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Communiqués de presse Procédures spéciales

LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL ADOPTE UNE RÉSOLUTION SUR LA SITUATION DES PALESTINIENNES

24 Juillet 2001



ECOSOC
24 juillet 2001
Matin


Il achève son débat sur les questions de coordination
et entame l'examen des questions sociales
et relatives aux droits de l'homme



Le Conseil économique et social a adopté, ce matin, par 39 voix pour, une contre et une abstention, une résolution sur la situation des Palestiniennes et l'aide à leur apporter. Dans ce texte, qui lui était transmis pour adoption par la Commission de la condition de la femme, le Conseil demande notamment à Israël de prendre des mesures pour que les femmes et les enfants palestiniens réfugiés et déplacés puissent tous regagner leurs foyers et recouvrer leurs biens dans le territoire palestinien occupé. Les représentants des États-Unis, de la Fédération de Russie, du Canada, de la République islamique d'Iran et de l'Allemagne se sont exprimés sur cette résolution.

Après les déclarations des représentants d'Haïti, des États-Unis, de Bahreïn et du Suriname dans le cadre de l'examen des questions de coordination, questions relatives au programme et autres questions, le Conseil a adopté le calendrier provisoire des conférences et réunions concernant les domaines économique et social et les domaines connexes pour 2002 et 2003, que le Chef du Service central de planification et de coordination, M. William Bunch, a présenté en précisant que des modifications y seront ultérieurement apportées, après que le Conseil aura adopté certaines décisions spécifiques au cours de la présente session.

Entamant le débat sur les questions sociales et les questions relatives aux droits de l'homme, le Conseil a entendu Mme Angela King, Sous-Secrétaire générale et Conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, qui a présenté les rapports du Secrétaire général sur les questions se rapportant à la condition de la femme et à la promotion de la femme. Pour sa part, Mme Eleni Stamiris, Directrice de l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme, a présenté le rapport du Conseil d'administration de l'Institut. M. Hamid Ghodse, Président de l'Organe international de contrôle des stupéfiants, a quant à lui présenté le rapport de l'Organe sur ses activités de 2000.

Le Président de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale, ainsi que le Président de la Commission des stupéfiants ont présenté les rapports de ces deux Commissions techniques de l'ECOSOC.

Les représentants des pays suivants ont fait des déclarations: République dominicaine, Iraq, Bahreïn, Honduras, Australie et Suriname. Un représentant de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a également pris la parole, ainsi que la représentante de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL). La grande majorité des intervenants ont abordé les questions touchant à la promotion de la femme.


Cet après-midi, à 15 heures, le Conseil se prononcera sur les projets de résolution et de décision qui lui sont transmis, au titre des questions sociales et des questions relatives aux droits de l'homme, par ses organes subsidiaires suivants: Commission de la condition de la femme; Commission du développement social; Commission pour la prévention du crime et la justice pénale; Commission des stupéfiants; Commission des droits de l'homme.


Fin du débat des questions de coordination

M. JEAN MAXIME (Haïti) a déclaré que malgré la résolution 1999/11 du Conseil sur un projet à long terme d'aide à Haïti, le pays est toujours au niveau de préparation de recommandations concrètes. Le gel de l'aide internationale et l'arrêt de plusieurs programmes de développement en raison de la crise politique affecte la population haïtienne de manière dramatique. Le représentant haïtien a rappelé que les élections du 21 mai 2000 s'étaient déroulées de manière acceptable et crédible malgré certaines irrégularités dans le mode de calcul qui ont entraîné une polémique au sein de la classe politique haïtienne.

Le représentant d'Haïti a rappelé que dans son rapport, le Secrétaire général faisait état d'une dégradation de la situation économique du pays et d'une baisse drastique de l'aide au développement ainsi que la persistance de la crise institutionnelle et politique. Malgré cela, les différents acteurs de la vie politique et de la société civile haïtienne ont entamé des discussions pour tenter de résoudre la crise politique dans laquelle se trouve le pays. À cet égard, le représentant a déclaré qu'il est important «d'éviter l'adoption de toute résolution qui pourrait compromettre l'avenir des négociations actuellement en cours». Le représentant a également demandé à l'ECOSOC d'unir sa voix à toutes celles qui s'élèvent pour une reprise de l'aide. Il s'est s'interrogé sur le bien fondé des motivations politiques qui poussent la communauté internationale à continuer de suspendre l'aide au peuple haïtien et estime que le problème politique mineur ne justifie pas les limites imposées. En conclusion, il a déclaré que le Gouvernement haïtien poursuit sa lutte contre la pauvreté et en demandant à l'ECOSOC de réaffirmer son attachement à la cause du développement d'Haïti.

