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Communiqués de presse

LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL ADOPTE SES OBSERVATIONS FINALES SUR LES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES AU SERVICE DE LA COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT

10 Juillet 2001



ECOSOC
10 juillet 2001
Matin




Il adopte une résolution sur l'examen triennal
des activités opérationnelles



Le Conseil économique et social a achevé, ce matin, son débat sur les activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement, en adoptant des observations finales dans lesquelles il relève que le problème principal auquel doivent faire face les Nations Unies dans la mise en place des projets dans ce domaine est la baisse du flux des ressources régulières. Les observations mettent l'accent sur le rôle dirigeant que doivent jouer les gouvernements nationaux des pays en développement en matière de coordination et de programmation des activités opérationnelles.

Le Conseil a également adopté une résolution sur l'examen triennal d'ensemble des activités opérationnelles dans laquelle il prie le Secrétaire général de tenir compte, dans son prochain rapport à l'Assemblée générale sur l'examen triennal, des vues et observations exprimées par les États membres lors du présent débat. Le Conseil invite aussi le Secrétaire général à faire des recommandations sur des thèmes qui pourraient être examinés aux sessions de fond de 2002 et de 2003 du Conseil. Il a par ailleurs adopté une décision par laquelle il prend note des rapports et études qui lui étaient soumis au titre des activités opérationnelles.

M. Patrizio Civili, Secrétaire général adjoint pour la coordination des politiques et les affaires interinstitutions, Département des affaires économiques et sociales, a fait une déclaration dans laquelle il a notamment indiqué que son Département attend avec impatience les résultats finaux de l'examen politique global triennal qui seront exposés cet automne à l'Assemblée générale dans la mesure où ces résultats permettront d'orienter les activités opérationnelles de l'ONU pour les trois années à venir.


La Directrice de l'Unité spéciale pour la coopération technique entre pays en développement a présenté le rapport du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement sur les travaux de sa douzième session.

Les représentants du Japon et de la République de Corée ont également fait des déclarations.

Le Conseil reprendra ses travaux en séance publique demain matin, à 10 heures, en entamant son débat de haut niveau consacré au rôle du système des Nations Unies en ce qui concerne l'appui aux efforts des pays africains pour parvenir au développement durable.


Observations concernant les activités opérationnelles

Les observations du Conseil économique et social concernant les activités opérationnelles du système des Nations Unies pour le développement relèvent que le problème principal auquel doit faire face le système des Nations Unies dans la mise en place des projets dans ce domaine est la baisse du flux des ressources régulières, malgré la hausse récente constatée. La réduction de ces ressources affecte malheureusement l'efficacité, l'impact et la fonction même du système des Nations Unies dans sa coopération avec les pays en développement.

Le Conseil souligne également le rôle dirigeant que doivent jouer les gouvernements nationaux des pays en développement dans la coordination et la programmation des activités opérationnelles. Ce rôle a été clairement souligné lors des débats sur la Tanzanie et la Chine. Le Plan-Cadre des Nations Unies pour le développement (UNDAF) et l'évaluation conjointe pour le pays (CCA) doivent, par ailleurs, présenter des occasions uniques pour le renforcement de l'harmonisation et l'intégration des activités de coopération pour le développement. Cela doit s'appliquer non seulement à la coordination à l'intérieur du système des Nations Unies mais également à la coordination avec les institutions de Bretton Woods, dont le personnel est intégré dans le cadre des équipes sur le terrain et la coordination avec les autres donateurs, sans omettre de tenir compte des priorités nationales des pays en développement.

Les observations rappellent également l'importance du développement des capacités nationales et le rôle potentiel des Nations Unies dans ce domaine. Dans ce contexte, il est nécessaire de mesurer l'impact des activités du système pour améliorer le rôle des Nations Unies dans ce domaine. Il est, par ailleurs, nécessaire d'établir un lien entre les objectifs internationaux de la déclaration du millénaire et les objectifs de développement définis par les pays en développement. Ces objectifs doivent effectivement se rejoindre tout en respectant les priorités nationales établies par les autorités des pays concernés.


Adoption d'une résolution et d'une décision au titre des activités opérationnelles

Le Conseil a adopté une résolution sur l'examen triennal d'ensemble des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (E/2001/L.17) dans laquelle il prie le Secrétaire général, lorsqu'il établira son rapport sur l'examen triennal qu'il présentera à l'Assemblée générale à sa prochaine session, de tenir compte des vues et observations exprimées par les États membres lors du débat consacré aux activités opérationnelles de la session de fond de 2001 du Conseil économique et social et de faire des recommandations appropriées. Le Conseil prie aussi le Secrétaire général, lorsqu'il établira son rapport sur l'examen triennal, d'y inclure une analyse de l'état actuel de l'application de la résolution 53/192 de l'Assemblée générale et des autres résolutions ayant trait aux activités opérationnelles. Le Conseil invite le Secrétaire général, eu égard au rôle de coordination, d'orientation et de contrôle du Conseil s'agissant de la suite donnée par le système des Nations Unies à l'examen triennal des activités opérationnelles, à faire des recommandations, lorsqu'il établira son rapport sur l'examen triennal, sur des thèmes qui pourraient être examinés aux sessions de fond de 2002 et de 2003 du Conseil, en tenant compte du travail préparatoire nécessaire pour l'examen triennal suivant.

