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Notes de conférence de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Migrants : Maroc-Espagne et États-Unis

28 Juin 2022

Une photo fournie par un résident montre des centaines de migrants traversant la frontière entre l’Espagne et le Maroc à Melilla près de Nador, au Maroc, le 24 juin 2022. © EPA-EFE

Prononcé par

Ravina Shamdasani, porte-parole de la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Lieu

Genève

Nous sommes profondément bouleversés par les événements qui ont causé la mort d’au moins 23 migrants africains et fait 76 blessés alors qu’ils tentaient de passer du Maroc en Espagne le 24 juin.

Nous appelons les deux pays à garantir la tenue d’une enquête efficace et indépendante, première étape pour déterminer les circonstances dans lesquelles ces morts et ces blessés ont eu lieu, ainsi que toutes les responsabilités éventuelles.

Il s’agit du plus grand nombre de décès enregistrés en un seul incident depuis de nombreuses années parmi les migrants qui tentaient de passer du Maroc vers l’Europe par les enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta. Selon les informations recueillies, 140 gardes-frontières marocains auraient également été blessés.

Nous avons reçu des informations selon lesquelles des migrants ont été poussés sans ménagement et frappés à coups de matraque, de pied et de pierre par des agents marocains alors qu’ils tentaient d’escalader la clôture de fils de fer barbelés, haute de six à dix mètres, qui sépare le Maroc de Melilla.

Nous appelons le Maroc et l’Espagne à garantir le respect des droits humains des migrants à leur frontière commune et, en particulier, à ce que leurs agents des services de police aux frontières s’abstiennent de tout recours à une force excessive contre les migrants.

Nous leur demandons également de prendre toutes les mesures nécessaires, aux côtés de l’Union européenne, de l’Union africaine et d’autres acteurs internationaux et régionaux pertinents, pour garantir la mise en place de mesures de gestion des frontières fondées sur les droits de l’homme. Ces mesures comprennent l’accès à des voies de migration sûres et à des évaluations individualisées, la protection contre les expulsions collectives et le refoulement, ainsi que la lutte contre les arrestations et détentions arbitraires.

Nous sommes également profondément troublés par les informations selon lesquelles au moins 46 corps de migrants ont été retrouvés dans un camion abandonné à San Antonio, au Texas, aux États-Unis, vraisemblablement après avoir traversé la frontière.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle tragédie se produit et elle illustre une fois de plus la nécessité cruciale de mettre en place des voies de migration sûres et régulières, ainsi que de faire en sorte que les personnes dont la conduite a directement entraîné de telles pertes en vies humaines soient tenues responsables.

Pour plus d’informations et pour toute demande de la part des médias, veuillez contacter :

À Genève
Ravina Shamdasani (+ 41 22 917 9169 / ravina.shamdasani@un.org)  ou
Liz Throssell (+ 41 22 917 9296 / elizabeth.throssell@un.org)

À Nairobi
Seif Magango (+254 788 343 897 / seif.magango@un.org)

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