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Communiqués de presse Procédures spéciales

DEUX EXPERTS DES DROITS DE L'HOMME DE L'ONU EXPRIMENT LEUR PRÉOCCUPATION DEVANT LE MEURTRE DE DIRIGEANTS AUTOCHTONES EN COLOMBIE

10 Juillet 2001



10 juillet 2001




La Représentante spéciale du Secrétaire général sur les défenseurs de droits de l'homme, Mme Hina Jilani, et la Rapporteuse spéciale de la Commission des droits de l'homme sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Mme Asma Jahangir, ont exprimé leur préoccupation devant les meurtres et la disparition de dirigeants autochtones en Colombie.

Dans une communication datée du 9 juillet 2001 adressée au Gouvernement colombien, les deux expertes soulignent que huit dirigeants autochtones auraient été tués depuis le début de l'année, ce qui témoigne de la vulnérabilité des groupes autochtones en Colombie et en particulier de leurs dirigeants.

Mmes Jilani et Jahanjir attirent en particulier l'attention du gouvernement sur les meurtres de Alirio Pedro Domicó Domicó et d'Alberto Sabugara Velásquez. M. Domicó Domicó, Gouverneur de la réserve autochtone de la rivière Esmeralda, commune de Tierralta, Département de Córdoba, aurait été tué le 25 juin 2001 par des membres de groupes paramilitaires. M. Sabugara Velásquez, dirigeant de la réserve autochtone de Gengaró, Alto Baudó, Département de Chocó, aurait été abattu le 27 juin 2001 à Quibdó par des personnes armées dont on pense qu'elles pourraient appartenir à des groupes paramilitaires, après avoir participé à une assemblée autochtone organisée par l'OREWA (Organización Indígena Embera Waunnan).

Dans leur communication commune, les deux expertes ont exprimé également leur préoccupation devant la disparition de Kimy Domicó Pernia, dirigeant du groupe autochtone d'Embera, qui aurait été enlevé par des paramilitaires le 2 juin 2001 dans le Département de Córdoba.

Les deux expertes recommandent vivement au Gouvernement de Colombie de prendre toute les mesures nécessaires pour examiner, poursuivre et sanctionner de façon appropriée toutes les personnes - quel que soit le rang, la fonction ou la position qu'ils occupent - qui se sont rendues coupables des meurtres et de l'enlèvement des dirigeants autochtones sus-mentionnés. Elles recommandent en outre vivement au gouvernement d'assurer que tous les moyens sont mis en œuvre pour éliminer les conditions ou circonstances qui puissent atteindre la capacité de défenseurs de droits de l'homme d'effectuer leur travail conformément aux principes fondamentaux exposés dans la Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, des groupes et les organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales universellement reconnus.



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