VIVES INQUIÉTUDES DE LA RAPPORTEUSE SPÉCIALE SUR LA SITUATION DES DROITS DE L'HOMME EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

11 avril 2003




La Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'homme en République démocratique du Congo, Mme Iulia Motoc est vivement préoccupée par les atrocités sans précédent commises dans le cadre du conflit en Ituri, notamment à Drodro où de nombreuses personnes ont été sauvagement assassinées.
La Rapporteuse spéciale demande aux leaders des communautés Lendu et Hema, ainsi qu'aux autres groupes armés qui opèrent dans la Province orientale, d'arrêter immédiatement les combats et d'assurer la protection des populations civiles, notamment des femmes et des enfants. Les deux communautés ainsi que leurs alliés se sont notamment rendus coupables d'exactions contre des civils, d'exécutions sommaires, de viols, de violences sexuelles et d'autres formes de traitements inhumains, dont certains pourraient être assimilés à des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre et susceptibles de tomber sous la compétence de la Cour pénale internationale.
«Toutes les parties impliquées dans le conflit de l'Ituri doivent collaborer avec le Représentant spécial du Secrétaire général pour la mise en place de la Commission de pacification de l'Ituri prévue dans l'Accord de Luanda du 6 septembre 2003 entre l'Ouganda et la République démocratique de Congo», affirme Iulia Motoc. «Le gouvernement notamment doit jouer un rôle plus actif pour mettre fin à ce conflit ethnique qui se perpétue. Et la communauté internationale doit prendre toutes les mesures nécessaires afin que les décisions prises sur la question relative à l'Ituri soient appliquées», ajoute-t-elle.



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