Le Conseil a par ailleurs adopté une décision par laquelle il prend note des documents suivants: données statistiques globales sur les activités opérationnelles de développement pour 1999 (A/56/70-E/2001/58); rapport du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour le développement et du Fonds des Nations Unies pour la population sur les travaux de sa première session ordinaire (DP/2001/11); rapport du Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour le développement et du Fonds des Nations Unies pour la population sur sa session annuelle (DP/2001/23); rapports annuels de l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement et du Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population au Conseil économique et social (E/2001/10); rapport du Conseil d'administration du Fonds des Nations Unies pour l'enfance sur les travaux de première session ordinaire de 2001 (E/2001/34 - part I); rapport du Conseil d'administration du Programme alimentaire mondial sur ses sessions de 2001 (E/2001/36); rapport annuel du Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, 2000 (E/2001/47); extrait du rapport du Conseil d'administration de l'UNICEF sur sa session annuelle (E/2001/L.12); rapport du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement sur les travaux de sa douzième session (TCDC/12/5).


Débat sur les activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement

M. PATRIZIO CIVILI, Secrétaire général adjoint pour la coordination des politiques et les affaires interinstitutions, Département des affaires économiques et sociales, a rappelé que le Département des affaires économiques et sociales participe à ce débat consacré aux activités opérationnelles à la fois en tant que secrétariat du Conseil et entité responsable de la préparation des examens politiques triennaux, en tant que représentant des Nations Unies au Comité administratif de coordination (CAC) et en tant que partenaire essentiel des fonds et programmes et autres institutions ayant des activités sur le terrain en faveur du développement. Les éléments centraux du programme de réforme engagé il y a trois ans et demi par le Secrétaire général étaient la fusion des capacités de collecte des données et d'analyse; la coordination politique et les responsabilités dans le domaine du soutien intergouvernemental; ainsi que les capacités de coopération technique du Département des affaires économiques et sociales. C'est la combinaison unique de ses fonctions et capacités (mandat pour la préparation et le suivi des conférences mondiales; solides capacités statistiques et analytiques; compétences acquises au cours de plusieurs décennies d'activités opérationnelles de conseil et de création de capacités dans les pays en développement) qui définit l'avantage comparatif unique du Département dans le domaine de la coopération technique, a fait valoir M. Civili.

M. Civili a précisé qu'aider les pays à saisir les chances de progrès rapides qu'offre la mondialisation constitue l'un des aspects centraux des innovations que le Département des affaires économiques et sociales s'efforce d'introduire dans ses programmes de coopération technique. Le Département des affaires économiques et sociales attend avec impatience les résultats finaux de l'examen politique global triennal qui seront exposés cet automne à l'Assemblée générale. Ces résultats permettront en effet d'orienter les activités opérationnelles des Nations Unies pour les trois années à venir.

M. KENJI HIRATA (Japon) a estimé que la coopération Sud-Sud constituait un des éléments les plus important en faveur du développement des pays en développement. Le transfert de technologie entre pays qui se ressemblent est très important pour favoriser le développement. M. Hirata a rappelé que le Japon a choisi de mettre l'accent sur la coopération entre l'Asie et l'Afrique et s'est employé à financer des programmes en Afrique. Le Japon a notamment financé des programmes de recherche en Afrique et en Asie concernant la création de nouvelles variétés hybrides de riz à l'intention des petits agriculteurs.

M. CHA YOUNG-CHEOL (République de Corée) s'est félicité des travaux effectués par le Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement lors de sa douzième session. Il a attiré l'attention sur l'importance de la coopération Sud-Sud afin d'amener les pays en développement à participer pleinement et à s'intégrer à l'économie mondiale. Il a également insisté sur l'importance du capital humain pour le développement et a exposé les efforts consentis par son pays en matière d'aide au développement. Il a notamment indiqué que la République de Corée a signé avec une vingtaine de pays en développement des accords dans le domaine de la science et de la technique.

MME SAFIATOU BA-N'DAW, Directrice de l'Unité spéciale pour la coopération technique entre pays en développement, a présenté le rapport du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement sur les travaux de sa douzième session (TCDC/12/5). Elle a fait valoir que, pendant l'exercice considéré, un nombre croissant de pays en développement ont mis en place des initiatives de coopération Sud-Sud. La coopération sous-régionale et inter-régionale permet, en effet, une stratégie plus viable pour les pays en développement. Le partage des connaissances entre pays en développement est effectivement un atout pour l'amélioration des conditions dans ces mêmes pays. Mme Ba-N'Daw a déclaré qu'une augmentation notable des donateurs appuyant la coopération triangulaire sud-sud avait pu être enregistrée, plus particulièrement pour soutenir des projets en matière d'éducation, de santé, de commerce. Mme Ba-N'Daw a constaté que de nombreux progrès avaient été accomplis dans la coopération Sud-Sud et qu'il était nécessaire de continuer à soutenir ces efforts pour aider en particulier les pays les moins avancés. La promotion et le partage des connaissances entre pays du Sud peuvent effectivement contribuer à atteindre la sécurité alimentaire, améliorer l'éducation et préserver l'environnement, notamment.



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