Skip to main content

Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Notes pour la presse sur la Libye

Point de presse

18 Juillet 2017

Porte-parole du Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies: Liz Throssell
Lieu: Genève
Date: Le 18 juillet 2017

Libye

Après les récents combats de Benghazi, nous sommes particulièrement inquiets du sort réservé aux prisonniers aux mains de l’Armée nationale libyenne qui exerce un contrôle effectif sur l’est de la Libye, car ils risquent à tout moment d’être victimes de tortures voire d’exécutions sommaires.
 
Notre inquiétude s’appuie sur des rapports qui font état de la participation des Forces spéciales, une unité alignée sur l’ANL, en particulier son commandant d’unité, Mahmoud al-Werfalli, aux tortures infligées aux détenus et aux exécutions sommaires d’au moins 10 prisonniers.

En mars, au milieu des combats acharnés pour le contrôle du quartier de Ganfouda à Benghazi, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux aurait montré al-Werfalli abattant trois hommes agenouillés face à un mur, les mains attachées dans le dos.

En juin, alors que les combats se poursuivaient entre l’ANL et les combattants du groupe de coordination du Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi, deux vidéos sur les réseaux sociaux semblaient montrer des exécutions sommaires perpétrées par des combattants de l’ANL sur les ordres de al-Werfalli. L’une de ces vidéos, postée le 9 juin, montre quatre hommes à genoux, les mains attachées dans le dos, abattus sous les yeux de al-Werfalli.

Sur la dernière vidéo, postée sur les réseaux sociaux ce mois-ci, on voit des combattants de l’ANL insulter et frapper des prisonniers à coups de pied pendant que al-Werfalli semble accuser les deux hommes, dont les mains sont liées dans le dos, d’appartenir à des groupes terroristes.

En mars 2017, l’ANL a annoncé qu’elle mènerait des enquêtes sur des crimes de guerre présumés mais elle n’a partagé aucune information concernant l’avancement de ces enquêtes.

Nous invitons l’ANL à veiller à ce que ces accusations fassent l’objet d’une enquête complète et impartiale et appelons également le groupe à suspendre Mahmoud al-Werfalli de ses fonctions de commandant de l’unité des Forces spéciales en l’attente de la conclusion de l’enquête.
 
Nous avons établi, preuves à l’appui, l’existence d’exécutions extrajudiciaires par des groupes armés de toutes les parties au conflit en Libye et, malgré de nombreuses informations sur ces crimes, l’impunité généralisée règne toujours.

Tous les responsables qui participent, donnent l’ordre ou n’empêchent pas les exécutions sommaires, lorsqu’ils en ont les moyens, sont pénalement responsables, notamment en vertu du droit international. Toute preuve d’exécution extrajudiciaire et de torture doit faire l’objet d’une enquête approfondie et les responsables doivent être poursuivis conformément à toutes les garanties judiciaires.
 
La lutte contre le terrorisme ne doit pas servir à justifier les exécutions sommaires ou toute autre violation grave du droit international des droits de l’homme et du droit humanitaire international.

FIN

Pour de plus amples informations et les demandes des médias, veuillez contacter Rupert Colville (+41 22 917 9767 /rcolville@ohchr.org) ou Liz Throssell (+41 22 917 9466 / ethrossell@ohchr.org)

Vous êtes préoccupé(e) par le monde dans lequel nous vivons? Alors DÉFENDEZ les droits de quelqu’un aujourd’hui.  #Standup4humanrights et visitez la page web à l’adresse http://www.standup4humanrights.org

Taguer et partager - Twitter: @UNHumanRights et Facebook: unitednationshumanrights

Mots-clés

VOIR CETTE PAGE EN :