Skip to main content

Communiqués de presse Procédures spéciales

UN EXPERT DES DROITS DE L'HOMME AFFIRME QUE LA LIBERTÉ D'EXPRESSION A ÉTÉ LARGEMENT NÉGLIGÉE LORS DU SMSI

18 Décembre 2003

15 décembre 2003


Le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme sur la liberté d'opinion et d'expression, M. Ambeyi Ligabo, a publié aujourd'hui une déclaration dans laquelle il se réjouit de l'adoption de la Déclaration de principes et du Plan d'action approuvés à l'issue de la première phase du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui s'est tenue à Genève la semaine dernière. Il estime toutefois qu'en dépit des efforts consentis par de nombreux participants au Sommet, les questions relatives aux droits de l'homme, en particulier s'agissant du droit à la liberté d'opinion et d'expression, ont été largement négligées. M. Ligabo souligne en outre que les droits de l'homme fondamentaux, tels que la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression et d'autres droits fondamentaux de l'être humain, devraient faire partie intégrante de toute déclaration sur le droit à l'information.

De l'avis du Rapporteur spécial, un simple rappel de principes et engagements bien établis en matière de droits de l'homme n'est pas suffisant : les principes des droits de l'homme devraient être intégrés de manière significative dans le projet de Déclaration. M. Ligabo fait par ailleurs observer que le projet de Plan d'action semble dépourvu de toute stratégie en matière de droits de l'homme. L'absence d'une analyse approfondie d'un certain nombre de questions cruciales - telles que la concentration des médias, les garanties relatives à la liberté de la presse sur l'internet et les obstacles en matière d'accès - risque de nuire au bon travail réalisé jusqu'ici par les institutions internationales et les organisations non gouvernementales s'agissant de ces documents de base.

Le Rapporteur spécial espère que la seconde phase du Sommet sur la société de l'information, qui doit se tenir à Tunis en 2005, veillera à remédier à ces lacunes et que les organisations de promotion des droits de l'homme qui s'occupent de la question de la liberté d'expression et d'opinion seront pleinement associées aux préparatifs de cette seconde phase. Le Rapporteur spécial reste à la disposition de la communauté de l'information pour apporter sa contribution et continuer à donner son point de vue sur ces questions.

VOIR CETTE PAGE EN :