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Communiqués de presse Organes des Nations Unies

LES PEUPLES AUTOCHTONES DENONCENT LES INEGALITES EN MATIERE DE SANTE ET DEFENDENT LA MEDECINE TRADITIONNELLE

19 Mai 2003



Instance permanente sur
les questions autochtones
19 mai 2003
11e et 12e séances – matin & après-midi



Peuples souvent marginalisés, donc fragilisés, les autochtones ont réclamé aujourd’hui devant l’Instance permanente sur les questions autochtones un accès équitable aux structures de santé des pays dans lesquels ils résident et la promotion des médecines traditionnelles.

Suicides, alcoolisme, violence domestique, dépression, maladies de peau pour les travailleurs agricoles exposés aux pesticides: les associations ont dépeint un sombre tableau qui se traduit par une espérance de vie généralement moindre dans les communautés autochtones. Le délégué du Committee on Indigenous Health a avancé un taux de décès dus à l’alcoolisme de 627% supérieur chez les autochtones à celui du reste de la population des Etats-Unis. Et selon la Commission aborigène et insulaire, en Australie, un autochtone sur deux seulement atteint l’âge de 50 ans et l’espérance de vie est de 20 ans inférieure à celle des non-autochtones.

La représentante de plusieurs peuples autochtones d’Alaska a évoqué les huit suicides de jeunes enregistrés en seize mois dans une communauté de 550 personnes, notant que rapporté à la population de New York, ce nombre atteindrait 45 000 suicides. Pour tous les intervenants, cette part de douleur des peuples autochtones est l’héritage de siècles de colonisation et d’asservissement.

En outre, leur condition difficile est souvent aggravée par la misère sociale, le chômage et les difficultés d’accès aux soins de santé en raison de leur dispersion géographique et de leur éloignement des centres urbains. La représentante du Guyana a expliqué que son Gouvernement, pour tenter d’y remédier, avait mis en place des huttes de santé et des centres communautaires de soins, tenus par des résidents spécialement formés par l’UNICEF. Mais l’une des recommandations émises par les délégués autochtones a été justement que l’Instance appelle les Etats à identifier les besoins des peuples autochtones et à mieux les prendre en compte.

Les organisations autochtones présentes ont fait valoir qu’elles avaient leurs propres réponses à apporter avec la médecine traditionnelle, souvent indispensable à leur survie, à condition que celle-ci soit prise en compte: le Centre for Organisation, Research and Education (CORE) et l’Organisation panaméricaine de la santé ont ainsi prôné un accroissement de l’interaction entre les médecins, les agences de l’ONU et les guérisseurs traditionnels, permettant la mise en œuvre de programmes spécifiques en faveur des populations autochtones. L’Association de femmes touarègues Tin Hinan craint en effet qu’avec la concurrence de la médecine moderne, la médecine traditionnelle ne disparaisse totalement, ce qui contribuerait encore davantage à la dégradation de la santé des nomades.

Enfin, un représentant de la Division statistique du Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat a expliqué qu’il fallait avant toute chose disposer de données fiables sur les peuples autochtones, par le truchement des recensements par pays, pour lancer des programmes adaptés. Mais ceci suppose au préalable la définition claire du terme: qui est autochtone, et sur quels critères.

L’Instance permanente sur les questions autochtones poursuivra ses travaux sur la santé mardi 20 mai à 11h30.


LA SANTE

Mme MILLIANI TRASK, chargée des questions de santé au sein de l’Instance permanente sur les questions autochtones, a appelé à s’interroger sur les valeurs des droits de l’homme, l’éducation, le développement économique, si les enfants et les communautés autochtones ne survivent pas; elle a cité la mondialisation, l’émission de polluants organiques, la réduction de la biodiversité au nombre des éléments à impact négatif sur les populations autochtones. Elle a recommandé, quand on parle de données relatives aux populations autochtones, de se référer aux peuples autochtones qui s’auto-identifient selon des critères ethniques, des affiliations tribales ou la langue; en utilisant ces critères, on réalisera quels sont les besoins réels des autochtones, a-t-elle estimé.

La représentante de la Confédération des Traités, qui travaille avec les populations autochtones du Mexique et des Etats-Unis, a rappelé que ces populations comptaient parmi les plus vulnérables et les moins prises en compte dans les politiques des Etats. Des personnes âgées, des femmes, meurent de maladies qui n’existent plus dans les villes du Mexique; certaines font l’objet de stérilisation forcée; et malgré la stratégie mondiale visant à promouvoir la santé des peuples autochtones et les cinq mesures de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui leur sont destinées, rien n’a été fait au Mexique. Ces populations autochtones ne connaissent pas les maladies qui les frappent, comme les hépatites ou la tuberculose, et n’ont donc aucun moyen de se soigner; la conséquence en est que les jeunes n’ont pas le même développement physique que les jeunes non autochtones. L’intervenante a également indiqué que migraines et maladies de peau sont des conséquences des pesticides utilisés dans l’agriculture. Elle a recommandé au Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme des populations autochtones de se rendre en Basse Californie; l’Instance doit recommander à l’OMS d’exiger du Gouvernement mexicain des évaluations sur la santé des populations autochtones et lui recommander de tenir compte des médecines traditionnelles et alternatives.

