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Communiqués de presse

DES EXPERTS DE L'ONU PRÉOCCUPÉS PAR LES ÉVÉNEMENTS À RAFAH, DANS LA BANDE DE GAZA

24 Mai 2004



Trois experts de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies se sont fait l'écho, le 21 mai, des vives préoccupations exprimées par le Conseil de sécurité, dans sa résolution 1544, et le Haut-Commissaire aux droits de l'homme par intérim, au sujet de la violence et des pertes de vies humaines durant les manifestations pacifiques du 19 mai 2004 dans le camp de réfugiés de Rafah, dans la bande de Gaza. Le Rapporteur spécial sur le droit à la liberté d'opinion et d'expression, M. Ambeyi Ligabo, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les défenseurs des droits de l'homme, Mme Hina Jilani, et la Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Mme Asma Jahangir, soulignent que les manifestants voulaient dénoncer les violations de droits de l'homme commises au cours d'une opération de grande envergure des forces israéliennes, notamment la destruction de nombreuses maisons.

Les experts ont reçu des informations dignes de foi affirmant que les manifestants menaient des activités pacifiques, dans l'exercice de leur droit de manifester. Les circonstances entourant cet incident regrettable, signalé par des sources indépendantes, témoignent d'un recours excessif à la force entraînant la perte de vies humaines, y compris d'enfants. Les experts de la Commission des droits de l'homme demeurent préoccupés pour la sécurité de la population civile et en particulier des personnes qui mènent des activités pacifiques pour la promotion et la protection des droits de l'homme.

Les experts invitent le Gouvernement israélien à respecter pleinement le droit à la vie, la liberté d'expression et la liberté de réunion pacifique de la population de Rafah. Aucune dérogation à ces droits de la population civile ne saurait être justifiée quelles que soient les circonstances. Les experts invitent le Gouvernement israélien à se conformer aux normes internationales en matière de droits de l'homme, en particulier pour imposer des limites strictes à l'utilisation de la force pouvant entraîner la mort par les forces de sécurité, conformément aux Principes de base des Nations Unies sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu par les responsables de l'application des lois. Les experts invitent en outre le Gouvernement à pleinement respecter ses obligations en vertu à la Convention de Genève.

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