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Communiqués de presse

LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL ACHÈVE SON DÉBAT CONSACRÉ AUX QUESTIONS DE COORDINATION

04 Juillet 2001



ECOSOC
4 juillet 2001
Matin




Le Conseil économique et social a conclu ce matin son débat au titre des questions de coordination, qui portait cette année sur le rôle des Nations Unies dans la promotion du développement, s'agissant en particulier de l'accès aux connaissances et aux technologies et de leur transfert, notamment grâce à des partenariats institués avec le secteur privé.

Le Conseil a entendu dans le cadre les représentants du Bélarus, de la Tunisie, de l'Algérie, du Pakistan et de Bahreïn.

Les intervenants ont notamment mis l'accent sur la nécessité de créer des partenariats avec le secteur privé pour assurer l'accès, dans les pays en développement, aux technologies de l'information et de la communication, afin d'éviter que ne se creuse davantage le fossé entre pays développés et pays en développement. Un intervenant a estimé indispensable d'établir un lien de coopération entre le Groupe de travail sur les transferts des technologies de l'information et de la communication créé sous l'égide des Nations Unies et la Commission de la science et de la technique pour le développement.


Le Conseil économique et social devrait adopter, à partir de 18 heures, ses conclusions concertées au titre du débat sur les questions de coordination.


Fin du débat sur les questions de coordination

M. SERGE ANOSHKO (Bélarus) a souligné que les efforts déployés par la communauté internationale afin de promouvoir les nouvelles technologies de l'information et de la communication devraient tenir compte des intérêts des États qui se situent tous à différentes étapes de leur développement économique. Il convient, a ajouté le représentant, d'établir des liens solides entre les Nations Unies et toutes les parties prenantes. À l'heure actuelle, il n'est pas possible d'influer sur le secteur privé dans le cadre des mécanismes de coopération intergouvernementale, a_t-il relevé. C'est pourquoi il convient de nouer des partenariats qui répondent aux intérêts du secteur privé tout en respectant les valeurs des Nations Unies. Le représentant bélarussien a souligné que les nouvelles technologies de l'information et de la communication jouent un rôle important tant pour le développement économique que pour la promotion de la démocratie. Le fossé numérique ne cesse pourtant de s'élargir et ceci se ressent particulièrement dans les pays les moins avancés (PMA). Pour sa part, le Bélarus concentre ses efforts sur une utilisation plus généralisée des nouvelles technologies de l'information et de la communication aux fins du développement national, a indiqué le représentant.

M. HATEM BEN SALEM (Tunisie), a rappelé que dans le rapport du Secrétaire général, l'accent est mis sur le rôle des technologies de l'information et de la communication dans l'essor économique et social des pays en développement. La réduction de l'écart numérique passant par un transfert de ces technologies des pays développés aux pays en développement, les Nations Unies devront travailler en partenariat avec la société civile et le secteur privé. M. Ben Salem a exprimé son soutien à l'organisation du Sommet mondial sur la société de l'information qui devrait être un catalyseur pour le renforcement de la coopération entre les différentes organisations du système des Nations Unies. La Tunisie, qui accueille la seconde phase du Sommet, va œuvrer afin que les questions relatives aux technologies de l'information soient abordées sous l'angle du développement. La mobilisation des ressources financières et le transfert des technologies compteront parmi les priorités du Sommet en vue de combler le fossé numérique qui sépare les différents pays du monde. M. Ben Salem a déclaré que le Sommet permettra, par ailleurs, aux organisations non gouvernementales du Sud de participer pleinement aux débats visant à définir une stratégie globale de démocratisation du système mondial afin de réduire les inégalités.

