Communiqués de presse
LE REPRÉSENTANT SPÉCIAL SUR LES PERSONNES DÉPLACEES DÉPLORE LES RÉINSTALLATIONS FORCÉES AU DARFOUR
11 novembre 2004
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11 novembre 2004
Le Représentant spécial sur les droits de l'homme des personnes déplacées dans leur propre pays, M. Walter Kälin, a exprimé aujourd'hui sa profonde préoccupation au sujet d'informations faisant état de la réinstallation forcée de personnes déplacées de la région du Darfour, au Soudan, et d'autres violations graves des droits de l'homme. Il a appelé le Gouvernement soudanais de prendre ses responsabilités afin de protéger et d'aider ses propres populations.
Le Représentant spécial a souligné avoir reçu hier, pour la seconde fois cette semaine, des informations selon lesquelles les autorités soudanaises ont lancé une attaque contre le camp d'Al Geer, au Sud-Darfour, pour déplacer de force des personnes qui y avaient trouvé refuge. Selon ces informations, la police aurait détruit les abris, battu des civils et utilisé des gaz lacrymogènes contre des femmes et des enfants. Dans le Nord-Darfour, des déplacés ont indiqué à une équipe des Nations Unies au village de Tartura que la police les a récemment forcés à quitter leurs maisons à Abu Shouk en ayant recours à des gaz lacrymogènes, des instruments électriques et des menaces pour les forcer à monter dans des camions.
M. Kälin a rappelé, comme l'avait clairement fait remarquer le Secrétaire général des Nations Unies dans sa dernière déclaration sur la situation à Al Geer, que la réinstallation forcée des personnes, même dans leurs foyers ou camps de réfugiés, constitue une violation du droit international humanitaire et des droits de l'homme, particulièrement quand leur sécurité et leur bien-être sont compromis par ce mouvement. Le Représentant spécial reconnaît, comme l'aurait soutenu le Gouvernement soudanais et comme il a été affirmé récemment dans le rapport présenté au Conseil de sécurité par le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Jan Pronk, les rebelles pourraient être également les responsables des violations de l'accord de cessez-le-feu. Cette situation ne saurait cependant libérer le Gouvernement de ses responsabilités.
Le Représentant spécial a ajouté qu'il revient au Gouvernement soudanais d'assumer au premier chef la responsabilité d'assurer la protection de ses propres citoyens. Si la visite en cours de la Commission d'enquête internationale sur le Darfour arrive à point nommé, le Gouvernement doit prendre des mesures de son côté pour empêcher ses agents de procéder à des réinstallations forcées et commettre d'autres violations de droits de l'homme. Là où les violations sont commises par les milices janjawid, il est du devoir du Gouvernement d'interventinir. À cet égard, le rapport de M. Pronk, qui fait état du refus des autorités gouvernementales de prévenir les attaques des milices sur des civils ou de traduire les responsables devant la justice est extrêmement préoccupant. L'accord récemment signé entre le Gouvernement et les représentants des rebelles sur la question sécuritaire et humanitaire constitue une évolution qu'il faut saluer, mais les mots doivent se traduire par des actions sur le terrain.
Le Représentant spécial lance un appel au Gouvernement pour qu'il mette fin immédiatement à la réinstallation forcée et autres violations graves des droits des personnes déplacées commises par ses propres agents et de prenne des mesures pour empêcher que de tels actes soient commis par les milices janjawid et autres. Bien que la communauté humanitaire internationale et le Haut Commissariat aux droits de l'homme aient renforcé leur présence sur le terrain, un plus grand effort est nécessaire, particulièrement le renforcement d'un personnel ayant une expertise et une compétence dans le domaine de la protection. L'Union africaine joue un rôle de pionnier en établissant une présence de maintien de la paix, mais elle doit avoir le mandat d'assurer la protection des civils et de disposer de troupes, d'équipements et d'aide suffisants, particulièrement si le Gouvernement soudanais n'a pas la capacité ou la volonté de le faire.
