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Procédures spéciales

Discours prononcé à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la Presse organisée par l’UNESCO

03 Mai 2019

3 mai 2019

Mr. Abdulaziz Almuzaini, Directeur du Bureau de liaison de l’UNESCO à Genève,
Mr. Bodi Hugger, Président de l'Association des correspondants auprès des Nations unies (ACANU),
Mr. Michael Flaherty, Directeur de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne,
Mme. Alessandra Vellucci, Directeur du Service de l'information de l'ONU à Geneva,
Distingués panélistes,
Excellences,
Chers amis,

Je suis particulièrement heureux de cette invitation et de l’occasion qui m’est ainsi offerte de m’adresser à cet auguste assemblé sur un sujet d’une grande actualité.

La liberté de la presse et la sécurité des journalistes sont des questions qui méritent une attention particulière de la part du Conseil des droits de l’homme. L’intérêt qui leur est porté ne cesse, à juste titre, de grandir d’année en année.

En janvier dernier, lors de ma prise de fonction en tant que Président du Conseil des droits de l'homme, j'ai énoncé parmi mes priorités pour 2019, ma volonté de renforcer la visibilité du Conseil - le principal organe intergouvernemental des Nations Unies - en charge de promouvoir et de protéger les droits de l’homme dans le monde entier. Il va sans dire que les médias ont un rôle essentiel à jouer, à cet effet.

Les médias sont, sans aucun doute, des partenaires indispensables dans le travail de vulgarisation des actions du Conseil. Nous avons besoin des médias pour la dissémination, à travers le monde, des messages de paix que nous véhiculons durant nos réunions, ici à Genève. Cela est nécessaire pour déclencher une action significative sur le terrain et aider à transformer nos paroles et nos décisions en une réalité concrète. Autant vous dire que, sans les médias, le travail que nous faisons au sein du Conseil des droits de l'homme serait incomplet et méconnu.

C’est d’ailleurs, le message que j'ai eu à transmettre, récemment, aux journalistes ici à Genève et à New York, lors de nos rencontres respectives.

Aujourd’hui, face aux flots d’informations qui inondent notre quotidien, il n’est nul besoin de rappeler aux journalistes, l’importance de la dimension factuelle des reportages. Certes, il est parfois difficile de distinguer le vrai du faux, mais nous devons garder à l’esprit que les informations non rigoureusement documentées sont non seulement trompeuses, mais elles sont tout aussi dangereuses. Elles le sont davantage en période d’élections où les enjeux sont particulièrement importants. Il importe donc de faire preuve de professionnalisme et de rigueur pour permettre aux populations de jouir de leur droit à une information libre et équilibrée, gage d’une analyse pertinente des enjeux des élections qui dépassent le cadre national.

Nous avons vu, comment les médias sociaux ont révolutionné les mouvements de défense des droits de l'homme en contribuant à dénoncer et à informer à temps réel sur des cas de violations. En effet, grâce aux médias, il est devenu plus difficile pour les auteurs de violations des droits de l’homme de dissimuler leurs crimes.

Nous avons également vu, comment les violations des droits humains, la répression contre des manifestants pacifiques y compris, les tentatives de musèlement et d’attaques contre les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme, ont souvent conduit à des crises plus graves. Il est donc essentiel que les médias aient le soutien des gouvernements locaux et de la communauté internationale dans son ensemble, pour rapporter ces incidents aux instances compétentes afin d'atténuer les crises potentielles.

Le Conseil des droits de l'homme a prouvé sa capacité à répondre adéquatement aux différentes situations de crises des droits de l'homme. En effet, Il a non seulement joué un rôle important dans la promotion de la liberté de la presse, mais également dans la nécessité de créer un environnement sûr et porteur pour les médias.

Le Conseil a adopté plusieurs résolutions sur ce sujet. De même, le Rapporteur spécial sur la liberté d'opinion et d'expression a réitéré à plusieurs reprises son plaidoyer pour la protection et la sécurité des journalistes. Malgré ces efforts, nous constatons avec tristesse que trop de journalistes continuent de risquer leur vie et leur bien-être en faisant leur travail.

Nous devons dénoncer collectivement et avec la dernière énergie les attaques et les menaces faites contre les journalistes d’où qu’elles proviennent. Il y va de la survie des idéaux notre organisation que nous chérissons tant.

Mesdames et Messieurs,

Je suis très fier d’assurer la présidence d’un organe dont l’un des objectifs est de défendre les droits sacrés consacrés à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Le Conseil des droits de l’homme continuera de jouer son rôle à cet égard et vous pouvez être rassurés de son implication constante et vigoureuse.

Merci de votre attention.

FIN

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