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Communiqués de presse

UNE POPULATION EN BONNE SANTE ET BIEN FORMEE POUR LA REUSSITE DU DEVELOPPEMENT

27 Juin 2002



27 juin 2002


Communiqué de base
 

Le Conseil économique et social tiendra sa session de fond du
1erau 26 juillet au Siège des Nations Unies à New York
 
      Conformément à la tradition biennale, le Siège de l’ONU à New York accueillera cette année du 1er au 26 juillet, après l’Office des Nations Unies à Genève en 2001, la session de fond du Conseil économique et social.  Cette réunion revêt une importance particulière en ce qu’elle intervient au lendemain de la Conférence internationale sur le financement du développement tenue à Monterrey, au Mexique, du 18 au 22 mars 2002 et à la veille du Sommet mondial pour le développement durable prévu à Johannesburg, en Afrique du sud, du 26 août au 4 septembre 2002.  Elle sera ouverte à 9 heures 30 par le Président du Conseil économique et social, M. Ivan Simonovic, Représentant permanent de la Croatie et entendra ensuite les discours du Secrétaire général, M. Kofi Annan ainsi que des remarques du Secrétaire américain au Trésor, M. Paul O’Neill.

Cette année, le Conseil économique et social a décidé de mettre l’accent sur le moteur essentiel du développement que constituent les ressources humaines. Dès l’ouverture des travaux, ministres et hauts fonctionnaires du système des Nations Unies seront invités à discuter de la mise en valeur de ces ressources, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation et de sa contribution au développement.  Cette question choisie comme thème de la session de fond fera l’objet d’un débat de haut niveau, de quatre différentes tables rondes, d’un débat général et d’une réunion-débat dans lesquels la situation de l’Afrique sera mise en avant.  Ce continent a connu une croissance plus rapide que tout autre région en développement en 2001 mais le taux moyen de croissance du PIB de 4,3% masque de profondes disparités entre pays.  De surcroît, cette croissance demeure fragile et, aux rythmes actuels, l’Afrique n’atteindra aucun des objectifs de développement fixés dans la Déclaration du Millénaire de 2000*.
 La contribution au développement des fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies sera également examinée au cours de cette session de fond du Conseil économique et social.  L’action sur le terrain de ces organismes dite « activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement » sera analysée ainsi que les questions de leur financement, de l’évaluation de leur impact, et de la simplification et de l’harmonisation de leurs règles et  procédures.  Sera également soumis à l’analyse l’impact sur l’efficacité de ces activités des mécanismes de coordination que sont les bilans communs de pays et le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) définis respectivement comme outil analytique commun à l’ensemble du système de l’ONU et cadre commun de planification des opérations de développement du système des Nations Unies au niveau des pays.
 Les défis du développement gagnant en complexité dans le contexte de la mondialisation, le Conseil économique et social a jugé utile de se pencher sur la manière de se renforcer pour remplir au mieux le rôle qui lui a été assigné par la Charte des Nations Unies et conformément à la Déclaration du Millénaire.   Adoptée à San Francisco en 1945, la Charte confie au Conseil économique et social et à ses 19 organes subsidiaires, la charge des questions internationales dans les domaines économique, social, culturel, d’éducation et de santé ainsi que la coordination des activités des fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies.  A ce propos, la Déclaration du Millénaire met l’accent sur la nécessité d’assurer la cohérence des politiques et d’élaborer des stratégies complètes et multisectorielles, fondées sur les partenariats et une coopération internationale solide.
      Au titre des 16 points inscrits à l’ordre du jour** du Conseil économique et social, il faut signaler, entre autres, l’assistance économique spéciale; l’aide humanitaire et les secours en cas de catastrophe; l’application et le suivi intégrés et coordonnés des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’ONU; la coopération régionale; les répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne; les questions relatives à l’économie et à l’environnement ou encore les questions relatives aux droits de l’homme.
 
Mise en valeur des ressources humaines, notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation, et sa contribution au développement
 
      Selon la Commission marcroéconomie et santé de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), citée par le Secrétaire général dans son rapport pertinent, une augmentation des dépenses de santé de 66 milliards de dollars par an pourrait, d’ici 2015-2020, générer une croissance d’au moins 360 milliards de dollars, soit un rendement égal au sextuple de l’investissement. Les chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) indiquent eux qu’une année d’études de plus se traduit, à long terme, par une augmentation de la production par habitant de l’ordre de 4 à 7%.  Or aujourd’hui, même s’il est reconnu que pour sortir du cercle vicieux de la pauvreté, il faut renforcer le capital humain – moteur du développement - en améliorant la santé et l’éducation, 113 millions d’enfants demeurent hors des circuits scolaires et 880 millions d’adultes sont analphabètes.  Sur la base du rythme actuel de progression des taux de scolarisation, 21 seulement des 43 pays d’Afrique subsaharienne parviendront à un taux brut de scolarisation au niveau primaire de 100% d’ici 2015. 
 
