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Communiqués de presse Organes des Nations Unies

LA VULNERABILITE DES FEMMES FACE AUX CATASTROPHES NATURELLES ET LEUR CONTRIBUTION A LA GESTION DES RISQUES EXPOSEES DEVANT LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME

06 Mars 2002



Commission de la condition de la femme
6ème séance - après-midi
6 mars 2002
 
 
Face à l’augmentation sensible du nombre de catastrophes naturelles au cours de ces dix dernières années qui ont affecté plus de 210 millions de personnes dans le monde et, partant du constat que ce sont les pays ayant un niveau de développement humain faible qui en sont les principales victimes*, la Commission de la condition de la femme a consacré cet après-midi sa table ronde d’experts à “la gestion de l’environnement et l’atténuation des catastrophes naturelles: le point de vue des femmes”.  L’intervention de quatre experts a permis aux membres de la Commission de prendre conscience du degré de vulnérabilité des femmes face aux catastrophes naturelles, de la nécessité de renforcer leurs capacités et du lien entre pauvreté, dégradation de l’environnement et développement durable.
      L’incapacité des femmes d’exercer leurs droits fondamentaux, leur insécurité économique, la non reconnaissance du droit à la propriété des terres, les restrictions à leur autonomie et à leur expression politique minent leurs capacités à anticiper, survivre et répondre aux catastrophes naturelles, a expliqué Mme Elaine Enarson, Chercheur en sociologie enseignant actuellement à l’Université de Denver (Colorado, Etats-Unis). Cette vulnérabilité a été également signalée par M. Salvano Briceno, Directeur de la Stratégie internationale des Nations Unies pour la réduction des catastrophes naturelles, qui a relevé que les femmes, de par leurs capacités et leurs ressources, sont des agents importants du changement. Par exemple, la femme africaine est l’épine dorsale de l’économie de subsistance et son travail permet de faire vivre la famille et la communauté. Sur la base de ce constat, il est apparu aux experts que le renforcement des capacités des femmes à atténuer et gérer les catastrophes naturelles doit constituer une étape essentielle vers l’édification de communautés fortes.
 Un lien a par ailleurs été établi entre pauvreté et dégradation de l’environnement, a indiqué Mme Toure Idiatu Camara, Directrice nationale de l’environnement en Guinée, expliquant que les populations rurales des pays en développement sont appelées à faire des choix irrationnels pour assurer leur survie, augmentant ainsi l’érosion des sols et la déforestation.  Mme Yolene Vaval Surena, Directrice du Département de la protection civile au Ministère de l’intérieur d’Haïti, a également regretté que le rôle et les besoins des femmes sont souvent occultés alors qu’elles sont présentes dans toutes les phases de gestion des catastrophes naturelles, par exemple en préparant la nourriture, en assurant l’approvisionnement en eau ou en distribuant les vêtements.  Soulignant que la gestion des risques contribue au développement durable, elle a mis en garde contre la création d’activités qui ne tiennent pas compte de l’aspect sexospécifique, dans la mesure où les programmes qui perpétuent l’inégalité entre les sexes freinent le développement.
      La Commission entamera, demain jeudi 7 mars à partir de 10 heures l’examen de ses procédures relatives aux communications.
 
SUIVI DE LA QUATRIÈME CONFÉRENCE MONDIALE SUR LES FEMMES ET DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE INTITULÉE "LES FEMMES EN L'AN 2000: ÉGALITÉ ENTRE LES SEXES, DÉVELOPPEMENT ET PAIX POUR LE XXIe SIÈCLE"
 Table ronde d’experts sur la gestion de l’environnement et l’atténuation des catastrophes naturelles: le point de vue des femmes
 
