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Communiqués de presse Organes des Nations Unies

LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME S’INQUIETE DE LA DETERIORATION DANGEREUSE DE LA SITUATION DES PALESTINIENNES

15 Mars 2002



Commission de la condition de la femme
12e séance - matin
15 mars 2002
 
 
Elle adopte également une résolution sur
les femmes et les filles face au VIH/sida
 
Inquiète de la dangereuse détérioration continue de la situation que les Palestiniennes connaissent dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, la Commission a  adopté par un vote de 38 voix pour et une voix contre (Etats-Unis) un projet de résolution relatif à la situation des Palestiniennes et l'aide à leur apporter qu’elle devra soumettre pour adoption finale au Conseil économique et social.  S’il adoptait ce projet qu’avait présenté l’observateur du Venezuela au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le Conseil économique et social, exigera qu'Israël, puissance occupante respecte pleinement les dispositions et principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme, les Règlements annexés à la Convention de La Haye de 1907 et la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en tant de guerre.  Le Conseil demandera à Israël de prendre les mesures pour que les femmes et les enfants palestiniens réfugiés et déplacés puissent tous regagner leurs foyers et recouvrer leurs biens dans le territoire palestinien occupé.
 La Commission a par ailleurs adopté sans vote une résolution sur les femmes et les filles face au virus de l'immunodéficience humaine et au syndrome immunodéficitaire acquis (VIH/sida) qu’avait présentée le Malawi au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et que sa représentante a révisée oralement ce matin.  Aux termes de cette résolution qui ne fait pas l’objet d’un renvoi au Conseil économique et social, la Commission de la condition de la femme réaffirme la nécessité que les gouvernements mettent de façon urgente en oeuvre leurs engagements et objectifs définis lors de la vingt-sixième session extraordinaire de l’Assemblée générale.  Elle souligne que l’égalité entre les hommes et les femmes et le renforcement du rôle des femmes sont des éléments fondamentaux pour réduire la vulnérabilité des femmes et des filles au VIH/sida.
 En outre, la Commission de la condition de la femme s’est félicitée de l'inscription régulière d'un sous-point relatif à l'intégration des sexospécificités à l'ordre du jour du Conseil économique et social et de la décision prise par celui-ci de consacrer un débat sur les questions de coordination avant 2005 en adoptant sans vote une résolution sur «l' Intégration d'une démarche soucieuse d'égalité entre les sexes dans toutes les politiques et tous les programmes des organismes des Nations Unies» qu’avait présentée le Danemark.
 Elle a par ailleurs adopté sans vote deux projets de décision sur des questions d’organisation.  Ainsi, aux termes du premier texte, portant sur l’élection du Bureau de la Commission de la condition de la femme, le Conseil économique et social déciderait que les membres de la Commission seraient élus pour quatre sessions ordinaires, leur mandat commençant dès la fin de la session ordinaire tenue après le 1er janvier suivant leur élection par le Conseil et expirant à la fin de la session ordinaire tenue après le 1er janvier suivant l'élection des Etats qui leur succèderont à la Commission, à moins qu'ils ne soient réélus.
      Par son deuxième texte intitulé “Autres questions d’organisation de la Commission de la condition de la femme”, la Commission a décidé de prévoir la possibilité, à partir de sa quarante-septième session en 2003, d’organiser des tables rondes à haut niveau.
      Les représentants des Etats-Unis, de la République islamique d’Iran, de la Palestine, du Burundi, d’Israël et du Guatemala ont expliqué leur vote ou leur position.
      La Commission se réunira à nouveau cet après-midi, à partir de 16 heures, pour achever l’adoption de ses documents finaux.

SUIVI DE LA QUATRIÈME CONFÉRENCE MONDIALE SUR LES FEMMES ET DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE INTITULÉE "LES FEMMES EN L'AN 2000: ÉGALITÉ ENTRE LES SEXES, DÉVELOPPEMENT ET PAIX POUR LE XXIe SIÈCLE"
 Adoption de projets de résolution
 Aux termes du projet de résolution relatif à la situation des Palestiniennes et l'aide à leur apporter (E/CN.6/2002/L.2), présenté par l’observateur du Venezuela au nom du Groupe des 77 et de la Chine et adopté par 38 voix pour et 1 voix contre (Etats-Unis), le Conseil économique et social, inquiet de la dangereuse détérioration continue de la situation que les Palestiniennes connaissent dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, exigerait qu'Israël, puissance occupante, respecte pleinement les dispositions et principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme, les Règlements annexés à la Convention de La Haye de 1907 et la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre.
 Le Conseil économique et social demanderait à Israël de prendre les mesures pour que les femmes et les enfants palestiniens réfugiés et déplacés puissent tous regagner leurs foyers et recouvrer leurs biens dans le territoire palestinien occupé.  Il prierait instamment les Etats Membres, les institutions financières du système des Nations Unies, les organisations non gouvernementales et autres organismes intéressés d'intensifier leurs efforts pour apporter une aide financière et technique aux Palestiniens.  Il prierait la Commission de la condition de la femme de continuer à suivre et à faciliter la mise en oeuvre des Stratégies prospectives de Nairobi pour la promotion de la femme, en particulier le paragraphe 260 concernant les femmes et les enfants palestiniens.