Le délégué de la World Blind Union, qui représente 180 millions de personnes aveugles ou ayant des problèmes de vue dans 158 pays, a évoqué la situation des enfants dans la zone caraïbe, dont 85% sont chaque année victimes d’accidents. Par ailleurs, il a indiqué que 60% des aveugles mondiaux vivent en Afrique subsaharienne, en Chine et en Inde. Or, dans un grand nombre de pays, rien n’a été fait. Il a demandé une réunion entre l’Organisation panaméricaine de la santé, l’OMS et les organismes spécialisés dans le droit des enfants afin de débattre de la situation et de parler traitements et prévention, en appelant les Etats membres des Nations Unies à financer cette réunion.

La représentante de Alaska Federation of Natives a évoqué le grave impact du suicide sur les communautés autochtones. Il existe 98 000 natifs d’Alaska dont 33% de jeunes. Etablissant un lien entre l’alcoolisme et la prévalence des suicides chez les jeunes, la représentante a expliqué que l’on n’apprend pas à ces derniers à gérer les valeurs traditionnelles autochtones dans le monde moderne qui les entoure. Chez les jeunes natifs de l’Alaska, le taux d’alcoolisme est plus élevé que dans l’ensemble des Etats-Unis.

Le représentant de Society for Threatened People, a attiré l’attention sur les conditions de santé du peuple Yanomami au Venezuela qui souffre de malaria récurrente que les malades ne peuvent pas soigner en raison de leur éloignement des dispensaires. Les zones d’habitat des Yanomami qui vivent dans les forêts sont si éloignées que les médecins ne sont pas en mesure de leur venir en aide. Nous lançons un appel à l’Instance et au Gouvernement du Venezuela pour qu’ils nous apportent leur assistance en la matière.

Le représentant de American Indian Law Alliance, a, au nom du Comité sur la santé autochtone, dénoncé les inégalités dans l’accès aux soins de santé, le manque de statistiques, le manque d’infrastructures à leur disposition. Les communautés autochtones connaissent des niveaux d’alcoolémie élevés et le taux de mortalité dû à l’alcool est 627% plus important que pour le reste de la population. Il n’existe pas de stratégies de lutte contre le VIH/sida dans les communautés autochtones. Nous recommandons que le Fonds mondial mis en place pour lutter contre le sida et autres maladies fasse partie du Comité d’appui interinstitutions, que le Fonds mondial réévalue sa stratégie de financement pour inclure les besoins des peuples autochtones, que l’organisme ONUSIDA intègre dans ses programmes et conférences internationales la question du sida et des peuples autochtones.

Le représentant du Centre for Organization, Research and Education (CORE) a évoqué la détérioration de la santé des populations autochtones au cours de la dernière décennie et regretté que si peu ait été fait pour traiter les causes profondes de cette détérioration. L’Instance a une tâche difficile dans la mesure où les questions de santé ont une incidence directe sur le développement économique et social, la culture et les droits de l’homme. Le représentant a recommandé une série de mesures à prendre, notamment l’élaboration d’une étude qui évaluerait les conditions d’accès aux soins de santé des populations autochtones; la collecte d’informations sur les systèmes de soins traditionnels; un accroissement de l’interaction entre les médecins et les guérisseurs traditionnels et la mise en œuvre de programmes spécifiques en faveur des populations autochtones.

Le représentant du Canada a reconnu les énormes difficultés rencontrées par les enfants autochtones dans le domaine de la santé. Plus de 1500 programmes préscolaires leur sont destinés et le Gouvernement apporte son appui à des activités de formation aux problèmes de santé et à l’amélioration des méthodes de diagnostic. Des programmes sont également destinés aux femmes en situation à risques. Par ailleurs, le Gouvernement fédéral travaille avec les dirigeants autochtones pour prévenir les suicides chez les jeunes autochtones. Le Ministère de la Santé a nommé un groupe spécial pour travailler dans ce domaine et en mars 2003, un rapport a préconisé 30 recommandations pour prévenir le suicide des jeunes dans les Premières nations.

Une déléguée du Boarding School Caucus a appelé les Etats à assumer les effets de la violation continue des droits des populations autochtones. Les Etats devraient prévoir des ressources adéquates et financer les programmes mis en place par les autochtones eux-mêmes. Evoquant une politique suivie au XXème siècle aux Etats-Unis, qui consistait à enlever les enfants à leurs parents pour les placer dans des orphelinats, elle a estimé que les problèmes de toxicomanie, de suicide, de dépression et d’alcoolisme, de violence émotionnelle et sexuelle rencontrés aujourd’hui en découlaient. Les Etats ont la responsabilité de traiter les effets de ces violations or beaucoup d’Etats comme les Etats-Unis ont diminué plus qu’augmenté les ressources pour répondre à ces problèmes.

