Azerbaïdjan/Arménie : observation de Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme

Je suis avec inquiétude l’évolution et la fragilité de la situation humanitaire. Il est important que les droits de la population arménienne sur le terrain soient protégés et que toutes les actions soient ancrées dans le droit international. La protection de tous les civils doit être la priorité absolue. Les personnes touchées doivent avoir accès à l’aide humanitaire.

Les droits des personnes déplacées à l’intérieur du pays et de celles qui se trouvent dans une situation apparentée à celle des réfugiés doivent être pleinement respectés, notamment en veillant à ce qu’elles puissent exercer leur droit au retour en sécurité et dans la dignité. Je demande également que les signalements de personnes disparues fassent l’objet d’une attention particulière.

Toute violation des droits humains ou du droit international humanitaire signalée doit faire l’objet d’un suivi, notamment d’enquêtes rapides, indépendantes et transparentes afin de garantir l’établissement des responsabilités et des réparations pour les victimes, le cas échéant.

Les États ont pour obligation de ne pas priver les minorités ethniques, religieuses ou linguistiques du droit d’avoir leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d’employer leur propre langue. Chaque État doit également protéger l’existence et l’identité nationale ou ethnique, culturelle, religieuse ou linguistique des minorités, sur leurs territoires respectifs, et favoriser l’instauration des conditions propres à promouvoir cette identité.

FIN