Déclaration du porte-parole du HCDH Jeremy Laurence sur les manifestations au Kenya

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) est très préoccupé par la violence généralisée et les allégations d’usage inutile ou disproportionnée de la force, notamment l’utilisation d’armes à feu, par la police lors des manifestations au Kenya. Selon les informations recueillies, jusqu’à 23 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées lors des manifestations de la semaine dernière.

Nous demandons que des enquêtes approfondies, indépendantes et transparentes soient rapidement menées sur ces décès et blessés. Les auteurs doivent répondre de leurs actes. Des mesures efficaces doivent être adoptées pour prévenir d’autres décès et blessés.

Compte tenu des appels à de nouvelles manifestations la semaine prochaine, nous demandons aux autorités de respecter le droit de réunion pacifique tel qu’il est garanti par la Constitution kenyane et le droit international des droits de l’homme. Le maintien de l’ordre lors des manifestations doit viser à faciliter les rassemblements pacifiques, et tout recours à la force doit être guidé par les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité et de non-discrimination. Les armes à feu ne doivent jamais être utilisées pour disperser les manifestants.

Nous appelons au calme et encourageons un dialogue ouvert pour répondre aux griefs sociaux, économiques et politiques, dans le but d’identifier des solutions durables dans l’intérêt de l’ensemble de la population kenyane.