Dans le domaine de la santé, les statistiques indiquent, par exemple, que dans de nombreuses parties de l’Afrique, dès l’âge d’un an, les enfants sont confrontés à trois maladies mortelles.  Chaque année, le continent enregistre 8 millions de nouveaux cas de tuberculose ; les taux de mortalité et de prévalence sont respectivement de 67 pour 100 000 et de 250 pour 100 000.  Le taux de mortalité de la malaria pour les enfants âgés de 0 à 4 ans est lui de 838 pour
100 000.   
 
Au cours de cette session, le Conseil économique et social aura donc à définir les mesures propres à accélérer la réalisation de l’objectif fixé lors du Forum mondial sur l’éducation tenu à Dakar en avril 2002 et repris dans la Déclaration du Millénaire visant à accélérer l’accès universel à l’éducation primaire des filles et des garçons d’ici 2015.  La question est d’autant plus importante que la pandémie du VIH/sida, qui menace en particulier le secteur productif des sociétés, est venue mettre en lumière le lien entre éducation et  santé puisque spécialistes de l’éducation et théoriciens du développement s’accordent pour dire que l’éducation sera sans doute le seul « vaccin » contre le VIH.  De manière générale, comme le dit le Secrétaire général dans son rapport, les progrès réalisés dans le secteur de l’éducation renforcent ceux qui sont accomplis dans le secteur de la santé et inversement.  Les questions de l’éducation ne s’arrêtent pas à l’éducation primaire.  En effet, dans le contexte de la mondialisation, le savoir est apparu comme un aspect stratégique de la compétitivité.  En conséquence, le Conseil économique et social aura aussi à trouver la voie pour assurer un large accès à l’éducation continue et au recyclage.
 
Comment faire pour que les investissements dans les secteurs de la santé et de l’éducation contribuent efficacement à la valorisation des ressources humaines?  Pour cette question à laquelle devra répondre le Conseil économique et social, le Secrétaire général propose quelques  pistes de réflexion qui vont dans le sens de la bonne gouvernance, de la transparence et de l’obligation redditionnelle dans les systèmes budgétaires et les procédures de passation des marchés du secteur public. Le surcroît de dépenses à prévoir pour garantir une éducation primaire universelle d’ici à 2015 sont estimées de 10 à 30 milliards de dollars; la Banque mondiale ayant signalé que les objectifs fixés dans le domaine de la santé coûteront de 20 à 25 milliards de dollars par an.  Par conséquent, si l’on veut réaliser les objectifs de la Déclaration du Millénaire, il faudra au moins doubler le montant de l’aide publique au développement, qui est actuellement de 50 milliards de dollars par an, chiffre qui n’en demeurerait pas moins bien inférieur à l’objectif internationalement convenu de 0,7% du PNB.  Cette année, il est attendu du Conseil économique et social qu’il donne un élan politique nouveau à la réalisation des défis en matière d’éducation et de santé.
 
Activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement
      Pour cette question, il s’agira pour le Conseil économique et sociale de rechercher les moyens d’inverser la tendance à la baisse des ressources de base des fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies nécessaires à leur action sur le terrain malgré la mise en place des plans pluriannuels de financement.  En effet,  indique le Secrétaire général dans son rapport pertinent, la diminution de l’aide publique au développement (APD) et de la part des organismes multilatéraux dans cette aide a nui aux activités du système des Nations Unies.  Les ressources de base du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), par exemple, sont passées d’1 milliard 74 millions de dollars en 1992 à 634,1 millions de dollars en 2002, remontant à 651 millions en 2001, alors que l’augmentation des contributions à des fins spécifiées se confirme.
      Devant cette situation, la Conférence de Monterrey a réaffirmé la nécessité de mieux utiliser l’APD et d’autres formes de financement et appelé à un effort collectif de la part des donateurs, des pays bénéficiaires, des organisations multilatérales et des autres partenaires nationaux et internationaux intéressés pour harmoniser les procédures opérationnelles de coopération internationale.  L’harmonisation et la simplification des règles et procédures sont ainsi perçues comme un moyen sûr de réduire les dépenses administratives et financières aussi bien pour les pays bénéficiaires que pour le système de l’ONU.  Dans son rapport pertinent, le Secrétaire général reconnaît lui-même les coûts élevés des transactions encourus dans la planification et l’exécution des activités opérationnelles. 
 La lenteur des progrès en matière d’harmonisation et de simplification des règles et procédures fera sans doute l’objet de l’analyse du Conseil économique et social même si, selon le Secrétaire général, des progrès sont enregistrés dans l’harmonisation des cycles de programmation.  Les progrès dans la mise en place de programmes conjoints, d’ébauches de plan de pays et de documents seront également examinés par le Conseil qui se penchera aussi sur les nouvelles procédures proposées par le Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUP) pour les examens conjoints à mi-parcours des programmes de pays.  Le Conseil examinera, en outre, la manière dont les mécanismes de coordination que sont le bilan commun, le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) et le réseau des Coordonnateurs-résidents permettent de faire une utilisation plus efficace des ressources financières.
 
