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Journée internationale des défenseurs des droits de l’homme - mercredi 9 décembre 2015
Nos « Gandhi », nos « Malala »
07 décembre 2015
Défenseurs des droits de l’homme: Nos « Gandhi », « Mandela », « Rosa Parks » et « Malala » ont besoin de soutien et de protection
GENEVE (7 Décembre 2015) – À l’occasion de la journée internationale des défenseurs des droits de l’homme, le 9 décembre prochain, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Michel Forst, appelle les États, les principaux bailleurs de fonds et la société dans son ensemble à renforcer le soutien et la protection des défenseurs.
« Ils sont des « Gandhi » et des « Mandela ». Ils sont des « Rosa Parks et des « Malala ». Mais ils sont aussi des simples individus, des avocats, des militantes féministes, des leaders communautaires, des journalistes, des syndicalistes ou encore des défenseurs de l’environnement qui luttent pour reconquérir nos droits et promouvoir nos libertés.
Ils sont appelés défenseurs des droits de l’homme; ils sont des milliers d’individus et de groupes qui plaident partout dans le monde pour le respect des droits de l’homme, éduquent, sensibilisent et contribuent à rendre les gouvernements responsables de leurs actions.
Pour cette raison, le droit international reconnait clairement le rôle vital des défenseurs des droits de l’homme pour éliminer les violations des droits de l’homme. La Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme appelle les Etats à les soutenir et à les protéger de ce qui pourrait leur nuire.
Malgré cela, dès lors que les activistes se battent pour démasquer l’injustice, ils font face à des nombreux obstacles et menaces visant à restreindre leur travail et à les dissuader de persévérer dans leur combat. Tant et si bien qu’il y a à peine deux semaines, le 24 novembre dernier, 54 gouvernements ont refusé de se joindre aux 117 autres Etats membres de l’Assemblée générale des Nations Unies pour soutenir une résolution importante appelant à reconnaître le rôle des défenseurs, à soutenir leur travail et à assurer leur protection.
Des lois nationales sont souvent promulguées pour criminaliser le travail des défenseurs des droits de l’homme ou pour couper leurs sources de financement. Ils sont présentés dans leurs pays de manière dénigrante afin de les intimider ou de les réduire au silence. En raison de leurs actions en faveur des droits de l’homme ou de leur identité, ils s’exposent à d’énormes risques et menaces.
Certains groupes de défenseurs font en particulier l’objet d’attaques ciblées. Ceux qui défendent les droits des femmes, les droits des personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes), le droit à la terre, l’environnement et la responsabilité des entreprises, de même que les droits des peuples autochtones, font face à des menaces toujours plus importantes et sont constamment l’objet d’attaques.
A l’occasion de la journée internationale des défenseurs des droits de l’homme le 9 décembre, j’appelle les États à soutenir et à protéger les défenseurs que ce soit à l’échelle internationale, régionale ou nationale et ce, au travers de l’établissement d’alliances avec des défenseurs et de l’adoption de mesures concrètes pour protéger les activistes.
J’invite les parlements à être particulièrement vigilants face au risque de lois qui cherchent à restreindre l’espace de la société civile, à criminaliser des activités des droits de l’homme et à restreindre le financement des activités des défenseurs.
Par ailleurs, je demande aux bailleurs de fonds de donner la priorité aux défenseurs des droits de l’homme à la fois au travers de financements non-affectés et la mise à disposition de ressources spécifiques sur des projets, en consultation avec les défenseurs et en évitant des formalités administratives trop pesantes.
J’appelle également la société civile et les défenseurs à renforcer les réseaux et mécanismes de solidarité et de soutien afin de répondre aux risques actuels et à venir.
Enfin, j’appelle le grand public à reconnaître le rôle de ces nombreux activistes qui cherchent inlassablement à défendre les droits de l’homme et les libertés fondamentales pour le bien de la société dans son ensemble, et à encourager leurs gouvernements et parlements à soutenir les défenseurs dans leurs pays et au travers de leur politique étrangère.
Dans notre quête vers la liberté, l’égalité et la justice, nous devons protéger et renforcer les capacités de celles et ceux qui nous défendent – nos héros, ces innombrables sentinelles qui mènent jour après jour le combat pour nos droits. Ils méritent notre soutien inconditionnel.”
FIN
Pour des informations additionnelles et des demandes des médias, prière de contacter Jamshid Gaziyev (+41 22 917 9183 / defenders@ohchr.org)
Les rapporteurs spéciaux et Groupes de travail font partie de ce qui est désigné sous le nom des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.