M. JOHN DAVISON (États-Unis) a déclaré que, lorsqu'elles se tiennent dans des villes éloignées, les réunions des divers organes subsidiaires du Conseil économique et social devraient être suffisamment espacées dans le temps pour permettre à chacun d'y participer. Le représentant des États-Unis a jugé très bon le projet de calendrier des conférences et réunions concernant les domaines économique et social pour 2002 et 2003.


M. M. RASHID AL-SOWAIDI (Bahreïn) a souligné l'importance des efforts des Nations Unies pour soutenir les pays en développement dans leurs réformes pour accéder aux nouvelles techniques de l'information et leur permettre d'entrer de plein pied dans la mondialisation. À cet égard, Bahreïn soutient la coordination des activités des organes des Nations Unies dans ce domaine pour éviter de faire double emploi. Bahreïn souligne l'importance du rôle du Comité administratif de coordination afin de parvenir à la Déclaration du Millénaire qui pourrait permettre à tous les pays de bénéficier des effets de la mondialisation. Bahreïn estime que la réponse des Nations Unies aux défis et les efforts concertés pour aider ces pays doivent se fonder sur la coordination entre les organes des Nations Unies pour trouver des solutions durables et éviter les effets néfastes de la mondialisation.

MME IMA L. TOBING-KLEIN (Suriname) s'est félicitée du soutien apporté par le Conseil à Haïti et a souhaité rappeler que le Suriname appuyait les activités de développement dans ce pays. En ce qui concerne la malaria, le Suriname estime qu'il ne faut pas sous-estimer son importance et qu'une attention toute particulière doit être portée à ce fléau en vue de son éradication. À cet égard le Suriname est reconnaissant pour l'appui apporté par les organismes tels l'ONUSIDA et l'Organisation mondiale de la santé.


Présentation de documents au titre des questions de coordination, des questions relatives au programme et autres questions

M. WILLIAM BUNCH, Chef du Service central de planification et de coordination, a présenté le projet de calendrier provisoire des conférences et réunions concernant les domaines économique et social et les domaines connexes pour 2002 et 2003 (E/2001/L.9 et add.1) en soulignant que l'additif 1 à ce document apporte quelques modifications au projet de calendrier L.9 original. Certaines réunions particulières feront l'objet de décisions spécifiques qui seront adoptées ultérieurement au cours de la présente session de fond du Conseil, a par ailleurs précisé M. Bunch. Ainsi, la question de la réunion du Forum sur les forêts qui doit se tenir au Costa Rica en mars prochain sera examinée demain par le Conseil, qui prendra une décision sur ce point au titre du point 13 de l'ordre du jour (questions relatives à l'économie et à l'environnement). Le calendrier provisoire sera alors modifié en conséquence lorsque le Conseil se sera prononcé sur de telles décisions spécifiques.

MME ANGELA KING, Sous-Secrétaire générale et Conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, a présenté les rapports du Secrétaire général sur la revitalisation et le renforcement de l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (E/2001/76), sur l'application et le suivi de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing sur les femmes (E/2001/78) et sur le projet de plan à moyen terme à l'échelle du système en ce qui concerne la promotion de la femme, 2002-2005 (E/CN.6/2001/4). Elle a déclaré que le travail de la Commission sur le statut de la femme est essentiellement axé sur des thèmes pratiques tels que les femmes, le VIH/sida et les discriminations sexuelles. Mme King a souligné que les conclusions et les recommandations doivent être appliquées non seulement par les États membres mais également par l'ensemble du système des Nations Unies. Elle a par ailleurs souligné que, dans son rapport sur l'INSTRAW, le Secrétaire général fait des recommandations pour le renforcement de l'Institut de recherche et de formation pour l'avancement de la femme.


MME ELENI STAMIRIS, Directrice de l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW), a présenté le rapport du Conseil d'administration de l'Institut (E/2001/88) en rappelant que l'Assemblée générale a approuvé pour l'Institut en 2001 une subvention prélevée sur le budget général des Nations Unies. L'Institut a par ailleurs inauguré sa nouvelle méthode de travail: le Système de réseau et d'information pour la sensibilisation aux questions sexospécifiques (GAINS). Grâce à ce Système, l'INSTRAW assume un nouveau rôle stratégique parmi les diverses entités des Nations Unies. Aujourd'hui, l'INSTRAW se concentre sur trois domaines: les conséquences, du point de vue sexospécifique, de l'impact de la mondialisation sur la paix et le développement; les femmes et les hommes dans la société de l'information; et la mise en place de partenariats hommes-femmes pour l'égalité entre les sexes. Ainsi, l'Institut traverse une période d'expansion dynamique et d'innovation créatrice. À ce tournant de son histoire, il convient de ne pas relâcher le soutien à l'INSTRAW, a souligné Mme Stamiris.