      M. SALVANO BRICENO (Venezuela), Directeur de la Stratégie internationale des Nations Unies pour la réduction des catastrophes naturelles, a déclaré que les catastrophes naturelles sont considérées de plus en plus comme une entrave au développement durable.  Au cours de ces dernières décennies, les pertes économiques résultant de ces phénomènes ont été décuplées à chaque décennie.  Ce sont les pays en développement qui en sont les premières victimes en raison de leur grande vulnérabilité.  Sur 49 pays les moins développés, 24 d’entre eux courent un risque élevé.  On a souvent relevé que les femmes sont plus vulnérables que les hommes en raison de leur plus grand degré de vulnérabilité et de marginalisation et de subordination au sein de la famille qui résulte d’attitudes patriarcales et de valeurs culturelles.  Dans tous les cas, les femmes ne sont pas affectées de la même manière que les hommes.
      M. Briceno a plaidé en faveur d’une participation égale des femmes et des hommes lors de la formulation et la mise en oeuvre des programmes et stratégies de réduction des catastrophes naturelles.  Les femmes, de part leurs capacités et leurs ressources, sont des agents importants du changement et ce rôle doit être renforcé.  Par exemple, la femme africaine est l’épine dorsale de l’économie de subsistance.  Son travail permet de faire vivre la famille et la communauté.  Le travail agricole de la femme est souvent considéré comme une extension de ses activités domestiques.  Légitimer le travail agricole de la femme permettra d’intégrer ces dernières à une catégorie économique et donc de faire pression pour qu’elles aient accès aux programmes de formation et d’enseignement dans le secteur agricole, en particulier si l’on veut qu’elles pratiquent une agriculture durable et contribuent à la réduction des catastrophes naturelles.  Malheureusement, les femmes sont encore trop largement exclues des activités de planification formelles et des processus de prise de décisions.  M. Briceno a plaidé en faveur de la décentralisation des processus de prise de décisions pour que les femmes puissent y participer au niveau des communautés.
 
Mme YOLENE VAVAL SURENA, Directrice du Département de la protection civile au Ministère de l’intérieur d’Haïti, a souligné que si les phénomènes naturels ne peuvent être prévenus, les communautés ont la capacité de se structurer pour réduire ou minimiser leur impact et doivent, dans leurs efforts de reconstruction, viser la réduction de la vulnérabilité.  Les pays pauvres sont vulnérables aux catastrophes naturelles car la dégradation de leur environnement est due à la pauvreté, a-t-elle estimé en citant parmi les causes relevées en Haïti la surpopulation, l’utilisation irrationnelle de l’espace, la faiblesse des institutions ou l’ancienneté des systèmes de production.  Mais, ce qu’elle a appelé les «petits désastres» sont trop souvent occultés, tels les glissements de terrain, les inondations, qui affectent profondément et durablement les populations.  Il s’agit donc de renforcer la capacité des peuples à y faire face dans une perspective de développement durable et pour ce faire, toutes les forces en présence doivent être mises à contribution.  A cet égard, elle a regretté que le rôle et les besoins des femmes sont souvent occultés et elles-mêmes sont souvent exploitées.

