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Communiqués de presse

L’ECOSOC ACHEVE SON DEBAT SUR LES QUESTIONS DE COORDINATION

12 Juillet 2002



Conseil économique et social
Session de fond de 2002
12 juillet 2002
22ème séance plénière – après-midi





La Déclaration du Millénaire a alourdi considérablement le mandat du Conseil économique et social (ECOSOC) dans la mesure où la mise en oeuvre des objectifs de développement du Millénaire exige une implication du Conseil qui doit jouer le rôle de catalyseur des efforts de tous les partenaires intervenant dans le développement économique et social, à savoir les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce et les institutions spécialisées des Nations Unies. C’est sur ce constat, dressé par les intervenants de cet après-midi, que s’est achevé cet après-midi le débat sur les voies et moyens de renforcer le Conseil économique et social, en mettant à profit ses succès récents, notamment en matière de coordination des actions menées en application de la Déclaration du Millénaire. En effet, au lendemain du Sommet du Millénaire et de la Conférence de Monterrey sur le financement du développement, il incombe à l’ECOSOC d’impulser une collaboration effective entre le système des Nations Unies, les institutions financières internationales, l’OMC, mais aussi avec le secteur privé et la société civile afin de garantir la visibilité des résultats de ces rencontres internationales et de maintenir au premier plan les objectifs de développement en tenant compte de leurs aspects économiques, sociaux et environnementaux.

Par ailleurs, la nécessité d’adopter des démarches plus intégrées dans les domaines de la paix et du développement fait également partie des recommandations faites à l’ECOSOC au cours du débat. A cette fin, le Conseil économique et social sera saisi lundi 15 juillet d’un projet de résolution présenté par son Président, M. Ivan Simonovic, fixant le mandat et le cadre d’intervention du groupe consultatif spécial pour les pays africains qui sortent d’un conflit*. Le représentant de la Jamahiriya arabe libyenne a salué cet après-midi cette initiative qui, a-t-il souligné, est une mesure importante pour ramener la stabilité sur le continent africain. Il a souhaité que ce groupe travaille en étroite collaboration avec les nouveaux organes mis en place par les Chefs d’État africains, réunis à Durban les 8 et 9 juillet dernier pour le Sommet constitutif de l’Union africaine, notamment avec le Conseil de sécurité et de paix africain.

En fin de séance, la Vice-Présidente, Mme Marjatta Rasi (Finlande) a indiqué que les consultations officieuses sur les conclusions de ce débat n’ont pas encore abouti et se poursuivront donc lundi après-midi.

Les représentants des pays suivants se sont exprimés cet après-midi: Jamahiriya arabe libyenne, Ghana, Suriname et Ukraine.

L’ECOSOC entamera son débat général sur les questions humanitaires lundi, le 15 juillet, à 10 heures.



QUESTIONS DE COORDINATION

Déclarations

M. SHUMAINA (Jamahiriya arabe libyenne) a estimé que la Déclaration du Millénaire alourdissait le mandat de l’ECOSOC dans la mesure où la mise en oeuvre des objectifs définis dans ce texte exigent des efforts conjoints de tous les partenaires impliqués dans le domaine du développement économique et social. Il s’est dit encouragé par le dialogue suivi entretenu entre le Conseil économique et social, les institutions de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Toutefois, il a jugé qu’il ne fallait pas uniquement prendre des décisions mais qu’il fallait également les mettre en oeuvre pour atteindre les Objectifs de développement du Millénaire en se fondant notamment sur les progrès enregistrés dans le Consensus de Monterrey. Le représentant libyen a exhorté les États membres à poursuivre leurs efforts visant à mettre un terme aux conflits et souhaité que l’ECOSOC y contribue. Il a jugé à cet égard que la création du groupe consultatif spécial pour les pays africains qui sortent d’un conflit est un pas important pour ramener la stabilité dans la région africaine.

