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Communiqués de presse Organes des Nations Unies

LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME PRESENTERA AU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL UN PROJET DE RESOLUTION SUR LA SITUATION DES FEMMES AFGHANES

11 Mars 2002



Commission de la condition de la femme
9e séance - après-midi
11 mars 2002
 
 
      La Commission de la condition de la femme a été saisie cet après-midi de cinq projets de résolution et d’un projet de décision dont certains devront être soumis au Conseil économique et social pour adoption finale.
      Présenté et amendé oralement par la représentante des Etats-Unis, le projet de résolution relatif à la situation des femmes et des filles en Afghanistan (1) sera soumis au Conseil économique et social.  S’il était adopté, le Conseil économique et social exhorterait l'Administration intérimaire afghane à faire abroger toutes dispositions législatives ou autres mesures présentant un caractère discriminatoire à l'encontre des femmes et des filles.  Le Conseil appellerait également l’Administration intérimaire à soutenir pleinement la participation des femmes à la Commission spéciale chargée de convoquer une loya jirga et à la loya jirga elle-même; à assurer la représentation des femmes au sein des Commission juridique, Commission du service civil et Commission des droits de l’homme et qu’une perspective sexospécifique est bien prise en compte dans les mandats de ces différentes commissions; et à garantir, entre autres, un environnement sûr et libre de toute violence afin de faciliter le retour volontaire des réfugiés et des déplacés.
 Le Conseil économique et social appellerait par ailleurs la communauté internationale à continuer de fournir une assistance financière et technique afin de protéger les droits fondamentaux des femmes et d'appuyer les initiatives visant à mettre un terme aux actes de violence dont elles sont victimes.  Par ce texte, le Conseil appellerait enfin l’Administration intérimaire afghane à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sûreté et la sécurité des travailleurs humanitaires en Afghanistan.
 Aux termes du projet de résolution sur les femmes et les filles face au virus de l'immunodéficience humaine et au syndrome immunodéficitaire acquis (VIH/sida)(2), présenté par le Malawi au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) tel que révisé oralement, la Commission de la condition de la femme, notant le lien entre le VIH/sida, la pauvreté, le sous-développement, la dégradation de l’environnement et leurs conséquences négatives sur la vie des femmes et des filles, demanderait aux gouvernements de développer et de renforcer et d’accélérer d’ici à 2005 la mise en oeuvre de stratégies qui favorisent l’autonomisation des femmes et leur entière jouissance des droits de l’homme.  Elle prierait également instamment les gouvernements de réduire de 20 % d’ici à 2005 la proportion de nouveau-nés infectés par le VIH/sida et de ramener ce taux à 50 % d’ici 2010.
Aux termes d’un autre projet de résolution relatif à la situation des Palestiniennes et l'aide à leur apporter(3), présenté par l’observateur du Venezuela au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le Conseil économique et social, inquiet de la dangereuse détérioration continue de la situation que les Palestiniennes connaissent dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, demanderait à Israël de prendre les mesures pour que les femmes et les enfants palestiniens réfugiés et déplacés puissent tous regagner leurs foyers et recouvrer leurs biens dans le territoire palestinien occupé.
Si la Commission adoptait le projet de résolution sur la libération des femmes et des enfants pris en otage lors de conflits armés, y compris de ceux qui sont emprisonnés ultérieurement (4), présenté par l’Azerbaïdjan au nom de ses coauteurs tel que révisé oralement, elle demanderait très instamment à toutes les parties aux conflits armés de respecter scrupuleusement les normes du droit international humanitaire en période de conflits armés et de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les femmes et les enfants civils non impliqués dans les hostilités et assurer leur mise en liberté immédiate.  Elle demanderait instamment à toutes les parties aux conflits armés de faire en sorte qu'une assistance humanitaire puisse être acheminée dans la sécurité et sans entrave jusqu'à ces femmes et enfants qui ne sont pas impliqués dans les conflits armés.
       Aux termes du projet de résolution intitulé «Intégration d'une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans toutes les politiques et tous les programmes des organismes des Nations Unies» (5), présenté par le Danemark, la Commission de la condition de la femme accueillerait favorablement le rapport du Secrétaire général sur les mesures prises et les progrès réalisés pour ce qui est du suivi et de la mise en oeuvre de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et la session extraordinaire de l'Assemblée générale, s'agissant en particulier de l'adoption par les organes et organismes des Nations Unies d'une démarche tenant compte des sexospécificités.  La Commission se féliciterait de l'inscription régulière d'un sous-point relatif à l'intégration des sexospécificités à l'ordre du jour du Conseil économique et social et de la décision prise par celui-ci de consacrer un débat sur les questions de coordination avant 2005.
      Le Président de la Commission, M. Othman Jerandi (Tunisie), a pour sa part soumis un projet de décision sur l’élection du Bureau de la Commission de la condition de la femme (6) afin de rationaliser le fonctionnement de la Commission de la condition de la femme.  S’il l’adoptait, le Conseil économique et social déciderait que les membres de la Commission seraient élus pour quatre sessions ordinaires, leur mandat commençant dès la fin de la session ordinaire tenue après le 1er janvier suivant leur élection par le Conseil et expirant à la fin de la session ordinaire tenue après le 1er janvier suivant l'élection des Etats qui leur succèderont à la Commission, à moins qu'ils ne soient réélus.
 La Commission a achevé par ailleurs la composition du Groupe de travail sur les communications qui est désormais composé de M. Mostapha Alaei (République islamique d’Iran), M. Paul Peters (Pays-Bas), Mme Audra Plepyte (Lituanie), Mme Connie Taracena Secaira (Guatemala), et Mme Séraphine Toé (Burkina Faso).
 La Commission se prononcera, jeudi 14 mars à partir de 15 heures, sur ces projets de texte.
 


(1) texte paru sous la cote E/CN.6/2002/L.4. La version révisée officielle en langue  française de ce texte sera publiée ultérieurement.
(2) texte paru sous la cote E/CN.6/2002/L.3. La version révisée officielle en langue française de ce texte sera publiée ultérieurement
(3) texte paru sous la cote E/CN.6/2002/L.2
(4) texte paru sous la cote (E/CN.6/2002/L.1). La version révisée officielle en langue française de ce texte sera publiée ultérieurement
(5) texte paru sous la cote (E/CN.6.2002.L.5)
(6) texte paru sous la cote (E/CN/6/2002/L.6)
 
  
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