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Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale ouvre les travaux de sa 103e session
19 avril 2021
19 avril 2021
Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale a ouvert ce midi les travaux de sa 103e session, qui se tiendra en ligne jusqu’au 30 avril. Il a adopté son ordre du jour et son programme de travail, après avoir entendu une déclaration de M. Mahamane Cissé-Gouro, Directeur de la Division du Conseil des droits de l’Homme et des mécanismes de traités au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
M. Cissé-Gouro a tout d’abord rendu hommage à Mohamed Yemhelhe Mint, membre du Comité décédée en novembre dernier et a souhaité la bienvenue à M. Vadili Mohamed Rais, qui a été désigné par la Mauritanie pour lui succéder.
M. Cissé-Gouro a poursuivi en saluant la décision du Comité de procéder au premier examen en ligne du rapport périodique d'un Etat, en dépit des nombreux défis que cela implique. Il a expliqué que le Haut-Commissariat s'est engagé à aider le Comité dans l'accomplissement de son mandat, qui est devenu plus que nécessaire dans le contexte mondial actuel de montée du racisme et de la discrimination raciale.
M. Cissé-Gouro a ensuite expliqué que la pandémie a mis en évidence et aggravé partout dans le monde les inégalités – les personnes les plus vulnérables, notamment les personnes d'origine africaine, les peuples autochtones, les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile, ayant été particulièrement touchées. Dans ce contexte, un nombre croissant d'incidents de discrimination raciale, de stigmatisation, de discours de haine raciste et de crimes de haine, y compris contre des Asiatiques et des personnes d'ascendance asiatique, ont été signalés, a ajouté M. Cissé-Gouro. Il a par ailleurs souligné qu’il était important de rester vigilant pour que l'accès aux vaccins soit équitable, non discriminatoire et inclusif, y compris pour les migrants, les demandeurs d'asile et les réfugiés.
M. Cissé-Gouro a ensuite présenté au Comité les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la résolution 43/1 du Conseil des droits de l’homme (adoptée en juin 2020) relative à la protection des Africains et des personnes d’ascendance africaine contre l’usage excessif de la force par les agents chargés de l’application de la loi. Dans sa récente mise à jour au Conseil, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme a fait état de consultations en cours avec différentes parties prenantes, qui vont nourrir le rapport qu’elle soumettra au Conseil à sa prochaine session, a rappelé M. Cissé-Gouro. Malheureusement, a-t-il indiqué, ces consultations montrent que les victimes et leurs familles rencontrent encore des difficultés à interagir avec la police et les autorités judiciaires ; elles montrent notamment le peu de disposition de ces autorités à enquêter sur les violations, y compris sur les meurtres. Certains victimes et leurs familles ont par conséquent développé de la méfiance à l’égard du système de justice pénale ainsi qu’un sentiment de déni de justice. Ces premiers résultats démontrent la nécessité d’accorder une plus grande attention à la question de la discrimination raciale dans le cadre de l’application de la loi, a souligné M. Cissé-Gouro.
Il a enfin déploré qu’en raison du gel des recrutements concernant le budget régulier de l’ensemble du Secrétariat, l’équipe du secrétariat du Comité ait été réduite l’année dernière.
En fin de séance, le Comité a approuvé officiellement la désignation de M. Vadili Mohamed Rais, de la Mauritanie, comme nouveau membre du Comité en remplacement de Mohamed Yemhelhe Mint, décédée en novembre dernier.
Le Comité entamera demain à 12h30 l’examen du rapport périodique de la Belgique.
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