SURMONTER LES DIVISIONS QUI DECHIRENT LA FAMILLE HUMAINE EST INDISPENSABLE POUR RELEVER LES DEFIS QUE SONT LA PAUVRETE, LA POLLUTION ET L’INSTABILITE POLITIQUE, INSISTE KOFI ANNAN

20 mars 2002
 
 Vous trouverez ci-après le message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le 21 mars 2002 :
      Le 21 mars 1960, dans le township de Sharpeville, en Afrique du Sud, la police ouvrait le feu sur les participants à une manifestation pacifique contre une loi d’apartheid imposant la présentation de laissez-passer, tuant 69 personnes. L’Assemblée générale des Nations Unies a ultérieurement proclamé cette journée –la journée du 21 mars– Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale et demandé à la communauté internationale non seulement de commémorer cette tragédie, mais aussi de s’unir pour combattre le racisme et la discrimination où que ce soit qu’ils se manifestent.
      Bien que le principe de la non-discrimination soit l’un des piliers sur lesquels se fonde le droit international, la persistance du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée –les violences et les invectives dont on abreuve des hommes et des femmes non pour ce qu’ils ont pu faire, mais simplement pour ce qu’ils sont– montrent bien qu’il est nécessaire de trouver de nouveaux moyens pour régler ce perpétuel problème. C’était là l’objectif de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée qui s’est réunie l’année dernière. Les participants à cette conférence ont conclu à la nécessité de renforcer les législations nationales, de multiplier les efforts d’éducation et d’apporter aux victimes de discrimination raciale une plus grande assistance en matière juridique et autres. Mais cette conférence a aussi mis en lumière de profonds désaccords sur un certain nombre de questions litigieuses.
      J’encourage les gouvernements et la société civile à faire, à l’occasion de cette Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le point de ce qui a été fait au niveau national depuis cette conférence mondiale pour promouvoir l’égalité, la diversité et la tolérance. Les menaces qui pèsent sur le monde que nous connaissons, à savoir la pauvreté, la pollution et l’instabilité politique, ne connaissent pas de frontières et ne font pas de différence entre les gens en fonction de leur race, de leur fortune, de leur statut social ou d’autres signes distinctifs. Parvenir à surmonter les pénibles divisions qui déchirent la famille humaine serait en soi un fait digne d’être célébré, mais c’est aussi une chose indispensable si nous voulons nous unir pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés dans ces temps troublés.
 

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