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La corruption peut avoir un effet dévastateur sur la disponibilité, la qualité et l’accessibilité des biens et services liés aux droits de l’homme. En outre, elle fragilise le fonctionnement et la légitimité des institutions et des processus, l’état de droit et, en définitive, l’État lui-même.

Les mécanismes internationaux des droits de l’homme, y compris le Conseil des droits de l’homme, ont porté une attention croissante à l’impact négatif de la corruption sur l’exercice des droits de l’homme et ont formulé de nombreuses recommandations aux États Membres afin de prévenir et de réprimer les pratiques de corruption.

Qui est affecté par la corruption ?

La corruption existe dans tous les pays, quel que soit leur système économique ou politique et leur niveau de développement, dans les secteurs public et privé. Il s’agit d’un phénomène transnational qui exige une coopération internationale, notamment en ce qui concerne le recouvrement du produit de la corruption.

La corruption atteint tout particulièrement les personnes et les groupes défavorisés. Ils dépendent souvent davantage des biens et services publics et disposent de moyens limités pour faire appel à d’autres services privés. Ils ont généralement plus de difficultés à participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques et programmes publics et ne disposent pas des ressources nécessaires pour se défendre et demander réparation.

Les personnes impliquées dans les efforts visant à enquêter, dénoncer, poursuivre et juger la corruption courent un plus grand risque d’être victimes de violations des droits de l’homme et ont besoin d’être protégées de manière efficace.

Les efforts de lutte contre la corruption

Les efforts de lutte contre la corruption doivent respecter les normes relatives aux droits de l’homme pour ne pas perdre toute légitimité. Les normes, principes et mécanismes relatifs aux droits de l’homme fournissent des dispositifs supplémentaires pour compléter les efforts de lutte contre la corruption.

Le HCDH promeut une approche de la lutte contre la corruption fondée sur les droits de l’homme, une approche qui place les droits internationaux relatifs aux droits de l’homme (les « titulaires de droits ») et les obligations correspondantes de l’État (les « débiteurs d’obligations ») au centre du débat et des efforts de lutte contre la corruption à tous les niveaux.