 

Renforcement du Conseil économique et social pour l’aider à remplir le rôle qui lui a été assigné dans la Charte des Nations Unies, conformément à la Déclaration du Millénaire
En tant que principal organe de coordination du système des Nations Unies, le Conseil se doit de relever le défi lancé par le Sommet du Millénaire et la Conférence de Monterrey, d’assurer la cohérence des politiques et d’élaborer des stratégies complètes et multisectorielles, fondées sur les partenariats et une coopération internationale solide.  Le Consensus de Monterrey prévoyant aussi le renforcement des interactions entre le Conseil, les institutions de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Secrétaire général attire l’attention du  Conseil sur trois difficultés concernant l’élaboration des modalités de ces interactions. La première est de mettre à profit les partenariats créés lors du processus préparatoire de la Conférence, entre l’ONU, les institutions de Bretton Woods et l’OMC ainsi que le secteur privé et la société civile.  La deuxième concerne la mise en place d’un processus intergouvernemental qui, tout en restant centré sur l’ONU, fait également appel aux organes intergouvernementaux et à d’autres institutions, par l’intermédiaire de divers mécanismes.  La troisième est de trouver les moyens de fournir un appui concret dans les domaines variés tout en se maintenant à l’avant-plan politique dans le domaine des activités de suivi.
      Outre cet aspect essentiel du Consensus de Monterrey, le Conseil économique et social aura aussi à réfléchir à l’amélioration de sa participation aux efforts visant à placer les objectifs économiques, sociaux et écologiques au coeur de son action en faveur de la cohérence générale des politiques, dans le cadre du suivi du Sommet mondial pour le développement durable.   Il devra, en outre, se pencher sur la manière de contribuer à la stabilité économique et sociale nécessaire à la réalisation progressive des objectifs de la Déclaration du Millénaire et de promouvoir globalement la prévention des conflits, la consolidation de la paix et le développement, compte tenu de l’interaction entre l’aide humanitaire, le relèvement, la reconstruction et le développement à plus long terme pour consolider la paix. 

      En ce qui concerne le contrôle des activités menées par le système des Nations Unies pour assurer le suivi des grandes réunions au sommet et conférences, le Conseil aura à trouver les moyens de combler l’écart important, relevé par le Secrétaire général, entre les orientations fournies et les travaux réalisés par le système. Pour ce qui est du contrôle des activités opérationnelles de ce système, le Conseil, toujours selon le Secrétaire général, devra définir plus clairement son rôle dans ces activités opérationnelles par rapport à l’Assemblée générale et aux conseils d’administration des fonds et programmes de l’ONU. 
 
Composition du Bureau du Conseil économique et social
      Le Bureau du Conseil est composé des personnalités suivantes : M. Ivan Simonovic (Croatie) à la Présidence et de Mme Marjatta Rasi (Finlande) et MM. Jassim Mohammed Buallay (Bahreïn), Gert Rosenthal (Guatemala) et Dumisani Shadrack Kumalo (Afrique du Sud) aux Vice-Présidences.  Un des Vice-Présidents sera nommé Rapporteur à l’ouverture de la session de fond.
 
Membres du Conseil économique et social
      Le Conseil est composé des 54 membres suivants élus pour trois ans dont les mandats expirent entre 2002 et 2004: Afrique du Sud, Allemagne, Andorre, Angola, Argentine, Australie, Autriche, Chili, Chine, Costa Rica, Croatie, Cuba, Bahreïn, Bénin, Bhoutan, Brésil, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Egypte, El Salvador, Etats-Unis, Ethiopie, Fédération de Russie, Fidji, Finlande, France, Géorgie, Ghana, Guatemala, Hongrie, Inde, Iran, Italie, Jamahiriya arabe libyenne, Japon, Malte, Mexique, Népal, Nigéria, Ouganda, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Qatar, République de Corée, Roumanie, Royaume-Uni, Soudan, Suède, Suriname, Ukraine et Zimbabwe.         
     
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         * Adoptée en septembre 2000, la Déclaration du Millénaire contient des objectifs à réaliser d’ici 2015 et concernant, entre autres, la lutte contre la pauvreté et contre la faim, l’accès à l’eau potable, à l’éducation et au logement, la réduction de la mortalité maternelle et infantile, et la lutte contre le VIH/sida.  
·        **L’ordre du jour provisoire du Conseil est paru sous la cote E/2002/L.7
  
 
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