M. HAMID GHODSE, Président de l'Organe international du contrôle des stupéfiants a présenté le rapport de l'Organe international de contrôle des stupéfiants sur ses activités de 2000 (E/INCB/2000/1). M. Ghodse a rappelé que ces dernières années, les relations entre le Conseil et la Commission des stupéfiants s'étaient resserrées et que l'un des principaux thèmes des débats avait été le contrôle des médicaments à des fins médicales. La situation mondiale concernant les médicaments à des fins médicales est préoccupante. D'un côté, on relève un manque de disponibilité de ces stupéfiants dans une grande partie du monde et d'un autre côté on relève une trop grande consommation de ces produits dans d'autres parties du monde. À cet égard, la Commission se préoccupe principalement de la surconsommation de substances psychotropes de lutte contre l'insomnie et l'angoisse, qui sont utilisées en trop grande quantité. M. Ghodse se félicite que la communauté internationale souhaite montrer qu'elle est prête à répondre à ce problème. Concernant la production de produits chimiques pour fabriquer des drogues synthétiques, M. Ghodse a rappelé que des programmes de contrôle contre le détournement de ces produits ont été mis en place. Par exemple, le programme de traçage international du permanganate de potassium utilisé pour la fabrication de la cocaïne. Ces programmes ont permis de démanteler des réseaux de trafic internationaux. La Commission des stupéfiants s'accorde à penser que le contrôle des produits chimiques est une activité importante pour réduire l'offre de drogues mais que cette initiative doit être accompagnée de mesures de lutte contre la demande de stupéfiants.

M. SHAUKAT UMER (Pakistan), Président de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale, a présenté le rapport de la dixième session de la Commission (E/2001/30) en soulignant que l'une des innovations de cette session fut d'engager une discussion thématique sur une question d'importance, à savoir les progrès réalisés au niveau mondial dans la lutte contre la corruption. Le thème retenu pour l'année prochaine est celui de la réforme du système de justice pénale, a précisé M. Umer . Il a souligné que la discussion thématique de cette année contribuera au travail du groupe d'experts intergouvernemental chargé de préparer un projet de «termes de référence» en vue de la négociation d'un instrument juridique international contre la corruption. Le Groupe d'experts se réunira à Vienne à la fin de ce mois, a précisé M. Umer. Parmi les autres questions importantes abordées par la Commission lors de sa dixième session, figurent celles de la coopération internationale aux fins de la lutte contre le crime transnational; de la coopération technique; des normes en matière de prévention du crime et de justice pénale (les questions relatives à ces normes seront au centre des débats de la onzième session); du suivi du dixième Congrès des Nations Unies sur la prévention du crime; ainsi que de la coopération avec les autres commissions


Débat sur les questions de coordination, des questions relatives au programme et autres questions

M. PAVEL VACEK (République tchèque), Président de la Commission des stupéfiants, a indiqué que la Commission avait réparti ses travaux en deux segments, un segment opérationnel et un segment normatif. En ce qui concerne le segment opérationnel, la Commission est l'organe de prise de décision du Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues (PNUCID). La Commission a pris de nouvelles initiatives pour améliorer le dialogue avec les pays donateurs et les pays bénéficiaires. En vue de renforcer le rôle du PNUCID en tant que coordinateur international des stratégies de contrôle des stupéfiants, la Commission a identifié les priorités suivantes: plus grande priorité au programme de diminution de stupéfiants; appui aux pays où il y a des drogues synthétiques et attention accrue au problème des stupéfiants en Afrique. En ce qui concerne le segment normatif, la Commission a examiné le rapport biennal pour évaluer les efforts entrepris par les pays membres et les difficultés rencontrées par les États dans la poursuite de leurs objectifs dans ce domaine.

