LA HAUT-COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME FAIT PART DE SA PRÉOCCUPATION FACE AU SORT DES PERSONNES DÉPLACÉES AU GUJARAT

La Haut-Commissaire aux droits de l'homme des Nations Unies, Mme Mary Robinson, a demandé au Gouvernement de l'Inde de s'assurer que les personnes déplacées à l'intérieur du pays depuis le déclenchement de la violence au Gujarat, le 27 février dernier, ne se retrouvent pas privées d'aide humanitaire du fait de la fermeture en cours des camps de secours.
Préoccupée par les informations selon lesquelles, du fait de la fermeture de la quasi totalité des 121 camps qui auraient été ouverts dans l'État du Gujarat, les gens se seraient déplacés vers des camps non officiels au lieu de rentrer chez eux, la Haut-Commissaire a mis l'accent sur la responsabilité qui incombe à l'État d'assurer les conditions susceptibles d'encourager les populations concernées à rentrer volontairement et dignement dans leurs foyers. Au nombre de ces conditions, on compte la poursuite en justice des responsables de la violence ainsi que la prise de mesures visant à réaliser le droit à un logement convenable. La Haut-Commissaire, se référant à un récent rapport de la Commission électorale de l'Inde daté du 16 août dernier, s'est dite préoccupée par le fait que la lenteur des progrès enregistrés en matière de réhabilitation et de secours, ainsi que la non-arrestation et l'impunité dont bénéficient les coupables, associées à la crainte de heurts communautaires, ont entravé le processus de retour à la normalité dans l'État.
Avec l'imminence des élections, la Haut-Commissaire a rendu hommage à la longue tradition indienne de respect du droit de vote des citoyens et a insisté sur la nécessité d'un retour volontaire et en toute sécurité des personnes dans leurs foyers afin d'assurer une plus grande exactitude des listes électorales, permettant ainsi à davantage de Gujaratis d'exercer leur droit de vote.
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