pour parvenir au développement durable. Les gouvernements africains doivent participer activement à l'élimination de ce fléau et les pays industrialisés doivent s'engager à leurs côtés. M. Alfonsi a rappelé qu'il fallait éviter de considérer la pauvreté comme un phénomène homogène. Il y a différentes catégories de pauvres et cela doit être pris en compte lors de l'élaboration de programmes d'assistance. M. Alfonsi a déclaré qu'il fallait impliquer les pauvres dans les politiques de lutte contre la pauvreté, de même que la classe ouvrière et les classes moyennes qui peuvent se trouver à la limite de la pauvreté. Le CERFE estime que des politiques urgentes d'éradication et des stratégies de prévention de la pauvreté doivent être mises en place. M. Alfonsi a rappelé qu'il faut également prendre des mesures pour éviter la fuite des cerveaux. À cet égard, la communauté internationale doit s'engager à contribuer au développement humain en vue de promouvoir le développement durable.

M. DAN CUNNIAH (Confédération internationale des syndicats libres, CISL) a lancé un appel à la communauté internationale afin qu'elle réaffirme son engagement en faveur de l'éradication de la pauvreté et de la promotion du plein emploi productif et de l'intégration sociale, en créant un environnement propice au développement social de l'Afrique. Il a souligné que selon une étude récente, si l'on exclut l'Afrique du Sud, le revenu par habitant s'établit en Afrique à 315 dollars par an. Le revenu total du continent est à peine supérieur à celui de la Belgique. En Afrique subsaharienne, plus de 50% de la population vit avec moins d'un dollar par jour. Le revenu moyen par habitant est même inférieur à ce qu'il était dans les années 1960. De plus l'Afrique possède la distribution des revenus la plus inéquitable de toutes les régions du monde. La moitié des enfants africains en âge d'être scolarisés ne vont pas à l'école. En dépit des efforts majeurs qui ont été consentis pour éradiquer le paludisme, cette maladie est de nouveau en hausse sur le continent. Partout ailleurs, le sida décline, mais en Afrique, il prend les proportions d'une véritable pandémie et les deux tiers des 36 millions de malades du sida que compte le monde se concentrent en Afrique subsaharienne. De plus, deux importantes sources de financement - les investissements directs étrangers et l'aide publique au développement - diminuent et tendent à favoriser les pays possédant des industries minières et pétrolières lucratives (pour ce qui est des investissements) ou les pays ayant adopté des politiques économiques et sociales saines (pour l'aide publique). En outre, la féminisation croissante de la pauvreté constitue une tendance alarmante. Pour leur part, les syndicats ne peuvent contribuer efficacement à l'éradication de la pauvreté si l'atmosphère dans lequel ils opèrent ne facilite pas l'exercice de leur droit d'association et de négociation collective.


Déclaration de clôture du débat de haut niveau par le Président

M. MARTIN BELINGA-EBOUTOU, Président du Conseil économique et social, a clôturé le segment de haut niveau en déclarant qu'il était impératif de préserver et de renforcer une dynamique de la coopération internationale afin de renouer avec l'expansion et le développement. Le Président du Conseil a rappelé que le désordre économique auquel font face les pays en développement a des répercussions directes négatives sur un grand nombre de pays industrialisés menacés de récession et dicte à la communauté internationale une conduite responsable fondée sur la solidarité.

Le Conseil est déterminé à redoubler d'efforts afin que soient maintenus les objectifs fixés par la Déclaration du Millénaire pour le monde et en particulier pour l'Afrique. À cet égard, le Conseil s'est félicité des engagements pris par les Africains de mobiliser énergies et moyens pour lutter contre la pandémie du VIH/sida et l'ensemble des facteurs aggravants de la pauvreté, notamment les conflits armés. Le Président du Conseil a rappelé que l'ensemble de ces programmes nécessitaient les appuis et aides de la communauté internationale qui doivent tirer les leçons du passé et instaurer une nouvelle forme de coopération et d'aide au développement.




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