MME YADIRA HENRIQUEZ DE SANCHEZ BARET (République dominicaine) a estimé que des progrès importants ont été réalisés dans les efforts déployés au niveau international pour promouvoir l'égalité entre hommes et femmes. Ces progrès se traduisent notamment par la mise en place de mécanismes nationaux concernant les femmes et dans l'élaboration de programmes spécifiques traitant de ces questions, a-t-elle fait observer. Davantage de progrès ont néanmoins été enregistrés sur le plan social que sur le plan économique. Ainsi, la pauvreté des femmes reste-t-elle encore disproportionnée dans nombre de pays en développement. La représentante de la République dominicaine a annoncé que la semaine dernière, son pays a ratifié le protocole facultatif se rapportant à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. La représentante a par ailleurs plaidé en faveur du renforcement institutionnel de l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW). Elle a mis l'accent sur l'utilité incontestable du soutien technique apporté à travers le monde par cet Institut.

M. SAAD A. O. HUSSAIN (Iraq) s'exprimant sur la question du développement social, a déclaré que la communauté internationale accorde une grande importance au développement mais que les droits économiques, sociaux et culturels ainsi que le droit au développement n'ont pas obtenu le même soutien que les droits civils et politiques. Le Gouvernement iraquien considère que certaines règles qui régissent le commerce mondial sont de véritables barrières à la mondialisation. Parmi les principaux obstacles, il souligne la politique des sanctions globales dont souffrent de nombreux pays et qui ont des effets dévastateurs sur la population. À cet égard les sanctions économiques imposées à l'Iraq depuis 1991 ont des effets dévastateurs sur tous les aspects de la vie de la population iraqienne. L'Iraq lance un appel à l'ECOSOC afin qu'il assume sa responsabilité et qu'il mette fin au blocus économique car le pays estime qu'il a respecté ses engagements.

M. M. RASHID AL-SOWAIDI (Bahreïn) a souligné que la promotion de la femme exige que lui soient accordés tous les droits internationalement reconnus. Cela implique également l'existence de conditions propices à la participation active de la femme à tous les aspects de la vie de la société dans laquelle elle vit. Le Bahreïn a fait de la promotion de la femme une priorité dans tous les domaines. La femme bahreïnite a obtenu le droit de voter et d'être élue. Le Bahreïn peut s'enorgueillir d'un taux important de participation des femmes à la vie active du pays (33,5% en 1998). En outre, la femme bahreïnite bénéficie d'un congé maternité payé de 40 jours. Il est aujourd'hui question de créer au Bahreïn un haut conseil de la femme. Le représentant du Bahreïn a attiré l'attention du Conseil sur la situation que vivent les femmes palestiniennes en raison de l'occupation israélienne. Les pratiques barbares des Israéliens ont des conséquences dramatiques sur la vie des femmes palestiniennes, a déclaré le représentant.

MME OLMEDA RIVERA RAMIREZ (Honduras) s'exprimant sur la question de la promotion de la femme, a déclaré que le Honduras s'est engagé à faire participer davantage les femmes dans les domaines politique, économique et social. Pour ce faire, un certain nombre de lois garantissant leur promotion en toute équité ont été promulguées. La représentante hondurienne a déclaré que la Conférence de Beijing sur la femme et la ratification de la Convention interaméricaine sur la violence contre les femmes ont donné lieu au Honduras à la promulgation de lois qui renforcent l'égalité des sexes dans l'accès à l'emploi. La représentante a déclaré que dans son pays, la promotion de la femme est intégrée aux politiques de développement et de lutte contre la pauvreté. Ces politiques font de la femme un sujet de développement afin de renforcer son rôle dans la société. Le Honduras estime que les Nations Unies doivent cibler leurs mesures de développement et y inclure la femme.

M. GUY O'BRIEN (Australie) a souligné que plus de cinq ans après la Conférence mondiale de Beijing sur les femmes, l'objectif de l'égalité entre les sexes continue de se heurter à de nombreuses difficultés. Le succès des engagements pris à Beijing dépendra de la stratégie qui sera adoptée en matière d'intégration de la perspective soucieuse d'équité entre les sexes dans tous les domaines. En tant qu'organe de coordination, le Conseil économique et social a un rôle majeur à jouer dans la promotion d'une telle intégration, a rappelé le représentant australien. L'Australie encourage les États qui ne l'ont pas encore fait à adhérer à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'encontre des femmes. Pour sa part, le Gouvernement australien a adopté une stratégie pour la mise en œuvre du plan d'action de Beijing+5.