Le représentant a fait valoir aussi la création des organes créés lors du Sommet constitutif de l’Union africaine à Durban les 8 et 9 juillet dernier, notamment le Conseil de sécurité africain. Ces institutions sont à même de contribuer à l’instauration d’un climat propice à la paix et à la stabilité en Afrique en complément de l’action menée par le Conseil de sécurité, a-t-il estimé, avant d’exhorter l’ECOSOC à coordonner ses actions avec ces nouvelles institutions panafricaines.

Mme MAVIS KUSORGBOR (Ghana) a déclaré qu’au vu de la dégradation de la situation socioéconomique dans les pays en développement, il est important que le Conseil économique et social étudie la façon dont il peut mettre en oeuvre de façon coordonnée, efficace et globale les recommandations issues de la Déclaration du Millénaire, de la Conférence de Monterrey et du Sommet sur le développement durable qui se tiendra au mois d’août à Johannesburg. La réduction de la pauvreté et la promotion du développement socioéconomique sont des objectifs dont la réalisation est encore plus complexe en cette période de mondialisation. L’ECOSOC doit dans ce contexte améliorer son interaction avec les institutions de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) afin de contribuer efficacement à la mise en oeuvre de la Déclaration du Millénaire. Il est également important que l’ECOSOC développe une coopération et des consultations efficaces avec les autres principaux organes des Nations Unies, à savoir l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité.

La représentante a également plaidé en faveur d’une plus grande implication de la société civile dans les travaux de l’ECOSOC et a notamment souhaité que les Organisations non gouvernementales participent davantage à ses activités. L’ECOSOC doit également améliorer ses rapports avec les commissions techniques et mieux exécuter son rôle de supervision et de gestion de ses organes subsidiaires. Enfin, Mme Kusorgbor a estimé que la réduction de la pauvreté et la prévention des conflits sont les deux faces d’une même médaille. C’est pourquoi elle s’est félicitée de la création d’un groupe consultatif spécial en faveur des pays africains qui sortent d’un conflit.


Mme IRMA LOEMBAN TOBING-KLEIN (Suriname) a souligné la nécessité d’augmenter et de renforcer l’efficacité du Conseil économique et social dans la coordination, la mise en oeuvre et le suivi des grandes conférences et des sommets des Nations Unies. Elle s’est, à cet égard, félicitée des efforts déployés par le secrétariat du Conseil pour faire comprendre aux Etats Membres l’énorme potentiel de cet organe des Nations Unies. Elle a aussi souscrit à l’idée d’un partenariat fort et efficace entre le Conseil et les ONG et a appuyé, par ailleurs, la proposition de l’Australie d’élargir la composition du Conseil. Elle a espéré que cette proposition fera l’objet d’un examen sérieux de la part du Conseil.

M. OLESKSII HOLUBOV (Ukraine) a estimé que l’efficacité du Conseil économique et social dépend du renforcement de son rôle de coordination au sein du système des Nations Unies dans les domaines économique et social. Il doit dans ce contexte disposer des moyens nécessaires à un véritable suivi des recommandations des conférences et des sommets des Nations Unies selon une approche intégrée pour la réalisation des objectifs de la Déclaration du Millénaire. Dans ce contexte, un des principaux défis qui se posent aujourd’hui à l’ECOSOC est le renforcement de sa coopération avec les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le secteur privé et la société civile.

Le représentant a également souhaité la mise en place d’un mécanisme de suivi de la Conférence internationale sur le financement du développement sur la base d’une coopération étroite avec les institutions de Bretton Woods en vue d’une application pertinente du Consensus de Monterrey. Ces interactions devraient être centrées sur la mobilisation de ressources additionnelles et leur utilisation efficace dans l’objectif d’éradiquer la pauvreté et d’achever les objectifs du développement durable. Cependant, ces initiatives requièrent des évaluations constantes. C’est pourquoi le Conseil se doit d’encourager l’harmonisation des indicateurs utilisés par les Nations Unies. Il doit également améliorer la cohérence des travaux de ses commissions techniques et stimuler leur interaction tout en tenant compte de leurs propositions. Enfin, le représentant a estimé que l’ECOSOC doit approfondir sa collaboration avec l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité, en particulier en ce qui concerne la prévention des conflits et le maintien de la paix.





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* Le projet de résolution est paru sous la cote E/2002/L.12.


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