Le représentant de Confederación de Nacionalidades Indigenas del Ecuador (CONAIE) a dénoncé l’exclusion des représentants des peuples autochtones du Ministère de la santé de son pays. La tendance est à l’inéquation entre nos besoins et les services de santé mis en place ce qui nous oblige à dépendre des connaissances de nos ancêtres. Nous recommandons à l’Instance de promouvoir l’accès à des soins de santé spécifiques pour les peuples autochtones.

Le représentant du Mexique a expliqué que son Gouvernement dispose de programmes spécifiques pour promouvoir la médecine traditionnelle. Nous sommes déterminés à promouvoir des programmes en ce sens et ce matin le Président Fox a signé un décret autorisant la constitution d’une Commission sur les peuples autochtones. .

La représentante de Centro de Estudios Ayuranos a évoqué l’augmentation des taux de morbidité et de mortalité maternelles. La zone géographique comprise entre le Pérou, la Bolivie et le Nord de l’Argentine est habitée par des autochtones qui sont les détenteurs de la médecine traditionnelle indispensable à notre survie. Les politiques de santé devraient reposer sur les connaissances traditionnelles. Les politiques de santé doivent en priorité viser à enrayer la malnutrition chez les enfants et promouvoir les bienfaits de la feuille sacrée de la coca et son industrialisation pour des raisons médicinales.

La représentante du Guyanaa souligné le droit des Amérindiens de jouir de tous les droits fondamentaux de l’homme, un droit inscrit dans la Constitution du pays. Ils bénéficient d’une législation spéciale adoptée en 1976 qui contient des dispositions sur la gouvernance, le droit foncier et les responsables autochtones; elle a été largement révisée et cette nouvelle législation sera présentée au Parlement cet été. Ces progrès ne signifient pas qu’il n’y ait pas de nombreux autres défis, a-t-elle cependant reconnu: le secteur de la santé dans le pays se heurte à de nombreux problèmes et la situation est aggravée pour les Amérindiens, notamment en raison de leur dispersion sur le territoire et des difficultés d’accès à l’intérieur du pays; le Gouvernement a mis en place des huttes de santé et des centres communautaires tenus par des résidents de ces communautés, formés spécialement, notamment par l’UNICEF. Toutes ces actions ont été possibles grâce à la participation des communautés autochtones concernées, a-t-elle souligné. Elle a conclu en appelant à la mise en place d’une autre Décennie des populations autochtones.

Le représentant de la Fundación para la Promoción de Conoc Indigenos a demandé à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi qu’aux autres agences, de respecter l’identité des populations autochtones, de les intégrer dans leurs activités. Il a souhaité une meilleure coordination et davantage d’échanges entre l’OMS et les populations autochtones. Il a recommandé d’établir et de renforcer les infrastructures de santé, de prévoir des programmes de prévention et traitement pour répondre aux pandémies, d’éviter de limiter l’accès aux traitements et médicaments et de s’assurer que ceux qui sont exposés au paludisme puissent bénéficier de mesures de protection. Il a recommandé à l’Instance de demander aux Etats d’identifier les besoins des populations autochtones. Il s’est enfin attaché au sort des aborigènes d’Australie exposés aux radiations découlant d’essais atomiques, leurs terres montrant toujours l’objet de hauts niveaux de radiation. Les compensations offertes ne tiennent pas compte du lien avec la terre et de sa valeur, a-t-il insisté en appelant l’Instance à dire qu’on ne peut utiliser les territoires autochtones pour des tests atomiques ou y rejeter des déchets

La représentante du Aotearoa indigenous Rights Trust de Nouvelle Zélande a appelé l’Instance à réclamer un rapport urgent aux Etats sur le suicide chez les jeunes autochtones; un atelier international devrait en outre être organisé pour parler des besoins sanitaires des femmes et enfants autochtones; et l’Instance devrait recommander l’adoption immédiate des articles 22 et 24 du projet de Déclaration des droits des populations autochtones. En Nouvelle-Zélande, a-t-elle expliqué, le suicide est la 2ème cause de décès chez les jeunes, et parmi eux les jeunes Maoris ont des taux plus élevés que les non-Maoris. De leur côté, les jeunes femmes ont un taux d’hospitalisation plus élevé en raison de blessures auto-infligées, ce qui signifie qu’elles sont nombreuses à tenter de se suicider. Il s’agit donc là d’une préoccupation majeure.