Explications de vote
La représentante des Etats-Unis, expliquant le vote de sa délégation, a exprimé la profonde préoccupation de son pays pour la situation des femmes et des enfants palestiniens.  Il faut, selon elle, avant tout mettre fin à la violence et résoudre les problèmes par le dialogue.  Les Etats-Unis ont voté contre ce texte car, a-t-elle estimé, il traite de nombreuses questions qui doivent être réglées par les parties elles-mêmes dans leurs négociations et son pays ne veut pas préjuger de l’issue de ces négociations.
Pour sa part, le représentant de la République islamique d’Iran a tenu à souligner que bien qu’ayant voté en faveur de ce texte, le vote de sa délégation n’impliquait en rien que son pays reconnaisse l’Etat d’Israël
La représentante de la délégation palestinienne a noté que, vu que le terrorisme avait repris, sa délégation accepte cette résolution visant à redresser la situation des femmes palestiniennes.  La cause palestinienne est celle d’un peuple qui souffre considérablement, a-t-elle ajouté, et seule une paix durable et le respect de la population permettront aux femmes palestiniennes de bénéficier de tous leurs droits, notamment ceux décrits dans le Programme d’action de Beijing.
Regrettant d’être arrivée trop tard pour prendre part au vote, la représentante du Burundi a souhaité informer la Commission qu’elle aurait voté en faveur de cette résolution.
La représentante d’Israël s’est associée à la déléguée de la Palestine et à l’appel qu’elle a lancé en faveur de la paix dans l’intérêt des femmes et enfants de la région.
Aux termes de la résolution sur les femmes et les filles face au virus de l'immunodéficience humaine et au syndrome immunodéficitaire acquis (VIH/sida) (E/CN/6/2002/L3/Rev.1), présentée par le Malawi au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et adopté sans vote tel que révisée oralement, la Commission de la condition de la femme réaffirme la nécessité que les gouvernements, avec le soutien des acteurs concernés, mettent de façon urgente en oeuvre leurs engagements et objectifs définis lors de la vingt-sixième session extraordinaire de l’Assemblée générale.  Elle souligne que l’égalité entre les hommes et les femmes et le renforcement du rôle des femmes sont des éléments fondamentaux pour réduire la vulnérabilité des femmes et des filles au VIH/sida.  Enfin, la Commission invite le Secrétaire général à prendre en compte les aspects sexospécifiques dans ses rapports relatifs au VIH/sida. (NB : La version officielle en français de ce texte, révisé, paraîtra ultérieurement.)
Aux termes de la résolution sur l’Intégration d'une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans toutes les politiques et tous les programmes des organismes des Nations Unies (E/CN.6.2002.L.5), présentée par le Danemark et adoptée sans vote, la Commission de la condition de la femme accueille favorablement le rapport du Secrétaire général sur les mesures prises et les progrès réalisés pour ce qui est du suivi et de la mise en oeuvre de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et la session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "Les femmes en l'an 2000 : égalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIème siècle", s'agissant en particulier de l'adoption par les organes et organismes des Nations Unies d'une démarche tenant compte des sexospécificités.  La Commission se félicite de l'inscription régulière d'un sous-point relatif à l'intégration des sexospécificités à l'ordre du jour du Conseil économique et social et de la décision prise par celui-ci de consacrer un débat sur les questions de coordination avant 2005; elle prend acte avec satisfaction des activités menées par les entités du système des Nations Unies telles que décrites dans le rapport du Secrétaire général; enfin, elle prend note des recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général. 
Aux termes du projet de résolution concernant l’élection du Bureau de la Commission de la condition de la femme (E/CN/6/2002/L.6) présenté par le Président de la Commission M. Othman Jerandi (Tunisie) afin de rationaliser le fonctionnement de la Commission de la condition de la femme et adopté sans vote, le Conseil économique et social déciderait que les membres de la Commission seraient élus pour quatre sessions ordinaires, leur mandat commençant dès la fin de la session ordinaire tenue après le 1er janvier suivant leur élection par le Conseil et expirant à la fin de la session ordinaire tenue après le 1er janvier suivant l'élection des Etats qui leur succèderont à la Commission, à moins qu'ils ne soient réélus.
Aux termes de sa résolution intitulée Autres questions d’organisation de la Commission de la condition de la femme (E/CN/6/2002/L.8), adoptée sans vote, la Commission, pour multiplier les occasions d’échanger les données d’expériences nationales lors de sa session annuelle, décide de prévoir la possibilité, à partir de sa quarante-septième session en 2003, d’organiser des tables rondes à haut niveau et d’autoriser le Bureau à arrêter, après consultation avec tous les Etats intéressés, le nombre de ces tables rondes, le moment auquel elles se réuniront et les thèmes dont elles débattront.

Déclaration
A l’issue des procédures d’adoption des textes, la représentante du Guatemala, tout en se félicitant des textes adoptés par la Commission, a regretté qu’aucun de ces textes ne reflète la nécessité de renforcer et d’étendre les actions de discrimination positive en faveur des femmes, notamment dans la mise en ouvre des décisions des pouvoirs publics et dans l’égalité d’accès aux ressources disponibles.  Il y a, a-t-elle fait valoir, des pays dans lesquels il est nécessaire d’assurer cette égalité et sans de telles mesures, nous ne serons pas en mesure de tirer le maximum de bénéfices de la mondialisation.
 
 
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