M. HOCINE SAHRAOUI (Algérie) a rappelé que, réunis en sommet à Djakarta fin mai 2001, les Chefs d'État et de gouvernement du G15 ont adopté une déclaration dans laquelle ils se sont déclarés profondément préoccupés par le fait que, pour le moment, l'énorme potentiel des technologies de l'information et de la communication pour favoriser le développement échappe largement à la plupart des pays en développement, creusant ainsi davantage le fossé numérique existant entre ces pays et les pays industrialisés. Le G15 a jugé prioritaire de prendre des mesures concertées aux niveaux national, régional et international afin d'éliminer les obstacles qui empêchent la majorité des pays en développement de participer à la révolution des technologies de l'information et de la communication. Ces obstacles sont dus au manque d'infrastructures, de formation, de renforcement des capacités d'investissement et de connectivité ainsi qu'à un environnement international peu favorable. Dans cette optique, un appel a été lancé à la communauté internationale, en particulier aux pays développés, pour s'engager concrètement en faveur de la promotion d'opportunités numériques pour tous, par le biais d'approches novatrices et de partenariats entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile.


Le représentant algérien a déclaré que le partenariat entre les Nations Unies et le secteur privé se devait d'être clairement défini de manière à préserver les objectifs et valeurs universels de solidarité, de coopération et de neutralité. Dans cette optique, l'Algérie est d'avis qu'un lien de coopération devrait être établi entre le Groupe de travail des Nations Unies sur les technologies de l'information et de la communication et la Commission de la science et de la technique pour le développement, dont l'expertise dans ce domaine est avérée. À cet égard, l'Algérie estime indispensable que le rôle joué par cette commission soit dûment reflété dans le texte des conclusions concertées en cours de négociation. Le partenariat que chacun appelle de ses vœux entre les Nations Unies et le secteur privé ne doit pas se substituer aux engagements des pays développés en matière d'aide publique au développement, a par ailleurs souligné le représentant algérien.

M. IMTIAZ HUSSAIN (Pakistan) a souligné que la révolution de l'information a modifié le flux des investissement privés et publics dans le monde. De 1988 à 1997, le nombre d'ordinateurs par habitant a été multiplié par 10. Le commerce interentreprises sur internet double chaque année. L'économie mondiale entre dans l'ère de l'informatique. Mais les pays en développement sont encore plus marginalisés et le fossé ne cesse de se creuser. La propagation des technologies de l'information et de la communication exige une intervention des gouvernements. La disparité ne peut être acceptée, a déclaré le représentant pakistanais, qui a rappelé que la moitié de la population mondiale n'a toujours pas passé un coup de téléphone. M. Hussain a estimé que la création d'un Groupe de travail sur les technologies de l'information et de la communication constitue un important progrès qui devrait contribuer à combler le fossé numérique. Les Nations Unies se sont lancées dans un partenariat novateur et stratégique avec le secteur privé. Le Pakistan suggère que le Groupe de travail devrait notamment procéder à une évaluation des besoins des pays en développement, identifier les problèmes et contraintes de ces pays pour accéder aux technologies, examiner les instruments internationaux, évaluer les dispositions ayant trait aux transferts de technologie et jouer un rôle de catalyseur entre les pays en développement et le secteur privé. La crédibilité même du groupe de travail dépendra de sa capacité à définir un plan d'action clair et à s'y tenir.

M. SAEED AL-FAIHANI (Bahreïn) a indiqué que son pays accorde une importance particulière à la mise en place de partenariats entre pays développés et pays en développement afin d'éviter que ne se creuse encore davantage le fossé numérique qui les sépare. Chacun doit comprendre qu'il est indispensable d'aider tous les pays à passer le cap de la révolution des technologies de l'information et de la communication. Bahreïn est entièrement favorable à la coopération avec le secteur privé à cette fin, a indiqué le représentant. Le développement durable exige que les pays en développement aient accès aux connaissances et aux technologies adéquates, a_t-il insisté. Il convient donc d'éliminer les obstacles à cet accès au niveau mondial. Les Nations Unies doivent appuyer les efforts déployés au niveau national en fournissant une assistance technique permettant notamment aux gouvernements de mettre en place le cadre juridique et réglementaire nécessaire.


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