La violence domestique est également un problème demandant une réponse urgente et ayant un impact effrayant sur les jeunes et les foyers: les jeunes témoins de ces violences deviennent eux-mêmes des personnes violentes. Pour l’intervenante, la frustration liée au manque d’emploi s’extériorise sous forme de violence qui frappe la famille. Un atelier international devrait donc être organisé afin d’aider les populations autochtones dans les efforts qu’elles font pour le développement. Elle a enfin plaidé pour la défense et la reconnaissance du droit à utiliser la médecine traditionnelle ainsi que pour le droit d’accès aux soins de santé: si ces droits sont reconnus et défendus, alors nous pourrons nous attaquer aux problèmes fondamentaux.

Le représentant de Indigenous Peoples Coordinating Committee of Africa (IPACC) a, au nom d’un collectif d’associations, dénoncé le peu de cas qui est fait en Afrique du droit à la santé, les pays africains étant au bas de l’échelle de l’indice de développement humain du PNUD. Les populations autochtones se retrouvent dans toutes les catégories marginalisées et défavorisées, y compris dans le domaine de la santé. Le rapport présenté par l’OMS malheureusement n’utilise pas la terminologie «autochtone» mais «groupe ethnique» Il est essentiel que l’OMS modifie cette terminologie surtout après la Déclaration de Durban et de Johannesburg qui tous deux utilisent le terme «peuples autochtones» qui est un terme consacré sur la scène internationale. Les membres de l’Instance devraient recommander l’adoption d’un programme commun aux organismes du système et permettant de traiter les problèmes de santé des populations autochtones.

La représentante du Conseil national des femmes autochtones d’Equateur, a regretté que le lien entre l’homme et la nature ait été brisé par le monde moderne, mettant ainsi en danger le bien-être physique et mental des autochtones. 35% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique. Ces déséquilibres ne font qu’engendrer des maladies modernes et le recours à l’abus des drogues. Nous avons perdu le fil de notre harmonie et de notre bonheur. Nous recommandons à l’Instance de trouver les mécanismes nécessaires permettant de respecter les droits des jeunes et des enfants; de promouvoir une nouvelle décennie pour les jeunes et enfants autochtones pour qu’ils soient réellement inclus dans de véritables programmes. Nous recommandons à l’ensemble du système des Nations Unies d’adopter une approche globale.

La représentante du Caucus des peuples autochtones pour le développement durable, a réaffirmé le droit à la santé physique et mentale de tous les êtres qui doit leur permettre de participer à tous les aspects de la vie privée et publique. Malheureusement ce droit est nié aux peuples autochtones et pourtant il ne pourra pas y avoir de développement durable sans santé. Les activités industrielles sur nos terres sont une menace réelle à la santé des peuples autochtones alors que l’absence de données sur ces questions fait obstacle à l’élaboration de politiques spécifiques. L’intervenante a demandé que les peuples autochtones soient associés à la formulation de toute politique les concernant.

Le représentant de la Conférence Inuit du peuple Sami, a expliqué que la santé est plus que l’absence de maladie, c’est un équilibre physique et mental. Les régions arctiques partagent des caractéristiques mais des différences importantes subsistent entre les politiques nationales qui ont un impact sur l’état de santé des autochtones. Par exemple, les taux de longévité de ces derniers sont bien inférieurs à ceux des Russes. Nous demandons à l’Instance de consacrer une attention particulière aux questions liées à la santé des peuples de l’Arctique.

Pour l’Organisation nationale des autochtones de Colombie (ONIC), il est bon de rappeler à tous que ce débat est l’occasion de trouver des points communs entre les populations autochtones et les Gouvernements grâce à des recommandations: il faut lutter contre les problèmes que nous rencontrons et il faudrait pour cela que davantage de représentants de gouvernements et des agences de l’ONU soient présents pour garantir l’efficacité de l’Instance. Le représentant de l’organisation a appelé les dirigeants des organisations autochtones à renforcer la coordination pour garantir la pérennité du processus, regrettant que la plupart des déclarations ne contiennent pas de recommandations à l’Instance. Mais il faut de l’audace pour passer à l’étape suivante.

La représentante d’Altai Regional Public Organization of the Kumandin Peoples, ISTOK (Fédération de Russie) a souligné que sa communauté ne comptait plus que 200 000 personnes donc que les problèmes de santé étaient fondamentaux pour sa survie. Mais santé va avec développement social et économique, selon elle. Les cas de maladies de l’appareil digestif, de problèmes nerveux, psychologiques et d’infection au VIH chez les adultes sont nombreux; la santé reproductive et celle des jeunes posent problème: la publication pornographique a une forte incidence sur les enfants qui ont des activités sexuelles de plus en plus précoces d’où de nombreuses grossesses chez les adolescentes. L’alcoolisme est aussi un des principaux problèmes chez les autochtones en général et en particulier chez les Kumandins et pour la représentante, la lutte contre l’alcoolisme doit prendre la même priorité que celle contre le terrorisme.

