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Les droits de l’homme ont besoin d’une protection pendant les crises humanitaires

20 Mai 2016

Pendant deux ans, la crise du virus Ebola a paralysé le Libéria, pris dans un étau de peur et de panique. Ce pays africain de 4,6 millions de personnes était mal préparé pour faire face à ce virus inconnu.

Plus de 10 000 personnes ont contracté la maladie, et près de la moitié en sont mortes.

Sekou Kanneh a contracté le virus Ebola mais a survécu à ses ravages. Il a fait partie de ceux qui ont eu de la chance. Avec leur survie, une nouvelle communauté – et un nouveau défi – est apparue, celle des survivants d’Ebola.

« Quand je suis sorti, j’ai voulu rencontrer d’autres personnes, mais partout où j’allais [les gens disaient] c’est un survivant de l’Ebola. Les gens voulaient se tenir à distance », a-t-il expliqué.

Le bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme au Libéria a lancé une initiative appelée « Ebola Human Rights Watch ». Le Bureau a établi un rapport sur plus de 40 problèmes en matière de droits de l'homme consécutifs à Ebola concernant à la fois l’aspect médical et celui de la réponse.

Marcel Akpovo, qui dirige le bureau au Liberia, a indiqué que l’idée était d’insister sur l’importance de faire respecter et de protéger les droits et la dignité des personnes dans une crise humanitaire.

« Lorsqu’une telle crise survient, la plupart du temps, l’accent est mis sur les aspects traditionnels des actions humanitaires, la distribution de vivres, la mise à disposition d’abris, la protection physique, qui sont pour l’essentiel d’ordre matériel », a-t-il indiqué. « Mais une attention très limitée est accordée aux droits de l’homme. »

Grâce au soutien fourni par le bureau du Haut-Commissariat dans le cadre d’un programme de coordination, les pouvoirs publics ont mis en place des programmes de relèvement économique et de stabilisation de l’économie qui tiennent compte des droits des personnes.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme est un acteur unique dans le cadre d’actions humanitaires en ce sens qu’il fournit une perspective et une analyse qui aident à renforcer la réponse en incluant tous les individus touchés, sans discrimination.

Des projets similaires ont été menés par le Haut-Commissariat en Haïti, suite au tremblement de terre de 2010 et à ses conséquences. Les territoires palestiniens occupés et l’Ukraine sont d’autres exemples où le Haut-Commissariat travaille en étroite collaboration avec l’action humanitaire pour protéger les droits de l’homme.

20 mai 2016