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Le Comité des droits des personnes handicapées appelle le Myanmar à se pencher sur la situation des femmes, des filles et des minorités ethniques

29 août 2019

Comité des droits des
personnes handicapées

29 août 2019

La situation des femmes, des filles et des minorités ethniques au Myanmar a compté parmi les principaux sujets de préoccupation soulevés par les membres du Comité des droits des personnes handicapées lors de l’examen du rapport initial présenté par le pays au titre de la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées .

Des membres du Comité se sont en effet déclarés préoccupés – malgré certains progrès accomplis – par la discrimination multiple et intersectorielle subie par les femmes et les filles, ainsi que par certains groupes ethniques minoritaires au Myanmar. Faute de se pencher ces questions, ont insisté les experts, les modifications de la loi et les réformes des politiques en faveur des personnes handicapées échoueront à ouvrir la voie à un avenir meilleur pour ces personnes. Il a été souligné que la même préoccupation avait déjà été exprimée par d'autres organes de traités des Nations Unies.

M. Kyaw Moe Tun, Représentant permanent du Myanmar auprès des Nations Unies à Genève, a assuré que dans son pays, les femmes et les hommes jouissaient de droits égaux en ce qui concerne, notamment, les droits fonciers et l'âge de la retraite.  Le chef de la délégation du Myanmar a également fait état de la conclusion d’un accord pour promouvoir un minimum de 30 % d'emplois féminins dans tous les secteurs.

D’autre part, a fait savoir le Représentant permanent, après la publication du rapport du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, de nombreuses mesures ont été prises pour traiter les questions qu'il aborde.  Le Gouvernement a ainsi lancé un service d'assistance téléphonique 24 heures sur 24, en 2016, pour aider les femmes et les enfants victimes de violence. Des centres de crise à guichet unique ont été créés dans plusieurs villes. Entre 2017 et 2019, a ajouté le chef de la délégation, 915 cas de violence contre les femmes ont été dénoncés.

À ce propos, les membres du Comité ont relevé que les violations avaient tendance à être intersectionnelles et se sont enquis des mesures prises pour faire face à de telles situations. Ils ont voulu savoir pourquoi le Gouvernement du Myanmar ne prenait pas de mesures pour mettre fin à la violence et aux crimes contre les femmes et les enfants handicapés appartenant à des minorités ethniques.

Au terme du débat, M. Jun Ishikawa, membre du Comité et rapporteur chargé de l’examen du rapport du Myanmar, a estimé que l’État partie avait fait des progrès notables et s’était montré tourné vers l'avenir en ce qui concerne la promotion des droits fondamentaux des personnes handicapées.  Toutefois, a-t-il ajouté, il ne s'agit encore que d'une étape initiale et des efforts continus et supplémentaires s'imposent.

Le chef de la délégation du Myanmar a pour sa part déclaré que ce dialogue contribuerait à renforcer la coopération avec le Comité et aiderait le pays à prendre de nouvelles mesures dans la bonne direction.  Les droits de l'homme au Myanmar ne peuvent être réalisés sans la protection et la promotion des droits des personnes handicapées, a reconnu le Représentant permanent.

La délégation du Myanmar était également composée de représentants du Ministère de la protection sociale, des secours et de la réinstallation, ainsi que de la Mission permanente du Myanmar auprès de l'Office des Nations Unies à Genève.

Le Comité entamera cet après-midi, à 15 heures, l’examen du rapport de l'Équateur (CRPD/C/ECU/2-3).

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Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
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