La déléguée de l’Université de Hawaï a indiqué que les Hawaïens sont désavantagés d’un point de vue socioéconomique et présentent des taux de mortalité et de morbidité plus élevés que les autres groupes. La mortalité des enfants d’un an est le double de celle de la moyenne de l’Etat. Les Hawaïens représentent 20% de la population, mais 64% des morts de l’Etat pour les moins de 30 ans. Les ressources et l’accès limité aux médecines traditionnelles sont insuffisants. En conclusion, l’intervenante a demandé l’adoption immédiate et la mise en œuvre de la déclaration des droits des populations autochtones, et qu’Hawaï soit inscrite sur la liste des nations à décoloniser

La représentante de Halau Ku Mana a expliqué que l’abus des drogues et de l’alcool constituent les problèmes principaux que doivent affronter les jeunes à Hawaï. Selon les dernières statistiques, la population autochtone hawaïenne constitue 63,4% des alcooliques par rapport à 32,5% dans l’ensemble du pays. 6,1% des autochtones à Hawaï n’ont pas de couverture médicale. Les jeunes aujourd’hui connaissent le problème de la drogue, de l’alcool. Elle a demandé à l’Instance de recommander à la Commission des droits de l’homme d’adopter au plus tôt la déclaration sur les droits des peuples autochtones.

Le représentant de la Nation Siksika a informé l’Instance des difficultés que les populations autochtones éprouvent au Canada. Les conditions de vie déplorables de nos peuples combinées à des services éducatifs de mauvaise qualité, à des taux de chômage importants, à un mauvais financement du Gouvernement et à une politique paternaliste ont scellé la dépendance de nos peuples et le recours aux drogues et à l’alcool en raison du désespoir dans lequel ils sont plongés. Le Canada met en œuvre une politique de génocide.

Le représentant de Chickaloon Village a revendiqué la liberté de maîtriser sa propre santé et de mener une vie productive et saine. Les problèmes de santé que connaît le peuple de l’Alaska proviennent du fait que nous avons été spoliés de nos ressources naturelles ce qui équivaut à un acte de génocide à l’encontre de notre peuple.

La représentante de Kenya Female Advisory Organization a insisté sur l’utilisation des plantes médicinales qui malheureusement tendent à disparaître et avec elles le savoir-faire des peuples autochtones. Aucun document ne répertorie ce savoir alors qu’un grand nombre d’autochtones ne savent ni lire ni écrire. Les mythes véhiculés dans certaines communautés, l’ignorance et certaines pratiques comme la polygamie ont mené par ailleurs à la propagation du VIH/sida dans certaines communautés autochtones.

Le représentant de Pacific Caucus a dit sa préoccupation quant au fait que les rapports de l’OMS se réfèrent aux peuples autochtones en utilisant les termes «groupes ethniques». L’Assemblée générale de l’OMS qui se réunit à l’heure actuelle à Genève montre que les préoccupations des peuples autochtones ne sont pas prises en compte dans les rapports de cette Organisation. Nous sommes également préoccupés par les ravages causés par la pandémie du VIH/sida dans les zones reculées où vivent certaines communautés autochtones, notamment dans les communautés de Papouasie occidentale. Coupées du reste du monde, ces communautés n’ont pas accès aux services de santé ni à des informations de base. Dans ce contexte, l’OMS doit promouvoir le recours à la médecine traditionnelle.

M. WILLEM DE VRIES, Division des statistiques, Département des affaires économiques et sociales,a expliqué que les principales sources de données sont les bureaux nationaux de statistiques et les organisations internationales, y compris hors du système des Nations Unies. Rappelant la recommandation élaborée lors de la Conférence sur la population au Caire en 1994, appelant à collecter des données démographiques sur les peuples autochtones, il a indiqué que les recensements qui ont lieu tous les dix ans dans les pays servent de base, mais qu’ils n’incluent généralement pas les groupes ethniques ni la langue. Sur 200 recensements effectués dans des pays depuis 1995, 48 contenaient des données ethniques et seulement 43 sur les langues.

La difficulté est généralement de définir qui est autochtone et qui ne l’est pas et sur quels critères. 33 à 34 millions d’autochtones sont répartis dans les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes, la Bolivie étant en tête avec une estimation de 50 à 70% d’autochtones; en Nouvelle-Zélande, une personne sur sept est considérée comme maorie mais peu de statistiques ont été collectées sur leurs besoins et depuis 1971, les recensements spécifiquement maoris ont cessé et ces derniers se sont interrogés sur la pertinence des informations les concernant. Pour mettre en place une définition complète, il faudrait étudier les peuples autochtones avant que les frontières contemporaines des Etats n’aient été établies, et prendre en compte un certain nombre de critères comme la langue. Une autre difficulté réside dans l’éloignement de ces communautés autochtones.

