Résumé

L’humanité est confrontée à une crise mondiale de l’eau qui résulte de la conjonction de deux défauts structurels inhérents au modèle de développement actuel : d’une part, le caractère non durable des écosystèmes aquatiques, qui nuit à la qualité des flux, faisant de l’eau, à l’origine source de vie, un terrible vecteur de maladies et de mort ; et d’autre part, la pauvreté, les inégalités et la discrimination qui règnent dans l’ordre socioéconomique actuel. Le monde subit aussi les effets néfastes de trois facteurs qui aggravent et accélèrent directement et indirectement cette crise planétaire : la marchandisation et la financiarisation de l’eau, les changements climatiques et, dernièrement, la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19), qui a creusé les inégalités et amplifié la pauvreté. Dans le contexte de la crise mondiale de l’eau, les principaux axes de travail du titulaire du mandat, pour les années 2020 à 2023, viseront trois objectifs ambitieux : 1) faire le point sur les moyens de promouvoir une gouvernance démocratique de l’eau et de l’assainissement ; 2) faire progresser la réalisation des droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement, en s’attachant à restaurer la durabilité des écosystèmes aquatiques ; et 3) promouvoir l’eau en tant que facteur déterminant de la collaboration et de la paix.