L’experte a ensuite évoqué la collecte des données en zones urbaines et périphériques, a-t-elle souligné.  Les femmes représentent 60 % des chefs de famille, contre 38 % dans les zones rurales: cette donnée devrait être plus approfondie car, souvent, les hommes cités dans plusieurs foyers ou bien alors ce sont les femmes qui citent leur fils ou leur père, jugeant qu’ainsi elles obtiendront davantage d’aide.  En zones urbaines, les femmes qui s’adonnent au petit commerce sont celles qui perdent le plus en cas de catastrophes naturelles, car elles perdent leur commerce.  En outre, elles sont en général responsables du bien-être de la famille et sont donc les premières qui doivent réagir après la catastrophe.
 L’experte a ensuite évoqué les facteurs de dégradation de l’environnement, notant que chaque fois que l’on parle de pression démographique, on parle de surpopulation et on se retourne contre les femmes.  Les programmes de planification familiale leur en font seules porter le poids –méthodes, éducation et coûts- mais les femmes ne sont pas les seules en cause, a-t-elle fait remarquer.  L’autre facteur est la migration vers les grandes villes: les femmes y sont majoritaires car elles dominent notamment le commerce, mais pourtant elles y souffrent des inégalités dans les revenus et sont souvent marginalisées.
 En matière de gestion des catastrophes naturelles, a fait valoir Mme Surena, le rôle de la femme est sous-évalué alors qu’elle se retrouve dans toutes les phases du cycle et qu’elle sera ainsi présente dans la phase après la catastrophe, par exemple en préparant la nourriture, en assurant l'approvisionnement en eau ou en distribuant les vêtements.  On les retrouve d’ailleurs de plus en plus à la tête de la gestion de nombre de programmes nationaux de la région des Caraïbes.  Pour l’experte, investir en faveur de la femme en matière de gestion des risques et des catastrophes naturelles est une stratégie payante.  La gestion des risques contribue au développement durable et il est admis que les programmes qui perpétuent l’inégalité entre les sexes étaient un frein au développement.  En conclusion, Mme Surena a souligné qu’un partenariat réel entre l’Etat et la société civile, la conjugaison des efforts, sans la discrimination de forces nationales et régionales, devrait se concrétiser pour parvenir à un développement durable.  Des diagnostics ont été établis et des plans stratégiques ont été bâtis, prévoyant des actions telles que l’éducation pour tous, l’inclusion des femmes dans les activités bioéconomiques, la sécurité alimentaire et foncière ou la promotion d’énergies nouvelles.
 
Mme ELAINE ENARSON (Etats-Unis), Chercheur en sociologie enseignant actuellement à l’Université de Denver, a expliqué que la division du travail par sexe, la santé génésique, l’espérance de vie, les structures du foyer et les structures économiques, ainsi que les inégalités que l’on rencontre au quotidien font des femmes et des fillettes des populations à risque face aux catastrophes naturelles.  L’incapacité dans laquelle se trouvent les femmes d’exercer leurs droits fondamentaux, leur pauvreté, leur insécurité économique, l’absence du droit à la propriété des terres, les restrictions à leur autonomie et à leur expression politique, entre autres, minent leurs capacités à anticiper, survivre et répondre aux catastrophes naturelles.  Le renforcement des capacités des femmes à réduire et gérer les catastrophes naturelles ne doit pas être une préoccupation secondaire mais constituer une étape essentielle vers l’édification de communautés résistantes.
Mme Enarson a regretté que la communauté internationale ne dispose pas d’informations sur les meilleures pratiques dans ce domaine qui mettent l’accent sur les activités ventilées par sexe.  L’approche actuelle vise à séparer plutôt qu’à intégrer la question des catastrophes naturelles au développement durable et aux sexospécificités.  De plus, l’accent que nous mettons sur l’aide humanitaire détourne l’attention des causes réelles des catastrophes qui trouvent leurs origines dans des priorités économiques de développement non viables et injustes.
 Après avoir donné des exemples de l’intervention féminine dans diverses parties du monde affectées par des catastrophes naturelles, Mme Enarson a formulé un certain nombre de recommandations dont, notamment, la mise en place de systèmes d’alerte précoce qui tiennent compte des sexospécificités; et l’implication des mécanismes de suivi du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) pour faire en sorte que les droits de la femme sont pris en compte lors de la planification et de l’intervention.  Elle a relevé que les femmes déplacées ou réfugiées dans des camps à la suite de conflits armés sont souvent contraintes à faire une mauvaise utilisation des ressources naturelles à leur disposition pour répondre à leurs besoins immédiats.  Elle a souhaité que cette problématique figure au programme de travail du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.  Elle a également attiré l’attention de la Commission sur la nécessité de définir de meilleures méthodes de travail et de coopération entre les hommes et les femmes sur les questions relatives à l’environnement.
 
