Skip to main content

Communiqués de presse

UN EXPERT DE L'ONU SOULIGNE QU'IL FAUT FAIRE DAVANTAGE POUR PROTÉGER LES PERSONNES DÉPLACÉES DU SUD-SOUDAN

17 Octobre 2005


17 octobre 2005


Le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies sur les droits de l'homme des personnes déplacées dans leur propre pays, M. Walter Kälin, de retour d'une mission qu'il a effectuée au Sud-Soudan du 4 au 13 octobre 2005, a déclaré aujourd'hui que les autorités soudanaises, la communauté internationale et les donateurs doivent faire beaucoup plus pour assurer la protection des droits des personnes déplacées dans la région. Des problèmes pourraient être évités à l'avenir si tous les acteurs concernés collaboraient étroitement et prennaient dès maintenant les mesures qui s'imposent.

Le représentant du Secrétaire général souligne que depuis la formation du Gouvernement d'unité nationale et les événements suivant la mort du Vice-Président John Garang, une partie importante des 4 millions de Soudanais déplacés pendant le conflit armé espèrent retourner rapidement dans leurs foyers. Des milliers d'entre eux ont déjà commencé le retour, mais le manque de ressources et d'infrastructures, la situation d'insécurité et l'absence des structures en dur dans le Sud menacent sérieusement les droits de l'homme des réfugiés et des personnes déplacées.

Le Représentant du Secrétaire général engage tous les acteurs concernés de respecter tous les droits des personnes déplacées, y compris le droit d'être pleinement informées et consultées au sujet des options disponibles, et de choisir librement si elles veulent retourner, s'intégrer localement ou être installées ailleurs. En particulier, les autorités de Khartoum devraient revoir leur projet de déplacer des camps et des établissements spontanés de personnes déplacées sans leur offrir le logement alternatif viable, car cela pourrait déclencher des retours involontaires. Le Représentant du Secrétaire général a également averti que les mesures visant à favoriser un retour prématuré peuvent poser de graves problèmes sur le plan humanitaire.

M. Kälin souligne qu'en dépit du retour de la paix dans le pays, les réfugiés dans plusieurs régions craignent pour leur sûreté en raison des activités de la milice, de civils armés et des mines terrestres. Certains réfugiés se voient imposer des taxes illégales et sont pillés pendant leurs longs déplacements. Quand ils arrivent, beaucoup d'entre eux n'obtiennent pas d'abri, de nourriture en quantité suffisante, d'eau potable ou un accès aux services médicaux. Les parents dont les enfants sont allés à l'école pendant leur déplacement dans le Nord craignent que les jeunes soient maintenant privés d'éducation car les quelques écoles du Sud sont déjà surchargées. Il est à prévoir que ces problèmes s'aggraveront lorsque les personnes déplacées retourneront en plus grand nombre.

Le Représentant du Secrétaire général a insisté sur la nécessité de fournir immédiatement aux réfugiés une assistance humanitaire et une protection et de libérer des ressources à cette fin. Il invite la communauté internationale et les autorités soudanaises de renforcer leur présence dans toutes les parties du Sud afin d'améliorer la surveillance et protéger les personnes qui continuent de se déplacer dans le Sud-Soudan ou reviennent dans leurs foyers d'origine.

Le représentant a exprimé l'espoir que l'attitude positive des autorités et leur générosité pour accueillir des communautés déplacées se traduiront par des mesures efficaces et durables pleinement soutenues par les institutions internationales, les organisations non gouvernementales et les donateurs, afin de contribuer efficacement à faire cesser les souffrances d'un grand nombre de personnes affectées par le conflit qu'a subi le Soudan.

Au cours de ce mois, le Représentant du Secrétaire général répondra à des questions au cours de la soixantième session de l'Assemblée générale, réunie à New York, au sujet de ses observations préliminaires sur sa mission au Soudan. En mars 2005, il présentera un rapport détaillé dans lequel figureront ses recommandations à la Commission des droits de l'homme.
* *** *

Ce document est un résumé du communiqué de presse paru en anglais

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

VOIR CETTE PAGE EN :