M. GEORGES MALEMPRE, Organisation des Nations Unies pour l'éducation la science et la culture (Unesco), s'est félicité que le monde est aujourd'hui conscient de l'importance de l'alphabétisation, qui apporte avec elle la démocratie. L'alphabétisation est un véhicule de communication sociale et un besoin fondamental pour tout individu. M. Malempre a rappelé que l'alphabétisation pour tous constitue encore un défi. Plus d'un milliard d'adultes sont analphabètes et, d'ici à 2010, un adulte sur 6 sera analphabète. Il faut continuer de mener des efforts coordonnés pour lutter contre l'analphabétisme. L'éducation doit être placée au centre de tous efforts. L'Unesco a préparé une proposition pour une décennie d'alphabétisation et a présenté un rapport au Conseil. L'organisation estime que la clé du succès de cette décennie dépendra de ce qui sera entrepris sur le terrain et des efforts menés par les gouvernements et les sociétés civiles dans les pays en difficulté. M. Malempre a rappelé que les nouvelles technologies de l'information et de la communication nécessitent une pratique de l'alphabétisation avancée et que ces technologies permettent aux États de rentrer de plein pied dans le développement. L'Unesco souhaite voir un renforcement de la coopération entre les gouvernements les universités, les organismes privés et public et la société civile au sens large. Elle est prête à aider tous les pays pour développer et identifier des stratégies pour un changement.

MME IMA L. TOBING-KLEIN (Suriname) a rappelé que son pays a participé depuis de nombreuses années à un grand nombre de conférences internationales portant notamment sur les questions relatives aux femmes. Elle a remercié toutes les organisations non gouvernementales (ONG) pour l'appui qu'elles ont apporté à la réalisation des objectifs de la Décennie internationale des femmes. Elle a demandé qu'une attention particulière soit apportée aux questions traitant spécifiquement des femmes. Elle a également mis l'accent sur l'importance que revêt la Conférence internationale sur le vieillissement qui se tiendra à Madrid en 2002.

MME M. T. BELLAMY, Confédération internationale des syndicats libres, a reconnu que d'importants progrès ont été constatés concernant la situation de la femme, mais a souligné que beaucoup reste à faire. Elle a déclaré que la sous-estimation du travail de la femme contribue directement à sa situation de pauvreté et à son manque de pouvoir dans la société. Mme Bellamy a donné des exemples de discriminations à l'encontre de la femme au Brésil et en Turquie. Elle a également repris les commentaires du Directeur général de l'Organisation internationale du travail qui parle du «plafond de verre» qui représente une barrière à l'accès des femmes aux postes dirigeants et du «sol collant» qui garde trop souvent les femmes au bas de la pyramide économique. En effet, les femmes occupent trop peu souvent les postes de responsabilité, même dans les domaines où elles sont les plus nombreuses, tels que l'éducation et la santé.


Adoption d'une résolution sur la condition de la femme

Le Conseil a adopté par 39 voix pour, une contre (États-Unis) et une abstention (Canada), une résolution - qui lui était recommandée par la Commission de la condition de la femme - sur la situation des Palestiniennes et l'aide à leur apporter (le projet figure au document E/2001/27). Par ce texte, le Conseil demande aux parties en cause, ainsi qu'à la communauté internationale tout entière, de déployer tous les efforts voulus pour assurer la reprise immédiate du processus de paix sur la base des éléments convenus et du terrain d'entre déjà trouvé et préconise des mesures visant à améliorer de façon tangible la difficile situation sur le terrain et les conditions de vie des Palestiniennes et de leur famille. Le Conseil demande à Israël de prendre des mesures pour que les femmes et les enfants palestiniens réfugiés et déplacés puissent tous regagner leurs foyers et recouvrer leurs biens dans le territoire palestinien occupé.


Déclarations sur le projet de résolution

Le représentant des États-Unis a commenté le projet de résolution sur les femmes palestiniennes en notant que ce texte emploie certains termes tels que celui de «réfugiés», qui relèvent de questions qui seront abordées dans le cadre des négociations sur le statut permanent.

Le représentant de la Fédération de Russie a indiqué que pour des raisons techniques, sa délégation n'a pas voté lors du vote sur la résolution sur les femmes palestiniennes mais souhaite voter en faveur de ce texte et désire que ce vote soit enregistré comme tel.

Le représentant du Canada a indiqué que son pays s'est abstenu sur le projet de résolution sur les femmes palestiniennes car ce texte n'accorde pas une place suffisante à la nécessité de résoudre le problème du conflit israélo-palestinien.

La représentante de la République islamique d'Iran, au nom du groupe des 77 et de la Chine, a signalé que l'appui de ces pays à l'adoption de la résolution ne doit pas être assimilé à une reconnaissance d'Israël.

La représentante de l'Allemagne a déclaré qu'elle n'était pas présente lors du vote mais que l'Allemagne est en faveur de la résolution.



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