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Communiqués de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

SIDA : DÉCLARATION CONJOINTE DU HAUT COMMISSAIRE AUX DROITS DE L'HOMME ET DU RAPPORTEUR SPÉCIAL SUR LE DROIT À LA SANTÉ

29 Novembre 2002



29 novembre 2002



À l'occasion de la Journée mondiale du sida, le 1er décembre



Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, M. Sérgio Vieira de Mello, et le Rapporteur spécial sur le droit à la santé, M. Paul Hunt, ont fait aujourd'hui une déclaration conjointe à l'occasion de la Journée mondiale du sida (1er décembre), dans laquelle ils lancent un appel aux gouvernements, aux responsables religieux, aux journalistes, aux jeunes et aux professionnels de la santé et à tout être humain de bonne volonté de contribuer à mettre fin au cercle vicieux de la peur et du rejet.
MM. Vieira de Mello et Hunt soulignent que le VIH/sida prospère là où les droits de l'homme sont niés. Il s'en prend à ceux qui sont déjà marginalisés par la pauvreté, l'inégalité des sexes, le racisme et autres formes de discrimination. Outre la souffrance que représente la maladie, ceux qui vivent avec le VIH/sida sont trop souvent confrontés à celle de l'exclusion. Les enfants orphelins du sida font face à un avenir d'exploitation et d'abus.
Aujourd'hui dans le monde, 42 millions d'hommes, de femmes et d'enfants sont atteints par le VIH/sida. Plus de 3 millions de morts en 2002. Environ 14 millions d'enfants sont orphelins. Il s'agit d'une situation d'urgence des droits de l'homme.
Les droits de l'homme fondamentaux, y compris le droit à la dignité, à l'égalité et à la non discrimination sont indispensables pour mettre fin à la stigmatisation de ceux qui vivent avec le VIH/sida. La crainte de l'opprobre les empêche de se présenter pour les contrôles qui leur permettraient avoir accès aux soins, à un traitement et à un soutien. Trop souvent les malades se voient refuser le droit au travail, à l'éducation et même à des soins de santé absolument vitaux.
Selon MM. Vieira de Mello et Hunt, il est donc absolument impératif de mettre fin au cercle vicieux de la peur et du rejet. Cela peut même être une question de vie ou de mort. Il faut assurer l'accès au traitement, aux soins et à un soutien pour les personnes atteintes. Il faut aussi mettre en œuvre des mesures de prévention, y compris l'accès à l'information, à l'éducation, aux biens et aux services. Il faut aussi que les gouvernements et dirigeants politiques se prononcent contre la stigmatisation et la discrimination à l'égard de ceux qui vivent avec le VIH/sida, soulignent-ils, rappelant l'engagement solennel pris par tous les États membres de l'ONU dans la Déclaration d'engagement adoptée par la session extraordinaire de l'Assemblée générale l'an dernier.
Le Haut Commissaire et le Rapporteur spécial estiment que la communauté internationale toute entière peut faire quelque chose et ils lancent un appel aux gouvernements, aux chefs religieux de communautés, aux médias, aux jeunes et à tous les professionnels de la santé afin qu'ils contribuent à assurer que les droits de tous soient respectés, qu'ils soient ou non infectés par le VIH/sida. Chacun d'entre nous doit faire sa part.



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