Néanmoins, a promis le représentant, la Division des statistiques entend apporter une attention particulière à la question et fournir des manuels de méthodologie sur la collecte d’informations. L’Instance doit aussi exercer une influence sur les pays pour inclure lors des recensements des questions sur les ethnies et les langues.

La représentante d’International Indian Treaty Council, Indigenous Environment Network et Indigenous Youth Caucus représentant 29 associations, a énuméré les troubles de santé qui frappent les autochtones en raison des produits chimiques utilisés dans l’agriculture ou des conditions de l’extraction minière. Elle a recommandé que le Groupe d’appui interinstitutions organise avec les autres organismes de l’ONU un forum mondial sur les problèmes de santé des populations autochtones dus à un environnement de mauvaise qualité; que l’Instance encourage les Etats à ratifier la Convention de Stockholm sur les polluants organiques; qu’elle appelle le PNUE à prendre des décisions immédiates sur la contamination par mercure.

Le représentant d’un collectif d’associations regroupant Bangladesh Adivashi Forum, Parbatya Chattagram Jana Samhati Samiti, Hill Tracts NGO Forum, Taungya et Trinamul, a expliqué que la santé au Bangladesh est à la source de nombreuses préoccupations en raison du manque d’eau potable, de l’éloignement des hôpitaux et dispensaires, de l’incidence des maladies respiratoires et du paludisme et du manque de soins pré et post-natals. De fait de nos ressources limitées, les communautés les plus pauvres sont les plus touchées. A cela s’ajoute le fait que le Gouvernement n’accorde pas de subventions pour répondre aux besoins des populations autochtones, ce qui est une forme de discrimination à notre égard. Le programme de lutte contre le paludisme a cessé quand la récurrence de la maladie a cessé dans les zones qui n’étaient pas peuplées par les communautés autochtones. Le Gouvernement n’a pas de programmes particuliers en notre faveur ce qui montre qu’il a n’a pas la volonté politique de protéger notre santé. Nous avons besoin de programmes spécifiques, d’hôpitaux, de dispensaires, de fonds adéquats de la part des partenaires de développement pour traiter les graves maladies communes aux zones d’habitation autochtones.

La représentante de Committee on Indigenous Health et de Caucus on Health, a également recommandé à l’OMS de recourir à la terminologie «peuples autochtones» au lieu de «groupe ethnique». Il faut qu’une recommandation soit faite pour modifier les documents officiels des institutions qui ne suivent pas cette terminologie. Il faut tenir compte des aspects physiques et intellectuels de la santé des peuples autochtones. Nous demandons aux gouvernements de respecter nos diverses sciences en matière de soins traditionnels. Il faut également que le personnel de la santé soit en mesure de communiquer dans la langue des peuples autochtones. Il faut également q’une étude sur l’impact de la mondialisation sur la santé des peuples autochtones soit menée, et notamment l’impact des déplacements forcés.

Le représentant de Asia Caucus a transmis la recommandation du Caucus affirmant l’existence des pratiques autochtones et réitérant la situation de crise que connaissent les peuples autochtones en Asie et dans le reste du monde. L’Instance devrait s’assurer que sa recommandation existante sur la santé est mise en œuvre le plus vite possible, notamment que l’Instance procède à organisation de séminaires techniques pour répondre aux besoins de base des peuples autochtones. Cette recommandation sur la santé prévoit également la préparation d’une étude sur l’accès des peuples autochtones aux soins de santé, la collecte d’informations sur les pratiques et systèmes autochtones. Nous recommandons la mise en œuvre de programmes spécifiques à la femme et aux enfants qui accordent la priorité aux connaissances des pratiques autochtones et accordent la priorité aux maladies sexuellement transmissibles. Il faut identifier les diverses communautés au sein des pays asiatiques en accordant une attention particulière aux groupes menacés, encourager l’OMS et l’Organisation panaméricaine de la santé à mettre en œuvre une politique pour les peuples autochtones dont le budget viendrait du budget ordinaire des institutions du système.

La représentante de American Indian Community House a expliqué que 800 000 interruptions volontaires de grossesse ont eu lieu aux Etats-Unis au cours de l’année écoulée. Cette pratique ne doit pas être autorisée et constitue un véritable scandale pour nos communautés et s’apparente à un génocide ethnique.

Un délégué d’American Indian Community Health a appelé à fournir une éducation et une aide médicale aux enfants qui ont des maladies chroniques, sans tenir compte de l’affiliation politique ou religieuse.

Un délégué du Asia Caucus, représentant plusieurs associations autochtones d’Asie, a comparé les 2000 dollars de dépenses annuelles de santé par personne dans les pays riches aux 13 dollars dans les pays pauvres. Or, la majorité des autochtones vivent en zones tropicales frappées par la malaria et n’ont pas les ressources pour acheter des moustiquaires, mais les programmes gouvernementaux n’en tiennent pas compte. L’intervenant a regretté que les autochtones ne figurent pas forcément dans les programmes des grandes institutions de l’ONU sur le terrain. Le plus souvent pourtant, la santé des peuples autochtones dépend moins de l’Etat que des ONG et de la société civile. C’est une honte, selon lui, que les institutions internationales de financement appuient de grands projets qui ignorent les besoins des peuples autochtones.