* *** *
Nota Bene : - Le présent communiqué de presse est un résumé du texte paru en anglais figurant sous la même cote
Le Représentant spécial sur les droits de l'homme des personnes déplacées dans leur propre pays, M. Walter Kälin, a exprimé aujourd'hui sa profonde préoccupation au sujet d'informations faisant état de la réinstallation forcée de personnes déplacées de la région du Darfour, au Soudan, et d'autres violations graves des droits de l'homme. Il a appelé le Gouvernement soudanais de prendre ses responsabilités afin de protéger et d'aider ses propres populations.
Le Représentant spécial a souligné avoir reçu hier, pour la seconde fois cette semaine, des informations selon lesquelles les autorités soudanaises ont lancé une attaque contre le camp d'Al Geer, au Sud-Darfour, pour déplacer de force des personnes qui y avaient trouvé refuge. Selon ces informations, la police aurait détruit les abris, battu des civils et utilisé des gaz lacrymogènes contre des femmes et des enfants. Dans le Nord-Darfour, des déplacés ont indiqué à une équipe des Nations Unies au village de Tartura que la police les a récemment forcés à quitter leurs maisons à Abu Shouk en ayant recours à des gaz lacrymogènes, des instruments électriques et des menaces pour les forcer à monter dans des camions.
M. Kälin a rappelé, comme l'avait clairement fait remarquer le Secrétaire général des Nations Unies dans sa dernière déclaration sur la situation à Al Geer, que la réinstallation forcée des personnes, même dans leurs foyers ou camps de réfugiés, constitue une violation du droit international humanitaire et des droits de l'homme, particulièrement quand leur sécurité et leur bien-être sont compromis par ce mouvement. Le Représentant spécial reconnaît, comme l'aurait soutenu le Gouvernement soudanais et comme il a été affirmé récemment dans le rapport présenté au Conseil de sécurité par le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Jan Pronk, les rebelles pourraient être également les responsables des violations de l'accord de cessez-le-feu. Cette situation ne saurait cependant libérer le Gouvernement de ses responsabilités.
Le Représentant spécial a ajouté qu'il revient au Gouvernement soudanais d'assumer au premier chef la responsabilité d'assurer la protection de ses propres citoyens. Si la visite en cours de la Commission d'enquête internationale sur le Darfour arrive à point nommé, le Gouvernement doit prendre des mesures de son côté pour empêcher ses agents de procéder à des réinstallations forcées et commettre d'autres violations de droits de l'homme. Là où les violations sont commises par les milices janjawid, il est du devoir du Gouvernement d'interventinir. À cet égard, le rapport de M. Pronk, qui fait état du refus des autorités gouvernementales de prévenir les attaques des milices sur des civils ou de traduire les responsables devant la justice est extrêmement préoccupant. L'accord récemment signé entre le Gouvernement et les représentants des rebelles sur la question sécuritaire et humanitaire constitue une évolution qu'il faut saluer, mais les mots doivent se traduire par des actions sur le terrain.
Le Représentant spécial lance un appel au Gouvernement pour qu'il mette fin immédiatement à la réinstallation forcée et autres violations graves des droits des personnes déplacées commises par ses propres agents et de prenne des mesures pour empêcher que de tels actes soient commis par les milices janjawid et autres. Bien que la communauté humanitaire internationale et le Haut Commissariat aux droits de l'homme aient renforcé leur présence sur le terrain, un plus grand effort est nécessaire, particulièrement le renforcement d'un personnel ayant une expertise et une compétence dans le domaine de la protection. L'Union africaine joue un rôle de pionnier en établissant une présence de maintien de la paix, mais elle doit avoir le mandat d'assurer la protection des civils et de disposer de troupes, d'équipements et d'aide suffisants, particulièrement si le Gouvernement soudanais n'a pas la capacité ou la volonté de le faire.
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Nota Bene : - Le présent communiqué de presse est un résumé du texte paru en anglais figurant sous la même cote
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