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Communiqués de presse Organes conventionnels

Le Comité des droits de l'enfant ouvre sa session d'hiver

17 Janvier 2011

Comité des droits de l'enfant
17 janvier 2011

La Haut-Commissaire aux droits de l'homme constate un recul dans la protection des droits de l'enfant

Le Comité des droits de l'enfant a ouvert sa cinquante-sixième session ce matin, au Palais Wilson à Genève, en entendant la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay. Il a adopté l'ordre du jour de la session, qui prévoit notamment l'examen de rapports présentés par l'Afghanistan, le Bélarus, le Danemark, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la République démocratique populaire lao, Singapour et l'Ukraine.

La Haut-Commissaire s'est alarmée du recul des droits des enfants dans un certain nombre de pays. Si la situation des enfants s'est améliorée pour nombre d'entre eux, en particulier grâce aux travaux et à l'engagement du Comité, un trop grand nombre d'autres enfants continuent d'être victimes de la pauvreté, de la négligence de l'État ou de la société, de personnes sans scrupules cherchant à les exploiter, quand ce n'est pas leur propre famille ou leur communauté. La Haut-Commissaire «observe avec une grande préoccupation que certains pays ont commencé à abaisser l'âge de la responsabilité criminelle. Dans certains pays, la crise financière et d'autres facteurs inversent les progrès accomplis dans l'éradication du travail des enfants». Mme Pillay a dénoncé les vieilles peurs et superstitions, notamment les accusations de sorcellerie qui contraignent parfois des familles pauvres à devoir s'endetter pour payer pour des exorcismes pouvant aller jusqu'à porte atteinte à la vie. Et là où des enfants sont enrôlés dans des conflits armés, l'impunité est pratiquement totale, a-t-elle dit en citant le Secrétaire général.

Mme Pillay a par ailleurs rappelé que le Haut Commissariat avait entrepris des consultations afin de renforcer le système des organes conventionnels. Face à l'importante charge de travail de ces organes, il est temps de trouver des solutions à long terme, a-t-elle souligné, en énumérant les différentes étapes entreprises à ce sujet, cette phase de consultations devant se conclure par une réunion à l'automne prochain à Dublin. Elle s'est dite encouragée par l'effort conjoint entrepris en vue de renforcer l'efficacité d'un système des traités se révélant de plus en plus étendu et qui est confronté à des défis grandissants, dont le moindre n'est pas la raréfaction des ressources disponibles. Elle a dit attendre de ce processus des recommandations concrètes en faveur d'un système plus solide et plus viable.

La Haut-Commissaire s'est dite consciente du fait que le Comité avait été confronté à de nombreux changements ces derniers mois, se disant heureuse que le pire appartienne au passé. Le recrutement d'un nouveau secrétariat est maintenant pratiquement arrivé à son terme et l'équipe sera complète d'ici la session de mai du Comité. La Haut-Commissaire a reconnu que la question de la documentation reste difficile du fait de contraintes en matière de ressources auxquelles sont confrontés les services de traduction, ainsi que l'augmentation concomitante de la demande de la part d'autres mécanismes. Le problème est aggravé par le grand nombre et le volume de documents à traduire. Mme Pillay a remercié l'UNICEF pour l'aide que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance a apporté à cet égard. Elle a dit aussi apprécier les efforts faits par le Comité pour limiter la longueur de ses observations finales.

Dans le cadre du dialogue avec le Comité qui a suivi son intervention, les membres du Comité ont largement évoqué les difficultés rencontrées en ce qui concerne les questions d'effectifs du secrétariat, ainsi que de graves problèmes s'agissant des retards dans la traduction des documents. Mme Navi Pillay a notamment répondu que des procédures de recrutement étaient en cours; elle a indiqué qu'elle pensait pouvoir annoncer la composition de la nouvelle équipe du Secrétariat du Comité avant la fin de la session. Elle a assuré avoir bien reçu le message du Comité et être bien conscience de la gravité du problème. La Présidente du Comité a pour sa part reconnu que nombre de ces problèmes dépassaient les possibilités d'intervention de la Haut-Commissaire; les États membres doivent reconnaître que les organes conventionnels doivent recevoir une plus grande attention. Ceux-ci doivent à la fois être renforcés et simplifiés, a-t-elle dit.

Lors de sa prochaine séance publique, demain matin à 10 heures, le Comité entamera l'examen du rapport de l'Afghanistan (CRC/C/AFG/1).

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Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

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