Pour la représentante de l’Assemblée des Premières Nations, la santé est un bon moyen de mesurer les progrès enregistrés pour le bien-être des communautés autochtones. Elle s’est dite préoccupée car la population augmente rapidement et le taux de natalité est très élevé, mais la situation économique est telle qu’elle engendre un grand nombre de suicides, à un taux bien supérieur à celui du reste du Canada: entre 1992 et 1996, en Ontario, on a enregistré chez les autochtones un taux de suicides 5 fois supérieur à celui des Canadiens du même age, ce taux atteint parfois 137 suicides pour 1000 habitants. Elle a également dénoncé les politiques nationales, les ressources allouées et les programmes des gouvernements qui n’incluent pas les peuples autochtones.

Un représentant de Organization of Loacan Indigenous People a recommandé que l’Instance permanente sur les questions autochtones renouvelle sa requête au Conseil Economique et social de créer un groupe de travail discutant de la protection des groupes autochtones et de la notion de consentement préalable; les protocoles bio-éthiques n’ont pas respecté les processus d’intégration des peuples à leur l’élaboration; or les peuples autochtones sont constamment l’objet de recherches bio-éthiques et l’ADN de certains groupes tribaux a été commercialisé.

Le représentant du Consejo de Anciano del Continiente de Latino America, du Guatemala, aévoqué la médecine traditionnelle et surtout la médecine de l’esprit, les lieux sacrés et la spiritualité à transmettre aux enfants. Il a demandé à l’Instance d’inviter les représentants des Etats à suivre ses travaux.

Le représentant de World Council of Churches a indiqué que la question de la santé est corrélée à de nombreuses autres questions comme celle de la terre mais également le régime alimentaire. Les peuples autochtones souffrent d’un ensemble commun de problèmes de santé, à savoir le diabète type II, l’alcoolisme, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires qui en découlent. L’essentiel de ces problèmes résulte d’une combinaison de facteurs, y compris l’alimentation d’origine non traditionnelle. La corrélation entre les langues autochtones et la santé n’est pas reconnue. Pourtant, le savoir dont sont détenteurs les anciens en matière de médecine traditionnelle va se perdre avec la disparition de nos langues. Notre santé dépend également de la pérennisation de nos traditions qui reposent sur nos langues. Nous recommandons à l’Instance de proclamer une année pour les langues autochtones.

Le représentant de Denfensoria de los Pueblos Indigenos del Ecuador en America (DEPIA)a recommandé à l’Instance permanente de prendre en compte la contribution de la médecine traditionnelle qui soigne l’esprit et les corps. Il faut que les gouvernements allouent des fonds à la création d’hôpitaux autochtones.

Le représentant de Fundación para la Promoción de Conoc Indigenos, a indiqué que les taux de mortalité infantile sont à la hausse dans les communautés autochtones et sont de manière générale bien plus élevés que la moyenne nationale. Le représentant a suggéré à l’Instance de recommander que la Convention 169 de l’OIT soit mise en œuvre par les Etats.

Le représentant du Brésil a déclaré que depuis 1999, son pays avait développé une politique nationale pour les peuples autochtones qui accordent une attention particulière à leurs spécificités socioculturelles. Par ailleurs la participation des peuples autochtones au processus de prise de décisions est assurée, non seulement au niveau de leur élaboration mais également de leur mise en œuvre et évaluation. Les programmes d’édification des capacités des peuples autochtones présupposent la fourniture d’un savoir-faire et de techniques en appui aux connaissances traditionnelles thérapeutiques. Par conséquent, les taux de mortalité infantile sont tombés de 40% chez les communautés autochtones au cours de la période 2000-2002 suite aux efforts de développement des réseaux en eau potable et des réseaux sanitaires, mais malgré de tels progrès, il reste beaucoup à faire pour réduire les disparités entre les communautés autochtones et les Brésiliens non autochtones.

Le représentant de Aboriginal and Torres Strait Islander Commission a déclaré que l’état de santé déplorable dans lequel se trouve la communauté autochtone australienne constitue une accusation directe contre le gouvernement. Dans une nation qui s’enorgueillit d’avoir le niveau de santé publique le plus élevé du monde, les communautés autochtones ont une espérance de vie de vingt ans de moins que l’ensemble de la population australienne. Les principales causes de décès des communautés autochtones sont les maladies circulatoires, le cancer et récemment le diabète. Nous assistons également à une propagation importante des maladies mentales dues à l’alcoolisme et l’abus des drogues. Les décès les plus tragiques sont ceux qui auraient pu être évités par le biais de l’éducation, de l’emploi et l’accès à un logement décent et à des services de santé.

