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Communiqués de presse Commission des droits de l'homme

COMMISSION DES DROITS DE L'HOMME : LE GROUPE DE TRAVAIL SUR LA CONFÉRENCE MONDIALE CONTRE LE RACISME TERMINE SES TRAVAUX

26 Mars 1999

APRÈS-MIDI
HR/CN/99/11
26 mars 1999



Le Groupe de travail à composition non limitée de la Commission des droits de l'homme chargé de faire des propositions dans le cadre des préparatifs de la Conférence mondiale sur le racisme, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée, a terminé cet après-midi ses débats, commencés mercredi après-midi sous la présidence de MmeAbsa Claude Diallo (Sénégal).

Le Groupe de travail a examiné les recommandations pour l'adoption de mesures nationales, régionales et internationales visant à combattre le racisme et la xénophobie. À cet égard, des participants ont souligné la difficulté qu'il y a à élaborer des directives générales pouvant s'appliquer à tous les pays étant donné la diversité des cultures et la pluralité des points de vue sur les problèmes de racisme. Les questions concernant le financement de la Conférence ont été abordées, avec notamment la proposition que son financement soit inscrit au budget ordinaire des Nations Unies. D'autres modes de financement ont été proposés, notamment des contributions volontaires du secteur privé ou des États. La question du lieu où doit se tenir la Conférence a également été soulevée, plusieures délégations proposant qu'elle se réunissent à Genève, en particulier pour des raisons d'économie.

Les délégations des pays suivants ont pris la parole : Fédération de Russie, République tchèque, République arabe syrienne, Tunisie, Inde, Chine, Cuba, Allemagne (au nom de l'Union européenne), Suisse, Mexique, Autriche, Saint-Siège, Guatemala, Iran, Turquie, États-Unis, France, Canada, Tunisie, Italie, Belgique, Finlande, Norvège, Argentine, Royaume-Uni, Irlande, Pakistan, Algérie, ainsi que les organisations non gouvernementales suivante: Mouvement contre le racisme, Association internationale contre le racisme, Fédération mondiale des associations pour les Nations Unies, Mouvement indien Tupaj Amaru. Des représentants du Bureau international du travail, du Groupe de travail sur les populations autochtones et du Comité pour l'élimination de toute forme de discrimination raciale, sont également intervenus.


Le Groupe de travail n'a pas encore arrêté la date de sa prochaine réunion. Celle-ci sera portée à la connaissance des délégations par l'intermédiaire du secrétariat. Elle portera sur l'examen du projet de rapport, qui, s'il est adopté sera présenté à la Commission.

La Commission des droits de l'homme reprendra ses travaux mardi, 30mars, à 10 heures, pour examiner en plénière les questions se rapportant au racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie et à toutes les formes de discrimination.



Aperçu des débats

En ce qui concerne l'adoption de nouvelles mesures nationales, régionales et internationales visant à combattre le racisme et la xénophobie, il a été remarqué que, dans de nombreux cas, il suffirait de faire appliquer des mesures déjà existantes. Une délégation a noté que des pratiques discriminatoires et inhumaines à l'encontre des populations autochtones continuent d'être monnaie courante. Il a donc été demandé de prendre en compte les relations entre États et populations autochtones lors de la Conférence. La création d'un fonds pour les victimes de la discrimination raciale a de nouveau été évoquée. Une délégation a proposé que la discrimination positive soit expliquée dans tous les pays, afin qu'elle ne soit pas confondue avec la pratique des quotas. Une délégation a par ailleurs émis le souhait qu'un des nouveaux mandats de la Conférence mondiale soit la xénophilie, c'est-à-dire, l'amitié entre les peuples.

La question des ressources nécessaires au financement de la Conférence a ensuite été abordée. À ce titre, plusieurs délégations ont proposé que le budget de la Conférence soit inscrit au titre du budget ordinaire des Nations Unies. Cependant, d'autres sources de financement ont été proposées, telles que la création d'un fonds volontaire spécial faisant appel à des fonds privés, par exemple la «sponsorisation» par des associations sportives. Pour certaines Organisations non gouvernementales, les sociétés multinationales et les banques devraient être sollicités par les Nations Unies pour financer la Conférence au titre des contributions bénévoles. Une délégation a estimé que si chaque pays ne versait ne serait-ce que 1000 dollars, voire moins, à ce fonds, cela aiderait à financer substantiellement la Conférence. La proposition d'affecter une partie du produit intérieur brut de chaque pays pour le financement de la Conférence mondiale a été réitérée.

Le souhait a en outre été émis que les organisations non gouvernementales locales qui ne sont pas représentées aux Nations Unies, puissent participer à la Conférence, en prévoyant des ressources financières nécessaires à leur déplacement. Il a été proposé d'assurer la plus grande participation possible aux associations de jeunesse.

La question du lieu où doit se tenir la Conférence a enfin été soulevée. Une délégation a fait remarquer qu'il fallait distinguer le lieu où se réunira le comité préparatoire, qui devrait être Genève, du lieu de la Conférence elle-même. Parmi les propositions concrètes concernant le lieu de la Conférence, des délégations ont suggéré qu'il s'agisse d'un pays symbolique de la lutte contre le racisme. Il faudrait examiner toute autre proposition de pays désireux de recevoir la Conférence. D'autres délégations ont souligné que l'option la plus raisonnable consistait à tenir la Conférence à Genève, aussi bien pour des raisons d'infrastructure, de personnel, que de coût. Par ailleurs, il a été rappelé qu'il fallait tenir compte du calendrier international.

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