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Déclarations

DEVANT LES PAYS DU G-8 ET DU NEPAD, KOFI ANNAN SE PRONONCE POUR PLUS DE RESSOURCES POUR LUTTER CONTRE LE VIH/SIDA ET POUR ELIMINER LA FAIM EN AFRIQUE

01 Juin 2003



1 juin 2003





On trouvera ci-après le texte intégral de l’allocution prononcée, le 1er juin à Evian, par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, au dîner des pays du G-8 et du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD):
«Nous parlions cet après-midi de l’importance cruciale du huitième objectif du Millénaire : mettre en place un partenariat mondial en faveur du développement. De toute évidence, le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique, et l’appui que lui apportent les pays du G-8, sont des éléments essentiels de ce partenariat. Vous êtes partis du bon pied l’année dernière à Kananaskis, et je suis très heureux de constater l’intérêt que les uns comme les autres continuent de manifester cette année.
Malheureusement, on ne peut toujours pas parler de l’Afrique sans mentionner les crises et les conflits qui, dans certaines parties du continent, font qu’il est pratiquement impossible de s’attaquer à d’autres problèmes monumentaux.
La situation en Côte d’Ivoire demeure très préoccupante. Heureusement, la France et quelques pays de la CEDEAO ont déployé des contingents de maintien de la paix et coopèrent étroitement pour essayer de stabiliser la situation. Les Nations Unies feront de même sous peu.
L’appui de la communauté internationale est également indispensable pour maîtriser la situation en République démocratique du Congo. Je sais gré à tous ceux d’entre vous qui participeront à la force multinationale qui sera déployée sous peu sous commandement français.
Nous devons mettre ces conflits derrière nous, non seulement parce qu’ils sont la cause directe de tant de souffrances, mais aussi parce qu’ils nous empêchent de nous concentrer sur tous les autres problèmes graves que connaît l’Afrique, notamment la pauvreté et la dégradation de l’environnement. Ce soir, je voudrais aborder deux thèmes en particulier : la sécurité alimentaire et le sida.

Sécurité alimentaire
En Afrique australe, des progrès ont été accomplis et ce qui menaçait de devenir une véritable calamité a pu être évité. Ce qui ne veut pas dire que toute souffrance ait été évitée : la région a besoin d’urgence d’immenses quantités de vivres. Mais les prévisions les plus sombres ne se sont pas vérifiées. La situation est à présent la même en Éthiopie et en Érythrée, où plus de 12 millions de personnes ont besoin de secours alimentaires. Environ 300.000 tonnes de nourriture sont nécessaires.
Le Programme alimentaire mondial fait tout pour répondre aux besoins les plus urgents de la région. Mais pour éviter disette et famine, nous devons adopter une stratégie à long terme qui mette l’accent sur les investissements dans l’infrastructure rurale et la recherche agricole et permette d’accroître la productivité, d’améliorer la gestion des sols et de l’eau et de mettre au point des variétés de plantes qui résistent aux maladies.
J’espère que vous, les dirigeants des pays du G-8, qui avez fait preuve de générosité face aux problèmes de sécurité alimentaire de l’Afrique, et vous, les responsables du NEPAD, saurez axer vos efforts sur le long terme.

VIH/Sida
Je n’ai pas à décrire au public que vous êtes les effets dévastateurs qu’a le sida, sur les plans économique et social, dans de nombreux pays d’Afrique.
Je tiens à souligner l’augmentation remarquable des fonds consacrés à la lutte contre le sida, rendue possible par le Président Bush, le Président Chirac et d’autres personnes ici présentes. Grâce à ces efforts, des ressources dignes de ce nom peuvent enfin être consacrées à la stratégie mondiale de lutte contre le sida, qui porte autant sur la prévention que sur le traitement de la maladie.
J’espère qu’une part importante de ces nouvelles ressources ira au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Ce Fonds constitue un mécanisme important qui nous permettra de faire le meilleur usage possible des ressources disponibles et de veiller à ce que tous les pays dans le besoin soient aidés. Il nous appartient de veiller à ce qu’il soit suffisamment approvisionné pour que ses objectifs puissent être atteints. Les montants des contributions initialement annoncées ont en grande partie été engagés. Le moment est venu de réapprovisionner le Fonds et j’espère que vous, les dirigeants des pays du G-8, qui avez tant fait pour le lancer, apporterez les contributions nécessaires pour que nous puissions atteindre nos objectifs communs.»



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