La représente de l’Association de femmes Touarègues TinHinan a expliqué que les connaissances médicales sont transmises de femmes en femmes, qui soignent avec des plantes et certains produits animaux. Mais ce savoir est aujourd’hui en nette régression et même en danger de disparition. La concurrence de la médecine moderne fait que les guérisseuses touarègues ont perdu de leur prestige, les jeunes générations ne prennent plus le temps d’apprendre. Or la médecine traditionnelle est un élément important de la vie de nomades et sa disparition dégraderait gravement leurs conditions sanitaires. Les infrastructures de santé, concentrées dans les centres urbains, sont inadaptées, la population touarègue est éparpillée. Elle a donc demandé aux Etats, organisations de l’ONU, Banque mondiale et à tous les acteurs concernés d’avoir des concertations et un partenariat juste avec les organisations autochtones, pour concevoir des stratégies viables pour tous. En outre, a-t-elle insisté, des statistiques fiables sur la santé dans ce milieu ne sauraient être obtenues sans la participation et l’implication des organisations autochtones.

Le représentant de Indigenous Peoples Survival Foundation a évoqué les modes de vies des peuples de la région himalayenne du Pakistan, dénonçant le statut inférieur dont souffre la communauté autochtone Kalash. Cette tribu est menacée par le fait que des motels ont été construits sur ses lieux sacrés, polluant ainsi son environnement. La vie de ce peuple dépend directement de l’élevage qui dépend lui-même de la forêt. Malheureusement, l’Etat a lancé un vaste programme de déboisement ayant mené à une détérioration de la nature. Nous demandons des indemnisations pour les dégâts causés sur les terres autochtones.

La représentante de American Psychological Association a insisté sur l’importance de la question de la santé mentale, demandant que l’Instance lui accorde toute l’attention nécessaire. Le racisme a une incidence négative sur le développement social et physique des enfants et la recherche a montré le lien entre le racisme et les comportements cognitifs des victimes. Nous demandons à l’Instance de lancer une évaluation de la situation de la santé mentale et les besoins des communautés autochtones. Nous demandons à l’Instance d’affirmer que les discriminations ont une incidence directe sur la santé mentale des jeunes.

Le représentant de Yachak de Comunidad Ilumari a évoqué le pouvoir guérisseur des plantes et l’orgueil qu’il tire de sa connaissance de la médecine traditionnelle. La santé signifie avoir un esprit sain et libre et un corps sain également. Avant même que la médecine moderne n’existe, nous transmettions déjà nos connaissances de générations en générations. Il est nécessaire de préserver les connaissances traditionnelles et de les diffuser; les jeunes doivent assurer la pérennisation de nos connaissances.

Le représentant de l’Association russe des peuples autochtones du Nord a évoqué le taux élevé de suicide dans les communautés du Nord de la Russie qui ont souffert de la perte de leur habitat d’origine. Les taux les plus élevés de chômage et l’incidence la plus forte des maladies se trouvent parmi les descendants des personnes déplacées dans les villes du Nord. Il faut que les peuples autochtones du Nord de la Russie aient accès à une alimentation traditionnelle, seule garant de leur santé.

Le représentantd’International Native Tradition interchange Inc/Canari d’Equateur a exposé les nombreux problèmes de santé posés à sa communauté en raison du développement sur le modèle occidental. Il a stigmatisé le manque de médecins, de dispensaires, de vaccins dans les zones rurales; pour sauvegarder les générations futures il faut régler les problèmes de santé, mais on n’arrive pas à comprendre quels sont les véritables besoins des peuples autochtones. Le représentant a donc préconisé que des études soient réalisées par les peuples autochtones eux-mêmes et que soient donnés des postes aux guérisseurs dans les hôpitaux.

Le représentant de l’Organisation panaméricaine de la santé a rappelé que l’Amérique latine compte 45 millions d’autochtones issus de 400 peuples différents. Il a évoqué des alliances tripartites entre son organisme, l’OMS et les Etats pour créer des unités techniques chargées de la santé des peuples autochtones, comme en Equateur, au Brésil ou au Honduras. Le renforcement des capacités humaines a été également au cœur de plusieurs séminaires pour renforcer les capacités des personnels de santé, mais ces efforts ne sont pas suffisants. Il a prôné un véritable dialogue entre tous les groupes culturels pour échanger des expériences et a mentionné un travail très important sur les médecines traditionnelles. Les maladies peuvent être surmontées si les individus contrôlent leurs droits, mais il faut selon lui impliquer les autochtones dans l’élaboration des accords et lors des prises de participation. IL faut en arriver à des programmes de travail multisectoriels et multidisciplinaires permettant aux peuples autochtones de devenir de véritables acteurs.




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