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LE RAPPORTEUR SPÉCIAL SUR LE DROIT À L'ALIMENTATION FAIT UNE DÉCLARATION À L'ISSUE DE SA MISSION AU BRÉSIL

21 Mars 2002



21 mars 2002



Il dément des propos erronés qui lui ont été attribués



Le Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme de l'ONU pour le droit à l'alimentation, M. Jean Ziegler, a fait aujourd'hui une déclaration à l'issue de la mission qu'il a effectuée au Brésil du 1er au 18 mars 2002, dans le cadre de son mandat, suite à des propos erronés qui lui ont été attribués. Il souligne qu'il n'a pas accordé d'interviews autorisées pendant son séjour et dément certains propos erronés qui lui ont été attribués, en particulier celui selon lequel le gouvernement commettait un génocide envers son peuple. Le Rapporteur dément ce propos absurde et l'attribue à un malentendu.

«Le Brésil est l'un des très rares pays membres de l'ONU à avoir invité tous les rapporteurs spéciaux de la Commission des droits de l'homme à se rendre dans le pays à leur convenance.

La mission s'est déroulée dans les meilleures conditions possibles. Le Rapporteur a notamment été reçu par les plus hautes autorités. Il a pu mener toutes les enquêtes qu'il désirait. L'accueil a été également exemplaire de la part de la société civile qui, au Brésil, est d'une vitalité et d'un dynamisme exceptionnels.

Au cours de sa visite dans les différentes régions du pays, le Rapporteur a eu de nombreux contacts avec la presse, à la demande de cette dernière. Il n'a cependant jamais accordé d'interviews autorisées. Certains propos erronés ont été attribués au Rapporteur. En particulier celui qui prétend que le gouvernement commettait un génocide envers son peuple. Le Rapporteur dément ce propos absurde. Il l'attribue à un malentendu dont il ne peut être tenu pour responsable.

Le Rapporteur a pris connaissance de nombreuses mesures prises par le gouvernement dans la lutte contre la sous-alimentation et la faim, notamment de la bourse pour l'alimentation dont bénéficient des familles parmi les plus démunies. Le nombre de victimes reste cependant élevé : 23 millions selon le Gouvernement, 44 millions selon l'opposition parlementaire, 55 millions selon l'évêque Dom Mauro Morelli, Président du Forum national pour la sécurité alimentaire.

La persistance de la sous-alimentation chronique et grave de millions d'êtres humains dans un pays aussi puissant et riche que le Brésil est difficilement acceptable. Le Rapporteur spécial y voit une violation du droit à l'alimentation. Conformément à son mandat, il formulera des recommandations dans le cadre de son rapport.»

Le Rapporteur spécial présentera le rapport sur sa mission au Brésil à la cinquante-septième session de l'Assemblée générale de l'ONU, qui s'ouvre en septembre 2002.



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