Mme TOURE IDIATU CAMARA, Directrice de l'Agence nationale de l’environnement de Guinée, a traité du rôle de l’homme dans la dégradation de l’environnement, notamment dans les régions où il y a «sur-développement» dans les pays industrialisés.  A long terme, a-t-elle fait valoir, l’humanité commencera à subir les réactions de l’environnement face à une croissance démographique rapide dont une grande partie sera pauvre.  Ce qui contribue à une pression excessive sur les ressources naturelles et à un mode de migrations massives.  Or, l’expansion de la production et l’aggravation de la pauvreté contribuent à dégrader l’environnement.  Elle a ainsi cité, parmi les effets négatifs, le réchauffement de la planète, la destruction de la couche d’ozone, la perte de la diversité biologique, la sécheresse et la désertification, la pollution et la dégradation de la santé.  Mme Camara a évoqué les différentes conventions élaborées par la communauté internationale pour répondre à ces situations, notamment la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification ou les changements climatiques et la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone.  Mais, a-t-elle souligné, aucune d’entre elles ne prend en compte la sexospécificité et les questions liées à la parité des sexes, appelant la Commission de la condition de la femme à oeuvrer pour que ces aspects soient intégrés dans la mise en oeuvre de ces instruments internationaux.
 On sait, a-t-elle poursuivi, qu’un environnement sain et productif est une condition préalable indispensable au succès d’un développement durable.  Il faudrait une combinaison systématique d’initiatives pour mettre au point des programmes cohérents et, si le changement des habitudes et des comportements supposera sans doute beaucoup de temps, il relèvera de la responsabilité des ONG et des gouvernements.  Elle a souligné que les femmes étaient plus sensibles que les hommes à la dégradation de l’environnement en raison de leur rôle dans la société et dans les ménages.  Et il serait, selon elle, illusoire de concevoir par exemple un projet de foyer amélioré ou de promotion d’énergie de substitution qui ne prendrait pas les femmes pour cibles principales.
La population rurale, a-t-elle ajouté, ne détruit pas les ressources naturelles uniquement pour survivre mais aussi parce qu’elle n’a d’autre choix que la culture des terres.  La culture excessive des terres dégrade davantage la nature et aggrave la pauvreté.  En conclusion, elle a estimé que c’est par le biais des femmes que l’intérêt pour l’environnement et la motivation pour participer spontanément à des programmes de protection de la nature peuvent se réaliser.  Les femmes doivent participer activement à la vie de leurs pays, surtout au cours de périodes d’ajustement structurel et de démocratisation qui développent diverses formes d’oppression économique.  La lutte contre la pauvreté et l’instauration de la citoyenneté dans les milieux pauvres sont le passage obligé pour recentrer la protection de l’environnement.
 
Répondant aux questions des délégations, Mme SURENA a expliqué que même si les femmes ont une tendance naturelle à protéger l’environnement, elles peuvent s’adonner à une exploitation irrationnelle de l’environnement, d’où la nécessité de mieux les former à la gestion de l’environnement.  Elle a également relevé que la femme vivant dans l’extrême pauvreté s’attache à assurer sa survie immédiate et non pas à protéger l’environnement, ce qui exige l’adoption d’une approche intégrée.  L’éducation, qui est perçue comme un élément clef des stratégies d’élimination de la pauvreté, doit être dispensée non seulement à la femme mais à la communauté dans son ensemble pour que le partage des rôles soit clair.
 
Mme ENARSON a souligné, pour sa part, l’importance de définir des actions intégrées pour faire face aux catastrophes naturelles.  Pour cela, il faut être à l’écoute des besoins des femmes.  Les bailleurs de fonds doivent également exiger que les ressources allouées pour les secours d’urgence tiennent compte de l’aspect sexospécifique.  Nous devons disposer de davantage d’instruments, de principes directeurs et d’informations sur les meilleures pratiques pour que l’on sache comment obtenir l’égalité entre les sexes, prévenir et atténuer les catastrophes naturelles et parvenir à un développement durable.  Il faut absolument appuyer les ONG, avoir conscience de leurs limites et compléter leurs ressources.
 
Rappelant que la première source d’énergie en Afrique est le bois et le charbon, Mme CAMARA a expliqué que l’exploitation excessive de cette source est la cause de la déforestation et de l’érosion des sols.  En Guinée, nous faisons la promotion des sources d’énergies renouvelables et l’utilisation du gaz, ce qui permet d’économiser plusieurs milliers d’hectares de forêts par an.  Il faudrait faire une étude de l’impact des catastrophes naturelles sur la condition de la femme et mener des campagnes de sensibilisation sur la protection de l’environnement à l’intention des femmes.
 
