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Communiqués de presse

Déclaration de la Haute Commissaire aux droits de l'homme suite à l'arrestation d'un spécialiste des droits de l'homme

09 Avril 1998



HR/98/22
9 avril 1998


La Haute Commissaire des NationsUnies aux droits de l'homme, MmeMaryRobinson, a fait aujourd'hui la déclaration suivante :

«C'est avec une profonde tristesse que j'ai appris qu'un spécialiste des droits de l'homme en République démocratique du Congo a été arrêté à Goma et placé dans un vol à destination de Kinshasa, mardi 7 avril.

Le fonctionnaire, M.Christopher Harland, a été détenu pendant une nuit à l'aéroport de Kinshasa et relâché dans l'après-midi du 8 avril.

J'exprime mon soulagement de ce que ce collègue ait été relâché indemne mais je demeure vivement préoccupée que ses bagages, qui contiennent des documents sensibles concernant son travail dans la région de Goma, aient été ouverts et fouillés. M. Harland et d'autres fonctionnaires des NationsUnies ont tenté d'empêcher la saisie de ses bagages, qui attiraient tout particulièrement l'intérêt de l'agent de sécurité. Il semble que des documents auraient été photocopiés.

Rien ne saurait justifier le non-respect des obligations du Gouvernement en vertu de la Convention sur les privilèges et immunités, qui s'applique au personnel des NationsUnies. Le fonctionnaire concerné s'était clairement identifié et il est porteur d'un laissez-passer des NationsUnies. M.Harland avait déjà travaillé dans le cadre de l'Opération sur le terrain au Rwanda et il est respecté en tant que spécialiste expérimenté et dévoué des droits de l'homme.

L'incident de cette semaine est le dernier d'une série d'incidents qui ont entravé les travaux de l'Équipe d'enquête du Secrétaire général. Ces obstructions systématiques remettent en question les promesses qui ont été faites par les autorités de Kinshasa tendant à permettre qu'une enquête sérieuse soit menée sur les allégations de graves violations des droits de l'homme commises au cours des dernières années.

Il faudrait maintenant procéder à une évaluation des conséquences de cet incident. Il est clair que le doute est permis quant à la pertinence de maintenir les travaux d'enquête en République démocratique du
Congo».

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