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Communiqués de presse Organes conventionnels

LE COMITÉ POUR L'ÉLIMINATION DE LA DISCRIMINATION RACIALE ENTAME LES TRAVAUX DE SA SOIXANTE ET UNIÈME SESSION

05 août 2002



CERD
61ème session
5 août 2002
Matin


Il examinera au cours de la session les rapports du
Canada, du Sénégal, de l'Arménie, de l'Ouganda, du Yémen,
de la Nouvelle-Zélande, de la Hongrie, de l'Estonie,
du Botswana et du Mali



Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale a entamé, ce matin, les travaux de sa soixante et unième session, qui se tient au Palais des Nations, à Genève, jusqu'au 23 août 2002. Il a adopté l'ordre du jour et le programme de travail de la session, et a élu M. Mohamed Aly Thiam, de la Guinée, en tant qu'expert du Comité en remplacement de M. François Lonsény Fall, démissionnaire à la suite de sa nomination à la fonction de Ministre des affaires étrangères de la Guinée.
S'agissant de son programme de travail, le Comité a décidé de reporter, à la demande de l'Arabie saoudite, l'examen du rapport de cet État partie, initialement prévu pour la présente session. En outre, trois pays très en retard dans la présentation de leurs rapports ayant présenté ou indiqué qu'ils présenteraient un rapport feront également l'objet d'un examen lors d'une future session du Comité. Il s'agit de la Côte d'Ivoire, du Tadjikistan et de l'Équateur.
Ainsi, au cours de la présente session, le Comité examinera les rapports périodiques présentés par le Canada, le Sénégal, l'Arménie, l'Ouganda, le Yémen, la Nouvelle-Zélande, la Hongrie, l'Estonie, le Botswana et le Mali, et examinera la situation s'agissant de l'application de la Convention internationale sur toutes les formes de discrimination raciale aux Îles Fidji et à Madagascar, pays qui accusent un important retard dans la présentation de leurs rapports périodiques.
Par ailleurs, le Comité tiendra, les 8 et 9 août, une discussion sur le concept d'ascendance. L'après-midi du 8 août sera consacré à l'audition, en salle XII, d'organisations non gouvernementales nationales et internationales qui présenteront des informations sur cette question.
À cet égard, prenant la parole en début de séance, M. Bertrand Ramcharan, Haut-Commissaire adjoint aux droits de l'homme, s'est félicité de la tenue d'une discussion thématique sur la discrimination fondée sur l'ascendance, qui est expressément envisagée à l'article 1er de la Convention mais n'a malheureusement pas toujours retenu toute l'attention nécessaire. Il a souligné que l'on estime à 250 millions le nombre de personnes directement concernées par la question de la discrimination fondée sur l'ascendance.
Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale examinera cet après-midi le rapport périodique du Canada (CERD/C/320/Add.5).

Déclaration du Haut-Commissaire adjoint aux droits de l'homme
M. BERTRAND RAMCHARAN, Haut-Commissaire adjoint aux droits de l'homme, s'est félicité de la tenue, au cours de la présente session, d'une discussion thématique sur la discrimination fondée sur l'ascendance. Si le concept d'ascendance est expressément envisagé à l'article premier de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, il n'a malheureusement pas toujours retenu toute l'attention nécessaire. En outre, le concept d'ascendance a pu faire l'objet d'interprétations contradictoires. Pourtant, a souligné M. Ramcharan, depuis 1996, le Comité a toujours privilégié une interprétation large de la notion de discrimination raciale, qui englobe non seulement la notion de race mais également la notion de caste. Le Haut-Commissaire adjoint a souligné que ce type de discrimination concerne aujourd'hui pas moins de 250 millions de personnes dans le monde. Il s'est dit certain que la discussion thématique que tiendra le Comité les 8 et 9 août prochain permettra l'éveil des consciences sur cette question ainsi que l'adoption de recommandations qui aideront les États dans leur œuvre d'élimination de cette forme de discrimination.
M. Ramcharan a ensuite évoqué les travaux du séminaire d'experts qui s'est tenu en juin dernier visant à préciser les principes directeurs des stratégies de réduction de la pauvreté, fondées sur la notion de droits de l'homme. L'adoption de tels principes s'inscrit pleinement dans le cadre des efforts déployés par les Nations Unies ces cinq dernières années en vue d'intégrer la notion de droits de l'homme dans tous les champs de son action, a-t-il souligné. Dans ce contexte M. Ramcharan a insisté sur le lien entre pauvreté et discrimination, et s'est dit certain que le Comité apportera une contribution essentielle à la définition de principes directeurs concernant la réduction de la pauvreté. M. Ramcharan s'est enfin félicité de l'échange de vues que le Comité tiendra sur la question du logement avec M. Miloon Kothari, Rapporteur spécial sur le logement décent. En effet, a-t-il estimé, les liens entre la discrimination raciale et les droits économiques, sociaux et culturels méritent un examen plus approfondi.



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