M.BRICENO a appuyé les observations formulées par Cuba, le Sénégal et l’Indonésie qui ont estimé que la principale stratégie à mettre en place consiste en un effort prioritaire en matière d’éducation.  Cela suppose que l’on regarde de près le système scolaire, a-t-il dit, en essayant d’en déceler les lacunes.  Pour lui, le système dont nous disposons actuellement appuie plus les valeurs de compétition à court terme que des objectifs à long terme.  Quant à la nécessité de persuader les gouvernements que la moralité devrait être placée au-dessus des intérêts commerciaux, comme le préconisait la délégation d’Israël, c’est une vieille question, a fait remarquer M. Briceno, soulignant que, ce sont les industries des armes et de la drogue qui sont les plus prospères.

En réponse aux questions évoquant la participation des femmes aux groupes de décision, Mme SURENA, s’appuyant sur des études, a fait observer que souvent les personnes aux postes de décision n’appliquent pas ce qu’elles prônent et éduquent les enfants selon un mode traditionnel.  A la remarque faite par le délégué de la Chine, elle a indiqué qu’il y avait peu d’expérience sur le rôle de la femme dans les activités de reboisement, même si ce sont des activités ayant un impact positif dans la prévention des catastrophes.
 
Mme ENARSON a rappelé qu’il y avait toujours eu des catastrophes naturelles et que les populations avaient toujours lutté contre elles.  Elle a par ailleurs estimé que, si on continue de mettre l’accent sur les secours d’urgence, on n’arrivera à rien en termes de prévention.  Cuba ayant posé une question sur le rôle de l’Etat dans la promotion de la femme dans le cadre de la protection de l’environnement, l’experte a jugé que l’Etat devrait de plus en plus assumer ce rôle, sinon a-t-elle dit, cela lui coûtera trop cher.  Mais il faut que les Etats mobilisent leurs ressources et qu’ils comprennent qu’il faut décentraliser leur autorité afin que les collectivités locales prennent davantage d’initiatives.
 
Intervenant à son tour, Mme CAMARA, a répondu à la déléguée du Danemark à propos de la mise en oeuvre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, adoptée en mai 2001.  Elle a précisé que cette mise en oeuvre suppose que les pays dressent un inventaire de leurs stocks et proposent un plan de destruction de ces produits.  En réponse à la Chine, elle a indiqué que son pays, la Guinée, avait adopté une loi sur les catastrophes naturelles, qui a obligé les autorités compétentes à dresser un inventaire des hauts risques et à préparer les populations, par couches sociales et catégories, à réagir.
 
M. BRICENO a souligné qu’il était nécessaire de renforcer le travail au sein de la population, pour faire davantage de pression sur les gouvernements: si un groupe de population réagit, les autorités sont contraintes de réagir à leur tour et donc, encore une fois, l’éducation est fondamentale, a-t-il insisté.  Mais si on n’examine pas les obstacles aux changements visés, on ne peut pas arriver à les mettre en oeuvre, a-t-il aussi prévenu.  Par ailleurs, le développement durable ne peut se faire sans une culture de prévention et d’égalité entre les sexes, car ce sont deux éléments qui ont des points communs.
 
De l’avis de Mme SURENA, le rôle de la femme dans la prévention et la gestion des catastrophes naturelles avait été mis en avant tout au long du débat, précisant toutefois qu’il ne faudrait pas que ceci alourdisse le fardeau de la femme, et augmente leurs responsabilités.  Répondant à une question d’Haïti sur les moyens de réduire les pertes en cas de catastrophes naturelles, elle a évoqué le cas d’un fleuve haïtien sur lequel on avait placé un système d’alerte précoce en cas de montée des eaux, impliquant la participation des femmes.
  
 
 * données tirées du rapport du Secrétaire général paru sous la cote E/CN.6/2002/9



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