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Communiqués de presse Organes conventionnels

Le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes ouvre les travaux de sa quarante-cinquième session

18 Janvier 2010

18 janvier 2010
 

Le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes a ouvert ce matin, au Palais des Nations à Genève, les travaux de sa quarante-cinquième session en entendant une déclaration de Mme Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme. Il a ensuite adopté son ordre du jour et décidé de l'organisation de ses travaux pour cette session avant d'entendre le rapport de sa Présidente, Mme Naéla Gabr, ainsi qu'une déclaration de Mme Karin Lucke, du Haut Commissariat aux droits de l'homme, concernant les activités menées et les faits nouveaux survenus depuis la précédente session du Comité et ayant une incidence sur les travaux de cet organe.

Dans sa déclaration d'ouverture, la Haut-Commissaire aux droits de l'homme a notamment rappelé que l'année 2009 avait marqué le trentième anniversaire de l'adoption de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et le dixième anniversaire de son Protocole facultatif. Une série de manifestations commémoratives a été organisée, au niveau régional, par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) et les commissions régionales de l'ONU, dans le contexte de la révision de la Plate-forme et du Plan d'action de Beijing, quinze ans après leur adoption. Mme Pillay a aussi rappelé que la résolution 1888 du Conseil de sécurité de septembre dernier - consacrée aux femmes, à la paix et à la sécurité - est fondée sur les résolutions 1325 et 1820, dont elle élargit le champ. Cette résolution introduit des mesures qui témoignent de l'engagement du Conseil de sécurité à lutter contre les violences sexuelles lors de conflits. Elle appelle notamment le Secrétaire général de l'ONU à désigner un représentant spécial chargé de la coordination de la lutte contre la violence sexuelle à l'encontre des femmes et des enfants. S'agissant des accusations de viols commis lors des événements survenus à Conakry, en Guinée, en septembre dernier, Mme Pillay a rappelé que le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, avait désigné trois commissaires - au nombre desquels Mme Patten, membre du Comité - pour diriger une commission d'enquête dont M. Ban a transmis le rapport au Gouvernement de la Guinée et au Conseil de sécurité.

La Haut-Commissaire a par ailleurs rappelé que l'Assemblée générale avait adopté, en septembre dernier, la résolution 63/311, par laquelle elle soutient la création d'une nouvelle institution chargée de faire respecter les droits des femmes. Quatre institutions existantes des Nations Unies seront consolidées en une seule entité prenant en compte les mandats existants et chargée de promouvoir, à l'échelle mondiale, les droits et le bien-être des femmes ainsi que l'égalité entre les sexes, a précisé Mme Pillay. Elle a par ailleurs indiqué que la Cour interaméricaine des droits de l'homme avait constaté une violation des droits de l'homme de la part du Gouvernement du Mexique dans l'affaire concernant trois femmes parmi les nombreuses tuées dans la ville de Ciudad Juarez. La Cour a enjoint le Gouvernement mexicain de prendre un ensemble de mesures correctives, de relancer les enquêtes et de verser des dédommagements aux familles des victimes. S'agissant enfin de l'harmonisation des travaux, Mme Pillay a souligné qu'elle encourage tous les organes conventionnels, y compris le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, a améliorer leur collaboration. Une réunion a été organisée à cet effet à Dublin, en novembre dernier, dont l'objectif était de réfléchir à la nature des organes conventionnels et d'en renforcer le fonctionnement. Mme Pillay s'est dite confiante dans la volonté du Comité de renforcer ses relations avec les titulaires de mandat de procédures spéciales, en particulier la Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes.

La Présidente du Comité a pour sa part indiqué que, depuis la précédente session du Comité, deux nouveaux États ont ratifié la Convention, à savoir la Guinée équatoriale et la Guinée Bissau. Mme Gabr a en outre remercié l'Assemblée générale pour ses décisions de créer une nouvelle entité consolidée consacrée aux droits des femmes et d'accorder au Comité une session annuelle supplémentaire de travail à compter de cette année. Se félicitant de la collaboration du Comité avec le Haut Commissariat aux droits de l'homme, les titulaires de mandats de procédures spéciales et les autres organes conventionnels des Nations Unies, la Présidente a souligné que la dixième Réunion intercomités (novembre-décembre 2009) avait recommandé la création d'un groupe de travail de suivi subdivisé en deux sous-groupes - chargés respectivement du suivi des observations et de la gestion des plaintes individuelles - dont les travaux seront publics. Ces propositions seront soumises à la Réunion des présidentes et présidents de comités de juillet prochain, a précisé Mme Gabr. Elle a en outre indiqué avoir participé, le mois dernier à New York, à la commémoration du trentième anniversaire de la Convention, à l'occasion de laquelle elle a insisté sur la compétence et l'engagement des membres du Comité en vue de concrétiser les principes de cet instrument. En dépit des progrès réalisés, les membres du Comité sont conscients des efforts qu'il faut encore demander aux parties concernées afin qu'elles renforcent la mise en œuvre de la Convention au bénéfice direct des femmes, a fait savoir Mme Gabr.

Mme Karin Lucke, du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, a quant à elle rappelé que les travaux se sont poursuivis autour de la rédaction d'une recommandation générale portant sur la protection des droits de l'homme des femmes âgées. Plusieurs institutions multilatérales ont fait savoir qu'elles allaient revoir la présentation de leurs rapports afin de les rendre plus utiles au Comité, à la lumière de la pratique de plus en plus courante de la soumission de rapports conjoints, a-t-elle par ailleurs indiqué.

Conformément à son programme de travail, le Comité doit examiner au cours de cette session les rapports de huit pays : Émirats arabes unis, Botswana, Ouzbékistan, Panama, Pays-Bas (y compris Aruba et les Antilles néerlandaises), Malawi, Égypte et Ukraine.

Cet après-midi, à 15 heures, le Comité tiendra une réunion publique informelle avec des représentants d'organisations non gouvernementales et d'institutions nationales de défense des droits de l'homme, consacrée à la mise en œuvre de la Convention.

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